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Dyck, Anton van [Bearb.]; Pontius, Paulus [Bearb.]; Vorsterman, Lucas [Bearb.]
Iconographie Ou Vies Des Hommes Illustres Du XVII. Siecle (Band 2): Les Vies Des Peintres, Sculpteurs, Graveurs, Architectes Et Autres Artistes — 1759

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https://doi.org/10.11588/diglit.61266#0007

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&c. &c. &c.
Pierre Paul Rubens étoit fils de Jean Rubens Echevin de la ville d’Anvers & de Ma-
rie Pypelings. La guerre civile & les maux dont cette ville étoit affligée furent eau-
fe que son père abandonna sa charge & sa patrie pour sè retirer à Cologne avec Ion é-
poule. C’est là que le jeune Rubens naquit en 1577, le jour des Apôtres Sts. Pierre &:
Paul , dont on lui donna les noms. 11 répondit aux soins que sès parents prirent de son
éducation par une application assidue & par des progrès rapides dans la langue latine &:
les belles lettres, la vivacité & la pénétration de son esprit lui rendant facile tout ce qu’on
vouloir lui apprendre. Il defflnoit meme déjà alors les idées qui sè présèntoient à son esprit
pour se divertir, & annonçoit par ces heureux commencements ce qu’il deviendroit dans
la suite. En faisànt ici un abrégé de sa vie , nous ne suivrons point la route que nous
avons tenue en écrivant celle des autres artistes sùivants, parce que nous avons à faire voir
en sà personne non seulement le Prince & la gloire des peintres ssamands : mais encore un
habile ministre d’état, qui après s’étre attiré l’admiration de tout le monde par la beauté
de son pinceau, à mérité encore l’estime des Rois & des Princes, par l’addresse & la gran-
de capacité avec lesquelles il a conduit plusieurs négociations importantes pendant le cours
de sà vie : ainsi en exposànt son habileté dans la peinture , nous n’oublierons point celle
qu’il à fait paroître dans le maniement des affaires d’état.
Comme il étoit beau & poli, la Comtesse de Lalain le demanda pour entrer dans sà
maison en qualité de page : mais Rubens y demeura le moins qu’il lui fut possible. Ren-
tré chez sès parents après la mort de son père , & tout épris des beautés de la peinture,
il fit connoître à sà mère le dessein qu’il avoit de s’y livrer entièrement. Elle le mit d’a¬
bord chez Tobie Verhaest excellent paysàgiste & peu après chez Adam van Oort: mais
l’humeur & la conduite de celui-ci rebutant un jeune homme bien né comme étoit Ru-
bens, il le quitta pour sè rendre chez Othon Vænius, qui passoit alors pour le plus habi-
le peintre qu’il y eut en Flandre. Charmé de sè voir sous un maître qui unissbit à la beau-
té de son pinceau une parfaite connoissance des belles lettres , beaucoup de politesse d’esà
prit & les qualités qui forment l’honnête ôc le galant homme, il s’appliqua sbigncusèment
à l’imiter dans son art, & à exprimer par sa conduite les mœurs, les vertus & les belles qua-
lités de celui dont il étoit éleve. Un même amour pour la Peinture, les beaux arts & l’hon-
nêteté , forma entre eux une étroite liaison. La facilité que Rubens avoir d’apprendre & son
assiduité au travail l’ayant bientôt rendu égal à son maître, il crut devoir voyager, pour pro-
fiter de ce qu’il y avoit de meilleur dans les pais étrangers.
Il exécuta ce dessein étant âgé d’environ vingt-trois ans & passa en Italie. Comme il
avoit été bien élevé & qu’il sàvoit parfaitement son monde, il trouva aisément accès chez
les Princes, ôc entra au service de Vincent de Gonzague Duc de Mantoue, en qualité de
gentilhomme. Les rares peintures qui se trouvoient dans le palais de son Altesse, ont pu
contribuer à lui faire prendre ce parti. Il s’y occupa beaucoup plus à étudier les tableaux
de Jules Romain qu’à vivre en courtisàn , néanmoins son génie sà sagesse & sès vertus ai-
mables lui acquirent la confiance de ce Prince, qui le nomma son envoyé à la cour de Ma-
drid , où il sè rendit avec de riches présènts pour le Roi Philippe 111. ôc le Duc de Lerme
son favori. Les grâces avec lesquelles il les présènta en reléverent le prix & lui méritèrent
les attentions de Sa Majesté , qui dès lors l’estima & conçut une haute idée de son méri-
té. Pendant son séjour à Madrid , le Duc de Bragance l’ayant fait inviter de venir a Vil-
la-Viciosâ lieu de sà résidence , il sè mit en chemin avec un train convenable à sà qualité
Tome IL A d ’en-
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