Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
TOURS ET CLOCHERS

111

1 église, tracé en polygone irrégulier et mordant, on ne sait comment, sur les angles de la
tour, ne donne pas pleine satisfaction.
Sans rejeter absolument cette supposition, il y en a une autre plus simple, mais qui, j’en
conviens, n est pas non plus à l’abri de toute critique. Elle consisterait en un simple appentis
partant du versant oriental de la toiture du transept, entre deux demi-pignons. Peut-être
vers le nord et vers le sud, y avait-il encore un rampant formant pavillon, plutôt qu un demi-
pignon.
L église de Relanges pourrait donner raison à cette solution. Cette église n’a qu’un seul
escalier, qui se trouve du côté nord : de l'autre côté, il n’y a qu’un réduit couvert d’un appentis.
Du côté nord,où est l’escalier, on voit encore sur les faces est et nord de la tour, un solin qui
semble indiquer que l’escalier était couvert d’une toiture en pavillon rectangulaire appuyée à
la tour et emboîtant l’angle de celle-ci \ Cela ne devait pas être fort gracieux. Du côté sud, où
il n’avait nulle raison d’être, ce solin n’existe pas.
A Vomécourt-sur-Madon, où il n’y a également qu’un seul escalier, on ne voit absolument
plus aucun indice de la façon dont celui-ci était couvert. Dans la restitution qu’il a faite du
chevet de cette église, M. Tillet lui a donné la couverture la plus discrète qu’il était possible
(lig. 286).
Nous avons vu que les absides carrées et les chevets plats étaient assez rares en Lorraine à
l’époque romane, sauf tout à la fin. A Médonville (V.) il reste des traces d’un triplet de fenêtres
richement décoré à l’extérieur (lig. .787). A Gendreville (V.), qui est une petite église fort sim-
ple, il n’y a qu’une seule fenêtre, aujourd’hui bouchée (lig. 166). Dans les autres, des remanie-
ments modernes ne permettent plus de bien reconnaître la disposition primitive.

TOURS ET CLOCHERS.

Dans les églises à une seule tour, la place de celle-ci est le plus souvent sur le carré du
transept, quand il y en a un -, ou, dans le cas contraire, sur une travée de chœur précédant
l’abside1 2 3.
On sait que les tours centrales sur les transepts ont été très usitées en Gaule dès l’époque
mérovingienne, et surtout sous les Carolingiens. A l’époque romane, elles sont encore très fré-
quentes, notamment dans toute la France du Nord, en Bourgogne, et ailleurs encore ; de même

1. Ce solin n’est pas visible dans notre fig. 211.
2. Champ-le-Duc, Etival (détruit), Relanges, Senones, Vomécourt-sur-Madon (V.) ; Morlange (Lorr. ann.), Ceffonds,
Wassy (Hte-M.) ; probablement aussi Trémont (M.).
3. Ameuvelle, Arches, Autreville, Circourt-sur-Mouzon, Contrexévdle, Coussey, la Viéville-de Dompaire, Dompierre,
Fignévelle, Gendreville, Gignéville, Gouécourt, Igney, Isches, Landaville, Lignéville, Martinvelle, Médonville, Morizé-
court, Oreiimaison, Provenchères-sur-Fave, Robécourt, Rollainville, Romain-aux-Bois, Rozières-sur-Mouzon, Saint-Paul
(détruit), Saint-Ouen (section de Parey), Saint-Jacques-du-Stat, Serécourt, Urville, Saint-Remy ou grand b'an de V ittel,
Vouxey, Vrécourt (V.) ; Aboncourl-en-Vosges (détruit), Bagneux, Battigny, Blanzey, Crantenoy, Ecrouves, Torcelles-
Saint-Gorgon, Vaudeville (M.-et-M.) ; Aube-en-Saunois, Fouligny, Vallières (Lorr. ann.) ; Villars-Saint-Marcellin, Chance-
nay, Voillecomte (Hte-M.). On peut y ajouter le clocher de Sainte-Marguerite (V.), mais qui ne date que du XIIIe
siècle, etc.
Plusieurs de ces clochers, par suite de la reconstruction et de la désorientation des églises auxquelles ils appar-
tenaient, se trouvent aujourd’hui différemment placés par rapport à celles-ci. — V. ci-dessus, p. 76.
 
Annotationen