Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 1.1868

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.3702#0080
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
L'ECLIPSE

PRIME OÊ L'ÉCLIPSÉ

Toute personne qui enverra ckiirectemeiiti en

maudat ox, timbres-poste au directeur du joura
cité Bergers, à Paris, — le mentait d'un âbomië-
jnent d'un an à l'fSelipjae, en y ajoutant ^O

centimes pour Paris et un franc pour les
lépartements, • recevr;;. franco l'une des deux
jrijnes suivantes :

1» PRIME
Trente charges d'And. Grill;

ERNEST FEYDEATJ
DARIMON
THBODOROS
THERESA
Mmes JUDITH

— GALLÎ-MARIE

— DEJAZET
LAFERBIEHE
MIR-.S

F. DE LESSEPS
AND. GILL "
LE GENERAL PRISK
ED. ABODT •
FANFAN BENOITON
ERNEST PICARD

JULES VALLES

ROSSINI

AUGUSTE' yACQUERIB

LE DOMPTEUR BATTY

FREDERICK-LÊMAITRE

COURBET

NADAR

Mme UGAIDE

VICTOR HUGO

ERNEST RENAN

WOLFF et ROCHEFORT

Mme MARIE' SASS

LE BARON BRISSE

A. DUMAS Fils

PONSON DU TERRAIL

2e PRIME
On charmant portefeuille or et couleur, fabriqué spécia-
iment pour l'Eclipsé par la maison Susse, place de la
ourse, "et contenant dix ravissantes aquarelles par É. de
eaumont.

.a/vx»

ï' Avoir soin de bien indiquer celle des deux primes qu'on
oisitt

ï° L'abonnement, avec les deux primes, coûte, pour Paris,
fr,, et pour les départements, S fr. 50 c.

Le prochain numéro de l'Eclipsé contiendra la Répons©
3 Simone »«i fusilier Boquillon.

LES PIEDS QU'UN CHATOUILLE

Air connu.
Lisez 1' roman épouvantable
Qu5 donn' la P'tiP Presse, en ce moment :
ïs'histoir" d'un' veuve et d'un comptable
Qu' la malbeureus' prit pour amant.
Lejune bomm' dont l'œil toujours s' mouille,
Lui dit : o Je t'aime I » et cœtera.
Mais, répond la bel!' Debira :
« C'est dans F pied qu' c'a m" chatouille.
Trou là! là! etc. ' .

Pendant la nuit, sombre mystère !
Oa les entend rire... Oh I voilà !
Une voi&ine solitaire,
Murniur' j' voudrais ben ôtrB là I ,
Mais les jeunes gens, ça se verrouille ;
C'est ça qui gôû* les curieux !
Et tout 1' mond' dit, surtout les vieux :
« Est-c' dans l1 pied qu* ça m' chatouille ? »
Trou là 1 là ! etc.

L' public jubile-; il aim' 1' crime :
C'est c' qui faitT siïccès du barreau !
Il s'intéresse à la victime,
Donc : — Suite au prochain numéro.
Aussi corom' Du Boys embrouille
L'abonné ! c'est ça qui faut voir !
C n'est plus r pied d' l'Hollandais, ehaqu1 soir,
« C'est 1' lecteur qu'on chatouille. »
Trou là! là! etc.

L' papa Millaud, qui n'est pas bête,
Pens' : « Le confrère est un lapin,
« V vas l'imiter; c'est pas honnête,
« Mais il faut gagner son pain !
— n Moi, rédacteur, couleur de houille,
a Donner récit, comme ami blanc,
Dit Cochi'nat, et boum I et vlan 1
Vite, un pied qu'on chatouille !
Trou là! là! etc.

Petit Victor, en vain tu tentes

D' bien chatouiller 1' pied du public,

Pour c't' état, au Jârdin-dés-Plardes,

3e crois qu' tu tomberais à pic !
C'est pas .ta faut' si 1' patron s' rouille ;
Si son'canai'd rate à présent,
Si l'abonné crie, en lisant :
«'C'est dans 1' nez qu' ça m' chatouille !
Trou là! là! etc.

