Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
PREMIÈRE PARTIE.

CARACTÈRES GÉNÉRAUX.

PRELIMINAIRES.
Dans sa quasi totalité, le territoire qui forme actuellement le département des Vosges appar-
tenait à la Lorraine proprement dite, ou, suivant une expression très heureusement trouvée,
à la région lorraine \ c’est-à-dire à la partie méridionale de l'ancien royaume de Lorraine, qui,
en 1789, a formé les quatre départements de la Meurthe, de la Meuse, de la Moselle et des Vos-
ges 1 2. Abstraction faite de quelques paroisses dépendant du diocèse de Besançon, il faisait tout
entier partie du vaste diocèse de Toul3, et par conséquent de la province ecclésiastique de brè-
ves, autrement dit de la Première Belgique.
Les églises romanes qui subsistent dans ce département ne sont en général que de très modestes
églises paroissiales de campagne, ou des églises monastiques ou collégiales de second et même
souvent de troisième ordre.
A part la cathédrale de Verdun, il ne subsiste plus d’ailleurs sur tout le territoire lorrain un
seul édifice roman de première grandeur. Les cathédrales de Metz et de Toul ont été entière-
ment reconstruites à l’époque gothique. Verdun a bien conservé sa cathédrale romane, mais
tous les siècles, jusques et y compris le XIXe, se sont ingéniés à la mutiler et à la défigurer4.
De toutes les grandes abbayes si nombreuses sur le sol lorrain, il ne reste que peu de chose
remontant à l’époque romane. La plupart ont été démolies ou reconstruites postérieurement. A
peine avons-nous sur quelques-unes de vagues renseignements qui ne font que plus amèrement
regretter leur disparition. C’est un élément capital qui nous manque pour bien juger de l’ar-
chitecture romane dans ce pays, et le peu que nous savons des églises disparues le fait bien
voir.
Encore ne possédons-nous que fort peu d’églises entières, ou à peu près. Bien souvent n’a-
vons-nous qu’un clocher — c’est ce qui nous reste en plus grand nombre. — une nef, un chœur,
une porte, ou d’autres restes moins importants.
1. V. R. Parisot, Esquisse dune histoire de la région lorraine, dans Le Pays lorrain et le Pays messin, 9e année,
1912, p. 577.
2. C’est toujours dans ce sens, qu’il ne faut pas confondre avec les états des ducs de Lorraine de la maison d’Alsace,
que nous emploierons ce mot.
3. Schirmeck et les trois paroisses de son canton qui appartenaient au diocèse de Strasbourg, sont aujourdhui
compris dans les pays annexés.
4. Il en subsiste cependant des restes du plus haut intérêt et de la plus grande beauté.
Eglises romanes des Vosges. ^
 
Annotationen