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58

ÉGLISES ROMANES DES VOSGES

PEINTURE.

Nous ne rencontrerons qu’un seul exemple \ et encore bien incomplet et en grande partie
couvert de badigeon, de peinture murale pouvant remonter à l’époque romane. D’ailleurs la
peinture n’a pas ordinairement dans l'ornementation architecturale le rôle prépondérant de la
sculpture, qui fait partie intégrante de l’architecture elle-même et ne saurait s’en séparer.

ARCS ET VOUTES.

Il n’est pas nécessaire d’insister sur l’importance capitale de la voûte dans le développement
de l’architecture religieuse à l’époque romane.

ARCS.

Avant d’aborder l’étude des voûtes, il importe de connaître quelles formes d’arcs ont été
usitées, et dans quelles proportions. Disons-le tout de suite : non seulement le plein cintre
règne sans partage dans ce qui nous reste du XIe siècle, mais encore il prédomine, et de beau-
coup, dans tout le XIIe2. On ne voit apparaître le cintre brisé qu’assez tardivement; on ne le
trouve guère que dans une douzaine d’églises romanes du département des Vosges, générale-
ment les plus récentes, et encore concurremment avec le plein cintre. Exerçant une poussée
moins considérable que celui-ci, il a été surtout adopté pour les plus grands arcs, tels notam-
ment que les arcs doubleaux1 2 3. Il est beaucoup moins usité dans les grandes arcades4.
On a eu aussi recours assez souvent au cintre brisé, lorsqu’il s’agissait de remettre à ia
même hauteur que la clef d’un arc en plein cintre, celle d’un autre arc d’un plus petit diamètre,
pour une raison de symétrie ou autrement. Ainsi dans l’église d’Etival (V.), dont les piliers de la
nef sont alternativement forts et faibles, nous voyons les arcs doubleaux des bas-côtés aussi
alternativement en cintre brisé au droit des premiers et en plein cintre au droit des seconds

1. Igney (V.) ; V. ci-dessous, p. 225.
2. Faut-il considérer le cintre de la porte de l’église de Puxe-en-Saintois, comme intentionnellement outrepassé et en
fer à cheval (fig. 8) ? Ce serait un exemple à peu près unique de cette forme d’arc en Lorraine.
3. Etival, la Viéville de Dompaire, Fignévelle, St-Nicolas de Neufchâteau, Romain-aux-Bois, Serécourt, Robécourl,
Vicherey (V.) ; Blanzey, Gézoncourt, Puxe-en-Saintois, Vaudeville (M.-et-M.) ; Marsal (Lorr. ann.) ; Villars-St-Marcellin
(Hte-M.).
Je ne parle pas des églises d’Isches (V.) et de Liverdun (M.-et-M.), qui sont des édifices à part.
4. Je ne puis citer comme exemple que Sainte-Foy de Schlestadt, qui a ses grandes arcades en cintre brisé, alors
que ses soeurs de Saint-Dié les ont en plein cintre. On en a conclu à une antériorité des églises de Saint-Dié sur celles
de Schlestadt (Kraus, Kunsi und Alterthum ira Unter-Elsass, p. 682), mais cela n’est pas une raison. Ainsi, à l'église
d’Etival (V.), très apparentée avec celles-ci, et dont la nef est très certainement, déjà du XIIF siècle, les grandes ar-
cades sont encore en plein cintre.
 
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