Donc, lisez-moi l'histoire affreuse
Qi' donn' la Ftif Presse en ce moment,
D1 l'homm' qu'avait pas la main heureuse,
Et l's ongles longs apparamment.
Quatre femmes! — frêle patrouille
Dont il était le caporal, -*
Ont dit à ce veut immoral :
« C'est dans V pied qu' c'a m' chatouille ! »
Trou là! là! etc.

AuGUbTE,

LES VAUDEVILLISTES CHEZ EUX

1H.SVELATIQNS 0'BN rUOTTEUK (1)

DEUXIEME; PARTIE

Saint-Yves

Quand ie sombre dramaturge du Fils du Diable, qui n'en est
pas moins le désopilant vaudevilliste du Déjeuner de Fifine, du
Bal sur la tête, de Comme on gâte sa vie, etc., abandonne le théâtre
pour le roman (lire Les Invisibles), il signe D. A. D.

On attribue à un coryza l'origine de ce nom.

Saint-Yves, enrhumé du cerveau, disait un jour d'hiver : « Il
a était bidi boins dix binutes à la Bille, quand je be troubai âez
« àdez abec bon abi Octabe Féré. »

Dez a dez! — riposta quelqu'un, et cette réplique enchifrenée
resta le surnom de Saint-Yves.

@£nlins (Aliphoiuse)

11, quai Conti. — A obtenu jadis, dans le vaudeville de l'an-
cien jeu, sous les anagrammes d'Aslin et de Nilas, des succès
mérités. — Il semble avoir quitté le théâtre pour la chanson et
se contente de ses lauriers dû Caveau.

Il excelle dans les historiettes sur le pouce; exemple :

+

C'était en province. — L'amoureux, dans je ne sais quel vau-
deville, se nommait Maro : il terminait une romance de cœur,
quand le public se mit à crier : Bis, mark!.,.

Cette nuit-là, le préfet ne ferma pas l'œil.

Y..'., le vaudevilliste, venait de mourir.

Ah! — s'ééria Z,.., — qui est-ce qui mé fera mes pièces?

Un ivrogne se versait à boire.

— Eh I là! — s'exclama-t-il quand son verre fut plein — j'en
ai trop mis, il faut que j'en retire.

Et notre homme vida d'un trait la moitié du verre. — Puis, re-
gardant le reste: Na! Comme ça c'est raisonnable... et il acheva
à petits coups.

Salvador*

182, faubourg Saint-Denis. — A fait jouer dejoyeux vaudevil-
les, mais paraît s'être endormi dans les délices du secrétariat de
l'Odéon; à moins que son séjour dans la maison de Molière, n° 2
(le théâtre de la rue Richelieu est la maison n° I) n'en ait fait
un renégat du flonflon.
Dieu sait cependant si maître Salvador a flonflonnèl
Citons pour mémoire son Panthéon grotesque des acteurs et ac-
trices de Paris, ou biographies rimées sur des airs de Pont-Neuf, et
reproduisons deux couplets inédite de l'une de ses dernières
chansons :

Air : de Calpiyi.

Hier, je cherchais dans ma tête

Le refrain d'une chansonnette,

Quand j'entendis un polisson

Crier, en forme de dicton :

« C'est plus fort que d'jouer au bouuhon ! »

Bien, dis-je, voilà mon affaire ;

3q chanterai, la chose est claire.,.

Mais faire une bonne chanson,

C'est plus fort que d'jouer au bouchon 1 (Bis)

L'autre jour, j'étais à Nanterre ;
On couronnait une rosière.,.
De son écharpe revêtu,
Le maire, d'un ton convaincu.
Dit : Nous couronnons la vertu.
Mais, dans la foule, une commère
Dit : on îa couronne rosière -T
Et moi, je nourris son poupon !
C'est plus fort que d'jouer au bouchon 1 (bis.)
Ah ! pourquoi Salvador n'a-t-il pas mis le H<iï Lear en chan-
sons !

Sarcey (Francisque)

— M. Sxrcey, vaudevilliste!...

