Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 1.1868

DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.3702#0108
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
L'ECLIPSE

PRIME Dfci L'ÉCLIPSÉ

Toute personne qui enverra directement *n
mandat ou timbres-poste au directeur du journal, o,
cité Bergère, à Paris, — le montant d'un abonne-
ment d'un an à l'Eclipsé, jouira des primes
ci-dessous énoncées, aux conditions suivantes :

1™ PRIME
Quarante-cinq charges d'And. Gill:

L'Abonnement pour Paris avec cette prime. 7 fr. »

Pour les Départements....... 8 SO

2« PRIME
Un charmant portefeuille or et couleur, fabrique spécia-
lement pour l'Eclipsé par la maison Susse, placé de la
Bourse, et contenant dix ravissantes aquarelles par E. de
Beaumont.

L'Abonnement pour Paris, avec cette prime 6fr. t>
Pour les Départements 7 »

AVIS

l* Avoir «oln de bien Indiquer celle ifes deux prime» qu'on
choisit;

2° L'abonnement, avec les deux primr s, coûte, ponr Pans,
V fr., 50 o, et pour les départements, 0 fr.

L'abondance des matières nous force de remettre au pro-
chain numéro la suite de notre feuilleton : Les Amours du
fusilier Midou, par Gédéon.

ARSÈNE HOUSSAYE

Commençons comme un chapitre de Ponson du Terrail :

Par un beau jour, quand vous passerez dans l'avenue Friedland,
vers quatre heures, l'heure d'aller au Bois, si, à la hauteur d",
n» 43, vous apercevez stationnant devant la porte d'un hôtel lu
meilleur air, où l'Art donne à la pierre son aristocratie éternelle,
un élégant panier-à-salade ou un duc de bonne tournure, stoppez
un instant.

Au bout de quelques minutes, vous verrez sortir de cette mai-
son un homme de belle taille, svelte,' mis avec un goût sobre,
rare de nos jours, un de ces dandys de haute race, qu'autrefois
©a qualifiait avec tant de grâce de — cavaliers.

Ce dandy, de la noble famille des d'Orsay, Bé cavalier à la
tenue parfaite sans raideur, c'est le poète de la Symphonie de
vingt ans, le blond Arsène Houssaye enfin, aux cheveux soyeux
et bouclés, à la barbe ondoyante d'or pale.

Le peintre délicat des mœurs du grand demi-monde va faire
son tour de Lac, et saluer de la main la highe life parisienne)
Bonchalemment étendu dans sa voiture.

Marivaux en habit noir, Balzac à talon rouge, mêlant le par-
fum des élégances du siècle passé aux senteurs capiteuses du
monde moderne, il s'en va, l'œil mi-clos finement, lorgner les
belles pécheresses qui passent, et, dans son esprit, comparer
ingénieusement les Mlles Cléôpâtre d'aujourd'hui avec les Ca-
margo de jadis.

Et, qui sait? peut-être sur son carnet parfumé écrira-t-il un
sonnet léger à quelque Luciana Mariani, entrevue un instant, au
fond d'un coupé mystérieux, et perdue sous sa voilette épaisse.

Laissons-le, passant, courir au trot allongé de ses chevaux vers
ce monde étrange et frivole qu'il décrit si bien ; laissons-le, ba-
lancé sur les coussins de sa voiture, rêver aux passions effrayan-
tes, aux intrigues folles et qui tuent un hamthei aux drames con-
çus et accomplis par les frêles Parisiennes aux mains gantées
de 5 1/4.

Et maintenant, lecteur, que je te tiens et que ho/Us Sommes
seuls, laisse-moi te dire tout le mal que je pense de cet afitète,
auquel un travail incessant ( déjà plus de trente volumes I ) a
donné la fortune et la réputation.

Tu viens de voir le poète charmant et charmeur, je vais te pré-
senter le rédacteur en chef de Y Artiste, ce journal luxueux ouvert
à tous les jeuDes talents, ouvert surtout à l'originalité, à la libre
poésie,à la libre pensée littéraire, aux artistes nouveaux.

Il est peu de gens de lettres, il est peu d'artistes, danâ la géné-
ration actuelle que le journal d'Arsène Houssaye n'ait accueillis,
soutenus, protégés, et je dois le dire, protégés de sa caisse, eh
même temps que de sa publicité dans le vrai monde.

L'ingratitude, c'est l'indépendance du cœur, a écrit quelqu'un
qui ne pensait pas, certes, ce qu'il disait. De nos jours, on ihbntre
trop d'indépendance de cette façon-là. Et cela fait du bien pour-
tant de témoigner au moins une fois qu'on n'oublie pas les ser-
vices rendus.

Et c'est ce que je fais en ce moment.

