XUGNEY
385
Fig. 296. - CHAPELLE DE XUGNEY. — CHAPITEAU.
Déjà elle avait eu à souffrir considéra-
blement des guerres du XVIIe siècle. En
1056, elle était, comme la plupart des bâ-
timents de la commanderie, « aussi ruinée,
particulièrement le chœur, la nef étant cou-
verte tout à neuf, servant d’écurie ; les mu-
railles de part et d’autre étant droites et
en assez bon état1. » Elle a dû être par la
suite restaurée et rendue au culte, au moins
en partie 2.
C’est une construction soignée, en grès
d’un grain assez gros, allant du gris jau-
nâtre au rouge foncé. Bien que le plein
cintre y soit exclusivement usité, le peu d’or-
nementation que comporte l’élégante sévérité
de son style, révèle cependant une époque
assez avancée, qui ne paraît pas antérieure
à la fin du XIIe siècle.
Son plan ($ig. 294). qui est celui d’une
simple chapelle, ne comporte qu’une seule
nef composée de trois travées carrées, sans
bas-côtés, et une abside à cinq pans, dont
1. Terrier de 1G56. Lepage, op. cil.
2. « Serions entrés dans l’église...
et, après avoir fait nos prières, avons
proceddô à la visite de ladicte cha-
pelle. Nous y avons trouvé un devant
d’autel », etc. Suit l'énumération des
ornements, peu somptueux d’ailleurs.
Procès-verb. de visite de 1679. V.
Léop. Ouintard, op. cit.
En 1722, cette chapelle était encore <
Fig. 297. — CHAPELLE DE XUGNEY. — FAÇADE.
en très bon état ». Procès-verb. de visite, Ibid.
3. Peut-être y eut-il seulement un campanile en charpente sur la toiture.
Églises romanes des Vosges.
deux parallèles, un peu plus
étroite. Il n’y a pas trace de
clocher 3.
Chacune des travées de nef
était couverte d’une voûte sur
croisée d’ogives aujourd’hui
effondrée, mais dont les sup-
ports, les formerets et quel-
ques sommiers existent en-
core et ne laissent aucun
doute sur son existence. Les
formerets sont en plein cin-
tre, à section rectangulaire.
Des dosserets s’élèvent le long
des murs latéraux, pour rece-
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Fig. 296. - CHAPELLE DE XUGNEY. — CHAPITEAU.
Déjà elle avait eu à souffrir considéra-
blement des guerres du XVIIe siècle. En
1056, elle était, comme la plupart des bâ-
timents de la commanderie, « aussi ruinée,
particulièrement le chœur, la nef étant cou-
verte tout à neuf, servant d’écurie ; les mu-
railles de part et d’autre étant droites et
en assez bon état1. » Elle a dû être par la
suite restaurée et rendue au culte, au moins
en partie 2.
C’est une construction soignée, en grès
d’un grain assez gros, allant du gris jau-
nâtre au rouge foncé. Bien que le plein
cintre y soit exclusivement usité, le peu d’or-
nementation que comporte l’élégante sévérité
de son style, révèle cependant une époque
assez avancée, qui ne paraît pas antérieure
à la fin du XIIe siècle.
Son plan ($ig. 294). qui est celui d’une
simple chapelle, ne comporte qu’une seule
nef composée de trois travées carrées, sans
bas-côtés, et une abside à cinq pans, dont
1. Terrier de 1G56. Lepage, op. cil.
2. « Serions entrés dans l’église...
et, après avoir fait nos prières, avons
proceddô à la visite de ladicte cha-
pelle. Nous y avons trouvé un devant
d’autel », etc. Suit l'énumération des
ornements, peu somptueux d’ailleurs.
Procès-verb. de visite de 1679. V.
Léop. Ouintard, op. cit.
En 1722, cette chapelle était encore <
Fig. 297. — CHAPELLE DE XUGNEY. — FAÇADE.
en très bon état ». Procès-verb. de visite, Ibid.
3. Peut-être y eut-il seulement un campanile en charpente sur la toiture.
Églises romanes des Vosges.
deux parallèles, un peu plus
étroite. Il n’y a pas trace de
clocher 3.
Chacune des travées de nef
était couverte d’une voûte sur
croisée d’ogives aujourd’hui
effondrée, mais dont les sup-
ports, les formerets et quel-
ques sommiers existent en-
core et ne laissent aucun
doute sur son existence. Les
formerets sont en plein cin-
tre, à section rectangulaire.
Des dosserets s’élèvent le long
des murs latéraux, pour rece-