— Sans doute.

— M. Sarcey, rimant sur les timbres de La Catacoua, du Pre-
mier Pas et du Parnasse des Dames !

— Assurément,

— Où diabie avez-vous pris cela?

— A la il a de son volume : Le mot et la chose; vous ne connais-
sez doue pas vos classiques?

— Et l'on y trouve un vaudeville de lui?

— Un bel et bon pastiche très fin, très juste, que je jouerais si
j'avais le malheur d'être directeur, intitulé : Les trois Scribe, ou
Quaire duels et un gendarme, critique du théâtre de Madame.

— Il y a un gendarme ?

. — Un digne et jovial précurseur des Géromé, des Grabuge et
des Pitou; son entrée seule doit être un effet. Oh I voir Millier
dans ce rôle, et ne pas mourir de plaisir!

SCÈNE XXII

Et l'arrestation ? tout bonnement un petit chef H'
application de la règle soldatesque du que n,J T^ Co
ï ■•■ pas, retrancha -

LE GENUARME, VCXé.

S Et qu'on ne se moque pas comme ça du monde I »,
« les écoutait, ils seraient tous de l'Académie ! Eu qM' A««
« possible ! Et que je vous arrête i » 'M 5a testp,,

Sans oublier le couplet du brigadier au public :
« Que c'est affaire de service ■
<i Que mon colonel a raison •
« Que j'entends que l'on applaudisse
« Ou que je vous fourre en prison I » .
Ah ! par exemple \ je ne sais pas
quatrain.

— Enfin, vous concluez de tout cela oua M a
excellent vaudevilliste... barce

1 «race 4
■C8? ferait,

-ExcellentiSsime!...Etunparfaitchansonmer ,„*•
les couplets à la Désaugiera qui servent de prologue à SJ"SW|*

A suivre. 'Irai.-»! 3'*t'

Justin Lansi.ois,

ECHOS DE LA VIE PRIVEE

Williams, le-désopilant comique des féeries du Ghâtel
contait, au café de Cirque, de sa vois si proverbialement na ilb
de, quelque drôlerie qui amusait fort s©n auditoire

Un habitué de l'endroit, entrant précisément au moment* ,'
plus générale explosion d'éclats de rire, demanda :

— De quoi parle donc Williams'?

— Parbleu 1 répondit Label, il parla du nez,

M. le pi

nation?

En police correctionnelle

-Accusé, n'avez-vous pas déjà subi unecondam:

Gavroche. — Faites excuse mon président, j'ai été c
commencement de l'Exposition à six mois de prison.

M. le président.— Psur quel délit?

Gavroche.— Je vas vou's le dire, si vous y tenez, mon préaident-
e'est pour avoir vu voler deux rognons de bœuf à l'étal d'un bou-

cher.

*

Un français, chauvin mais spirituel— rara avis, demandez -■
plutôt à M. Vitu et à son Etendard — rencontre, dans une rue de
Bruxelles, quelque cent hommes de la milice belge,conduits par
un officier,

On n'ignore pas que môme les plus petits mouvements de
troupes sont^houreusement, si rares qu'ils fontévénemeatdansla
ravissante capitale du Brabant. i

Le touriste français, fort intrigué, ne trouva pas de meilleure
formule que celle-ci, pour exprimer sa vive curiosité à un indi-
gène qui l'accompagnait.:

— Pourquoi ce déploiement, de faiblesses ?

Deux voyageurs causent en wagon. L'un d'eux se plaint d'une
violente migraine.

Vautre. — Vous êtes sujet à cette affreuse souffrance, mon-
sieur ?

Le premier, — Hélas I

L'autre. — C'est le mal des grands esprits, monsieur. Peut-être
vous même êtes-vous une nouvelle preuve de.,.

Le premier, — Hélas I

Vautre. — Il se pourrait... J'aurais l'honneur de voyager avec
un de ces hommes qui se vouent aux sublimes travaux de tête I...

Le premier. — Précisément.