L'auteur du Itoi Voltaire, de la Galerie du dix-huitième siècle, du
41e fauteuil, de VRistoire des Peintres flamands est heureux, je \b
disais l'autre jour — de se faire gracieusement le marchepied des
débutants de valeur. Il leur ouvre libéralement les pages de son
recueil; gravant les peintres, produisant les graveurs, imprimant
avec splendeur — il est le seul aujourd'hui 1 — les poëte3 et les
prosateurs.,.

■ L'affabilité qu'il déploie envers les timides jeunes gens qui
viennent à lui — un ballot de copie sous le bras — est exquise.
11 diffère totalement en cela des grands seigneurs de lettres, ses
collègue?, qui, du haut de leur faux-col, toisent orgueilleusement
ceux qui franchissent leur seuil.

Ah I c'est que Arsène Houssaye a fait partie dans le temps de
cette noble Bohème — si étrangement mesquinisée maintenant —
pour qui tout confrère était un frère, un frère tendrement aimé et
soutenu,

Sa devise était ce vers dé Térence, qui commence ainsi : Homo
sum...

Vers qu'Elle transformait de cette façon : « Je suis artiste, et
a rien de ce qui touche à l'Art ne peut m'è

Nous avons change tout cela.

Mais Arsène Houssaye, immuable, est resté le même. Il sait
toujours, d'un bon mptj d'un sourie d'Une espérance, relever,
encourager celui qui s'attriste, qui doute, qui accusé le ciel et la
terre, et son journal fantaisiste est là toujours prêt à mettre un
peu de baume moral sur ies plaies irritées.

Je ne rappellerai pas les œuvres nombreuses, du Violon de Fran-
jolé à Notre-Dame de Thermidor, qui ont mis Arsène Houssaye aux
premiers rangs dans la littérature contemporaine.

Mais, à propos des Grandes dames, ces qUatre vo! unies dont les
éditions vont se succéder comme se sont succédé les éditions de
Mademoiselle CUopâtrë, ei dont le tout Paris des romanciers s'oc-
cupe avec fièvre depuis quelques jours, je dirai que Tautedr,
piqué de ce reproché, qu'on lui faisait souvent, d'inventer des
histoires impossibles et fantaisistes, s'est borné bette fois à ra-
conter simplement ce qu'il a vu et entendu dans sa large vie au
milieu du grand monde moderne.

Tant pis pour eeu$ qdi veulent du vrai^ et sartout tant pie
pour celles qui ne se contentent pas des Faits vraisemblables.

L'ancien directeur' de la Comédie1 Française, l'ancien coproprié-
taire de ia Pressé, l'homiile qui a véeu à la cdUr du tzar, comme
il vit à la cour des Tuileries, possède, comme Jèovah, a un Ml qui
sonde les reins et les cœurs. »

Il a beaucoup vu. II sait beaucoup. Il a écrit. Garde à vous, ô
grrrandes dames !

Sans être lassé, ni écœuré par les pompes efc par les œuvres du
Saian-pa-iisien, auxquelles il rie renonce pas du reste, Arsène
Houssaye se plaît infiniment mieux maintenant dans sa superbe
galerie. Les chefs-d'œuvres lui font oublier le monde pervers et
infécond.

Il aime aussi, père excellent, à causer art et philosophie avec
son fils Henri, un écrivain qu'on distingue déjà dans un âge où
tant d'autres se ramollissent le cerveau, et qui sera un érudit
brillant de l'avenir.

Lb Cousin Jacques,

LES VAUDEVILLISTES CHEZ Erjx

aÉVÉLATIONS D'UN FROTTBUR m
DEUXIÈME PAjHtib

Xhïéry (Henri).

39, rue de Trévîse. - tenue d'officier de , .
geois. Ses allures guerrières ne l'abandonnent iaro ™ * b°Ur"
tàevilles sont toujours bien astiqués, ses couplets **l ** vato
des1 airs belliqueux, il y a je ne sais quel clirLr ^
style. yuetl3 dans soa

La voici qui arrive chez Moreau-Sainti - nn bruit .,
raisonne dans le couloir directorial, les employé h ^

^ entra

PHRASES PERDUES...

i

Quelques procès ont, cesjours-ci, consacré le nouveau régime
de la presse — puisqu'elle doit absolument en suivre un quel-
conque, afin de se mieux porter. M. Delesvaux me garde de dis-
cuter la loi ! Pour mordre au fruit défendu, encore faut-il qu'il
soit attrayant. Or, On peut regarder ce genre de discussions
comme la plus fastidieuse besogne du monde, si l'on songe qu'elle
a les grands journaux pour résultante 1 — En revanche, le droit
de tous les intéressés — le mien par conséquent — est de cher-
cher l'attitude qu'il y à Heu de prendre en cette occurence. Pro-
blème fort ardu, ce me semble. J'estime^au fond que celui-là fera
bien de s'inculquer la finesse de M. de Talleyrahd, l'astuce de
M. Lecoq, et l'élasticité de M. Rochei'ort qui — le mur dé la vie
privée étant construit —tient à ne pas s'érafler les reins aux
tessons de bouteilles dont est couronnée cette maçonnerie. Donc,
messieurs mes confrères, attention et plus de bêtises !

