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Dyck, Anton van [Bearb.]; Pontius, Paulus [Bearb.]; Vorsterman, Lucas [Bearb.]
Iconographie Ou Vies Des Hommes Illustres Du XVII. Siecle (Band 2): Les Vies Des Peintres, Sculpteurs, Graveurs, Architectes Et Autres Artistes — 1759

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https://doi.org/10.11588/diglit.61266#0165

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DANIEL MYTENS


SI Corneille de Bie ne sert point trompé, Daniel Mytens, dont nous allons parler 3
étoit Hollandois de nation. Ce n’est point 1 envie d’ôter à la Hollande la gloire d’a¬
voir été la patrie de cet artiste,qui nous fait parler ainsi :mais la crainte que l’auteur bra--
banzon n’ait point assez examiné l’origine du peintre. Nous trouvons deux autres Mytens
natifs de Bruxelles, dans les artistes, dont les auteurs ssamands ont donné la vie au public:
Arnold 6c Jean. Le prémier passa jeune en Italie, s’y établit 6c y mourut, peu de tems
après qu’il eût marié à Rome une de les filles avec Mr. de Somer d’Amsterdam. Le sé-
cond étant devenu fameux peintre de portraits, fut appelle en Hollande pour y peindre
ceux du Comte Henri de Nassau , de la Comtesse de Stirum sbn époufe ôc de plusieurs
autres personnes de la prémiere distindion : mais nous ne trouvons aucun Hollandois nom-
mé Mytens qui sè soit appliqué à la peinture ni aux autres beaux arts , raison qui nous
fait douter h Corneille de Bie n’a point peut-être pris le lieu où les Mytens ont exercé
leurs talents pour celui de la nailsance de Daniel, qui ayant le même talent que Jean My-
tens 6c ayant comme lui peint grand nombre de portraits en Hollande, auroit pu donner
par là occasion à la méprisc que nous voudrions éviter.
Les historiens qui ont traité ce sujet 6c qui sont en petit nombre, ne nous donnant point
des lumières suffisàntes pour éclaircir nos doutes , 6c pouvoir prononcer ici avec confian-
ce , nous païTerons dans cette incertitude à ce qu’ils nous ont fourni quant à l’exercice de
son art. 11 s’occupoit principalement à peindre les figures humaines de grandeur naturel-
le. Sa maniéré douce 6c Suave le firent rechercher, 6c la beauté de ses carnations le firent
admirer des meilleurs peintres-même. Ce talent l’engageoit à peindre le nud autant que la
nature du sujet qu’il traitoit le lui permettait. Il observoit soigneusement les réglés de la
modestie dans tous sos ouvrages , ne laissant rien sortir de son pinceau , qui ne fût d’une
exacte bienséance. Circonlpedion qui donne un préjugé favorable à sà probité 6c à la ré-
gularité de ses mœurs : la plûpart des peintres qui ont pris des libertés blâmables en ce
genre , ayant rarement parus irréprochables d’ailleurs dans leur conduite. 11 fit quelques
voyages à Bruxelles 6c à Anvers , où aussi bien qu’en Hollande , il peignit les portraits
de quantité de personnes illustres par leur naissance , leurs emplois ou leurs mérites qui
lui valurent des femmes considérables. C’est dans la derniere de ces villes qu’il fit con-
noissance avec le chevalier Antoine van Dyck ; qui a peint alors le portrait que vous
voyez ici.
La plus grande partie des ouvrages de Daniel Mytens étant renfermés dans les maisons
des personnes pour lesquelles ils ont été faits , sont demeurés cachés aux yeux du public,
6c ont peut-être contribué par là au silence que les écrivains de son tems ont gardé sur son
chapitre. On ignore le lieu 6c l’année de sà mort.

V i

JEAN
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