L'autre. — J'en suis vraiment ravi, et serait-il'iridisorét de
vous demander si vous êtes poëte? musicien ? peintre?

Le premier. — Je suis perruquier.

charge d'à

Air de M. Sarcey
h Quel est ce gendarme'?
.t D'où vient cette alarme 1
« Quel est ce gendarme ?
i Qui l'amène ici î

LE GENDARME

i Messieurs, pas d'alarme,
( Car je'suis gendarme ;
t Messieurs, pas d'alarme
t Et pas de souci. »

Madame *** est retenue au lit par une douloureuse et
reuse maladie ; Calino, son domestique, ayant été ci
quérir une garde malade, sa maîtresse le sonne pour lui
compte de sa mission :

— Eh bien Galinô, et cette garde-malade?

— Je l'ai vue, madame, et elle m'a bien promis H
votre chevet.

— Maïs quand ?

— Malheureusement, madame, elle ne peut se mettre
diatemeni à votre service..

— Mais j'en ai besoin tout de suite, retournez-y donc.

— Impossible, madame, malgré tout le désir qu'elle a û
servir, elle est obligée d'attendre...

— Quoi donc? Vous me faites mourir!

— D'attendre la mort de la malade qu'elle garde en
ment.

L. Constant.

venir à

immé-

LA PAILLE

Voir Y Eclipse des 16 et 23 février, 8, 22 mars, 12 et 26 avril i

Devant le n« ,.., de la rue X..., dans le quartier des Champs-
Elysées, une rue très passante, on est en train d'étendre un
épaisse litière de paille.

II est neuf heures du matin.

Au second étage de la maison, on voit une ligne de periienu ,
hermétiquement fermées ; elles ne l'ont pas été depuis longto^P3
car, sur le mur, leur place est marquée par des raies alternatif
ment noires et blanches.

en bras àe

Le voisinage est en émoi.

Les boutiquiers s'empressent autour du concierge, ^
chemise, qui délie les bottes de paille et sème le chaume sur es
pavés.

la»»*...*!.»

,!»■*'■ ° •

lia!

.1 m *s" ' . m ri»

£$!**%

...sonne»-"',

-::&»*

-£ïfflfe

Et les oflèvanï heMiiront ai c

Triste spectacle que tihii i''
par un» escuiise nwtinée de pr

n produit la même impresi
d'»n« ciïièra, balancée a.ux i
que suit, les yeus rouges, nnf
main.

Ou sent que la mort «'est [

Et le passant, Écrasant la
la haut, au second, où les pei
tables scènes se passent dans
gonisant.

Qui sait? C'est peut-Être i
amaigrie, tuée par le bal qu'l

Peut-être aussi est-ce uae r
coté d'elle, et qui va le suivre
matérialistes n'ont plus la cor

C'est peut-être encore ug br
ce dons, ami qui venait si ré
chercher au collège quand vot
de vos pris dorés sur tranches
pagne!,,,

Ce bon cctit, rempli de ebos
peut-être,

B les idées les plus navrant
souvenirs amers renaissent en
qu'en dirait posé, à la bile, po
suri, incessant, de la mort qui

On se rappelle des heures t>
«ir.nts.Onpenseasespn
'« aimés, quittés segligamt
«voir tout a l'haure,

Et l'esprit s'assombrit insen

«"'•poids soudain nui,',]

ta' Pourquoi quand looiel,,

vre, etaentirvivreceu ,¥k

""«".«fauebeorn™
W (oartmf ri r 8

:u*-'u.i, *

"«attristai,,, ■ "
Pareiemple;

a.!rfe;'tai"«.i

«iesiemonto *'"«

'«"erestod,^81
"«'uden,

pa
Journée, ai

»«rele,j,

HH'

ment

C

tteitt
'ans 1,

'•ai».

'•il-dlvc,
journao,

e que 1'
'.luis»

mm, *«

"lace
testa,
«eue,.

•'•«Il,

W ;

'"«si,,
Bildbeschreibung
Für diese Seite sind hier keine Informationen vorhanden.

Spalte temporär ausblenden
 
Annotationen