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PLAN

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die que de 1 Ile-de-France \ Peut-on en dire autant pour la Lorraine ? La façon dont les maîtres
maçons lorrains de l’époque romane ont compris et utilisé la croisée d’ogives pourrait le faire
supposer. Toutefois nous avons maintes occasions de constater que. dans la seconde moitié du
XIIe siècle, ils étaient en communion avec ceux du Nord de la France ; il est difficile d’admettre
qu ils aient pu ignorer la façon dont ceux-ci voûtaient leurs églises. Nous avons vu aussi dans
la région nord-ouest de la Lorraine, la croisée d’ogives interprétée dans des absides d’une façon
toute gothique et toute française ; il faut dire que c’est dans une région un peu excentrique et
à une époque très avancée1 2.

PLAN.

Il n’est guère possible d’étudier le plan des églises, en faisant abstraction de leur éléva-
tion. C’est donc en parlant de cette dernière que nous pourrons donner à cette question tous
les développements quelle comporte. Il nous suffira, pour le moment, autant que le petit nom-
bre d’édifices subsistants permet de le faire, d’envisager les différents plans que les maîtres
maçons lorrains ont pu donner à leurs églises, suivant les dimensions de celles-ci, suivant les
ressources dont ils disposaient, et suivant les besoins auxquels ils avaient à satisfaire.
Et, tout d’abord, il ne faut pas perdre de vue l’importance considérable, décisive même, de
l’absence ou de la présence des voûtes sur le plan des églises.
Le plan le plus généralement admis par nos maîtres maçons est le plan basilical plus ou
moins simplifié.
Bien que considérablement remaniée à des époques modernes, la petite chapelle de Sainte-
Sabine, commune de Saint-Etienne (V.)3, conserve encore la plus grande partie de son sou-
bassement taillé en talus, qui fait voir que son périmètre actuel est bien celui quelle avait
primitivement ; il forme un simple rectangle de 12 m. 75 de long sur 5 m. 20 de large. C’est
le plan le plus simple que l’on puisse donner à un édifice religieux.
Les petites églises paroissiales rurales ont un plan presque uniforme, qui comprend d’or-
dinaire une nef non voûtée, sans bas-côtés — une simple salle, — un chœur généralement
un peu plus étroit, voûté, sur lequel le clocher s’élève la plupart du temps, et enfin une abside.
Ces très petites églises, faites pour une population encore peu dense, ont dû, pour la plupart,
être agrandies par la suite, de sorte qu’il n’en reste dans les Vosges que fort peu de ce type
qui soient à peu près complètes, encore que plus ou moins remaniées4, mais on soupçonne

1. G. Dchio, Zur Geschichte der golischen Rezeption in Beutschland. Die poiggonalen Choie, dans Zeitschrift fur
Geschichte der Arcliitektur, t. III, 1909, p. 48.
2. V. ci-dessus, p. 71.
3. Une tradition rapporte que, lors des invasions des Huns en Lorraine, au commencement du Xe siècle, lorsque les
moniales de Remiremont se réfugièrent au Saint-Mont (v. ci-dessous, p. 280), l’une d’elles nommée Sabine, poursuivie
par les barbares, aurait été massacrée par eux au sommet de la monlagne voisine appelée aujourd’hui Grismouton.
De temps immémorial, le pèlerinage à l’antique chapelle de Sainte-Sabine a été et il est encore fréquenté par les
gens du pays. V. Lhôte, La vie des saints du diocèse de Saint-Dié, t. II, p 179.
4. Ameuvelle, Fignévelle, la Viéville de Dompaire, Rozièreâ-sur-Mouzon. — Dans le département de Meurthe-et-Mo-
 
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