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Dyck, Anton van [Oth.]; Pontius, Paulus [Oth.]; Vorsterman, Lucas [Oth.]
Iconographie Ou Vies Des Hommes Illustres Du XVII. Siecle (Band 2): Les Vies Des Peintres, Sculpteurs, Graveurs, Architectes Et Autres Artistes — 1759

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https://doi.org/10.11588/diglit.61266#0051

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ON a ignoré long-tems de qui Sébastien Franck étoit fils. Un auteur hollandpis l’a
regardé comme le chef des Francks} si célébrés parmi les curieux 6c les connoisleurs
en peinture , parce que Charles van Mander ne fait mention d’aucun autre artiste de ce
nom qui sbit plus ancien que lui. Cette opinion n’est plus suivie aujourd’hui> on a dé-
couvert qù’il étoit plus jeune que les trois frères Jérôme , François & Ambroife Franck
natifs de Hérentals, 6c enfin qu’il étoit fils du sécond. Comme on ne sait pas l’année que
son père s’établit à Anvers, on ne peut assûter qu’il soit né dans cette ville : mais on dit
qu’il naquit environ l’an mil cinq cent soixante-treize ou quatorze. Charmé des si jeunet
fe, de tout ce qui étoit dessein ou peinture, il devint éleve d’Adam van Oort, qui avoit
alors une des meilleures écoles d’Anvers , d’où sont sortis plusieurs autres excellents pein-
tres, qui occupent leur place dans çe volume, Doué d’un génie heureux 6c désireux d’ap-
prendre il fit en peu de tems un grand chemin sous la conduite de ce maître , qui étoit
alors dans son plus beau tems , 6c qui avoit rassemblé chez lui les ouvrages des plus habi-
les peintres italiens, sur lesquels il formoit ses éleves , joignant ses instruâions à ces
beaux modèles.
Franck étant sorti de chez Adam van Oort, ne so borna point à peindre un soui genre
de sujets : mais soivant sos inclinations, 6c la fécondité de son génie pittoresque, s’occupa
tantôt à représenter des batailles, tantôt des païsages, d’une maniéré qui lui a été propre,
6c qui fut fort estimée des connoisseurs. Elle lui a même été si particulière, que plusieurs
fe sont efforcés inutilement de la copier depuis, sans avoir pu y réussir ; ainsi ayant con-
sorvé une grande supériorité au dessus de sos imitateurs, il est toujours aisé de le dislinguer
d’avec eux, 6c sos ouvrages sont demeurés d’autant plus estimables , qu’ils ont été moins
communs en ce goût. Ses tableaux représontant des batailles ont sor tout contribué à lui
faire un grand nom. Il y a parfaitement réussi â peindre les chevaux: leurs airs, leur poil,
y paroissent avec une beauté singuliere, les figures humaines y sont fort énergiques 6c ren-
dent en même tems les pallions 6c les caraélcres avec une belle naïveté. L’ardeur 6c l’ani-
mosité des combattants fe découvrent dans leurs yeux 6c sur leurs visages, l’effroi régné par
tout, l’horreur est peinte dans les physionomies, 6c la douleur dans les blessés. Il s en trou-
ve bien peu qui l’ont égalé dans la repréfentation de Bellone 6c de fes attributs 6c peut-être
aucun ne l’a sùrpassé : car les sièges, les attaques, 6c les déroutes femblent y être exprimés
d’après nature, 6c font honneur au génie du peintre aussi bien qu a son pinceau.
Ses païsages attellent d’un autre côté la beauté de son talent, une bonne couleur 6c une
touche légère en rélevant beaucoup le mérite. Mr. Houbraken dans son histoire de la vie
des peintres , rapporte d’en avoir vu d’eux chez son beau-pére , qui lui plurent toujours
merveilleufement. C’étoit, dit-il, deux sujets tirés de l’Ecriture Sainte, peints sor cuivre 6c
ornés de fort jolies figures. L’un représontoit les ours sortis d’un bois 6c déchirants les en-
fants de Bethel, qui avoient osé insulter le Prophète Elisée par leurs railleries. Le fecond
étoit pris du Nouveau Teslament, 6c contenoit des figures habilées savamment 6c avec
élégance. Comme l’autorité de Mr. Houbraken peintre hollandois 6c d'ailleurs honnête
homme, a beaucoup de poids ici il feroit inutile d’en recueillir d’autres, ainsi pour mon-
trer l’étendue des talents de Sébastien Franck, nous passerons avec Mr. Defeamps à d’autres
sujets que nôtre peintre a traité avec soccès. Cet auteur en indique deux, le prétnier est
une pièce allégorique repréfentant les œuvres de mifèricôrde : l’autre offre aux yeux des spec-
tateurs une assemblée de Seigneurs 6c de Dames. La place distinguée qu’ils occupent chez
l’Eleéheur Palatin, où ils fe soutiennent parmi ceux des plus habiles artistes, dont ce palais
est décoré, nous fournit un sur garant de leur mérite.
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