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ÉGLISES ROMANES DES VOSGES

Ailleurs, une arcature portée sur des colonnes engagées règne au-dessous de celui-ci, en enca-
drant les fenêtres1. A Thicourt (Lorr ann.), une septuple arcature en plein cintre retombant
sur des piédroits rectangulaires, fait le tour de l’abside, qui est plus profonde que le demi-cer-
cle. Sur l’imposte de chacun de ces piédroits monte une petite colonnette à chapiteau cubique,
qui va rejoindre le cordon mouluré marquant la base du cul-de-four2 3. Une fenêtre romane est
ouverte sous chacune des arcades. C’est une combinaison des deux systèmes. La même ordon-
nance se retrouve à l’extérieur.
Enfin, à Champ-le-Duc (V.) (j‘ig. 110} et à Dugny (M.), dont les absides sont pourtant d’une
certaine dimension, il n’y a ni bandeau, ni colonnade, ni arcature ; mais les jambages des fe-
nêtres sont ornés à l’intérieur d’une petite colonnette, sans archivolte saillante.
Nous avons vu qu’à Blanzey (M.-et-M.) le cul-de-four de l’abside était soutenu par des bran-
ches d’ogives. 11 n’y a pas non plus de bandeau, mais chaque branche d’ogive retombe sur le
chapiteau d’une colonne engagée, qui forme avec celle-ci l’unique élément décoratif de l’abside
à l’intérieur.

ELEVATION EXTERIEURE.

L’élévation extérieure répond, bien entendu, à l’ordonnance intérieure. Elle est d’ordinaire
d’une très grande simplicité. Seuls, ou à peu près, les clochers, les façades occidentales et les
absides sont susceptibles d’une ornementation, mais toujours très calme, très sobre et très
respectueuse de la ligne.
Les différentes parties de l’édifice : nef, bas-côtés, transept, chœur, abside, absidioles sont
toujours nettement accusées et ont reçu des couvertures distinctes. Malheureusement, dans la
plupart des cas, des remaniements postérieurs ont gravement altéré la physionomie extérieure
des monuments, et il n’en est pour ainsi dire pas un seul qui se présente à nous dans sa ma-
nière d’être originelle. On peut toutefois très souvent rétablir celle-ci par la pensée, ou à peu
près.
PORTES.

Il n’y a guère d’exemples de portes du XIe siècle, sinon peut-être, celle de l’église d’Aouze (V.),
qui est une porte secondaire et que nous décrirons à sa place. Il reste cependant quelques tym-
pans pouvant remonter à cette époque, peut-être même antérieurement L
Au siècle suivant, les portes les plus simples sont formées généralement de deux jambages

1. Rclanges, N.-D. de St-Dié (V.) ; Puxe-en-Saintois (M.-et-M.) Ijig. 207, 68, 251, 27). Dans cette dernière église, la
voûte de l’abside a été refaite sur branches d’ogives, à l’époque gothique, et le cordon, s’il a existé, a dû disparaître
à ce moment.
2. Comme cette abside polygonale est surmontée d’un cul-de-four sphérique, ces colonnetles viennent soulager le
cul-de-four, qui, dans les angles, se trouve en porte-à-faux.
3. V. ci-dessus, p. 20.
 
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