— « Tu sais, moû petit, motds sUr la bosse de Calino I » —
Ainsi, d'une part, s'exprime Sa Suprématie Article 11. D'autre
part, on rencontre Galino : a — Rends-moi donc le service du
crier ma bosse sur les toits, ça fera croire que j'ai de l'esprit... »

— Comment satisfaire l'un, saris désobliger l'autre ? Trouvez la
réponse et vous aurez trouvé la formule du journalisme ■ de l'a-
venir. En attendant, nous resterons, entre ces deux ïnvit. con-
tradictoires, comme, entre ses deux seaux, l'àne dé Ëjridan.

— Il est vrai que Calino, laissant dire Sa Suprématie Article 11,
n'aura qu'à fermer les yeux sur nos indiscrétions. Mais j'ai
méfiance. Le Français, né malin, pourrait bien inaugurer,
avant longtemps, « I'arî de provoquer la diffamation et de s'en
faire 5,000 livres dé rentes, « —J'ai, dit a le Français », pour ne
pas éveiller chez Ilisk Allah des susceptibilités dangereuses pour
ma bourse, attendu ijiië ce fez rouge vient d'obtenir, du Daily
Telegraph, — par l'intermédiaire du juge anglais, — S^'dOO francs
d'indemnité.

II

Tandis qu'il suscite certains embarras ali gàzatlér bavard, le
nouvel état de chosa va ruiner tout net tin industriel do ma con-
naissance.Cet homme,patroné d'ailleurs par l'Académie des scien-
ces, a découvert un moyen, — breveté s. g. d. g. — de préserver
les vîtres de la buée et de la congélation,Superbe découverte qui,
nsguèrej eut millionriarisé son homme on Un tour de Lune.
Je parle du temps où, par les fenêtres,et grâce aux interstices du
rideau complaisant, on pouvait encore, d'uti cdlip d'mil, dévali-
ser un intérieur de tout se3 secrets. D'oà mille et ilne révélations
tout-à-fait piquantes sur les bretelles dtt pue, les jarretières de
la Duchesse et les dessous-de-pied du secrétaire, Temps aimé ;
temps perdu 1

Deux obstacles alors déroutaient seuls — parfois — les ingé-
nieuses curiosités du chroniqueur : la buée, ce nuage ; la glace
ce cal : la vitre diaphane devenait opaque. Les supprimer, c'eût
été rBndre aux feuilles publiques le plu3 signala service. Si donc,
notre inventeur eût surgi dès cette époque, la Presse toute entiè-
re se fut évidemment concertée pour faire — à prix d'or — appli-
quer, par les verriers, le procédé préservateur à tous leurs pro-
duits. C'eut été la fortune. Par malheur, notre homme — au re-
bours de Voltaire — est venu trop tard : Sa découverte arrive
comme des cheveux après la soupe, Non-seulement, aujourd'hui,
les vitres particulières ne sont plus accessibles aux regards dés
passants, mais il y a plus : — Supposez que Socrate ressuscite et
s'installe dans sa fameuse maison de verre, qu'arrivera-t-il '? Il ar-
rivera M. Guilloutet, qUi —- même au corps défendant du
philosophe — fera dépolir hic et nunc, les parois de l'immeuble
révélateur.

Jules Dementhe.

Dramatiques font le salut militaire, les artistes
eux; «Le capitaine Thiéry!,.. nous aurons uni '
pHghë. • DOni»ecam.

« — Général |„. — s'écrie notre homme. - ie théat
« triomphe avec son fameux billet de banque, Il ne/* m
B succès ! J'ai fait Une levée en masse de scénarios le? ^^
« ligner mes phrases, de mettre mes scènes en bataille p?->dV
« prêt... — Nos cabots feront merveille ! » et J^suie

Sur ce, il attaque son vaudeville avec Avenel et deJaii i
s'écrie : Collaborateurs, à vo3 pièces I *uaU,«

L'œuvre terminée» le succès enlevé à la baïonnette ThU
ses interprètes : Soldats, je suis content de vous I -L o w
Artus et à son orchestre : Du haut de ces ophycléïdes^u^1 à
présentations vous contemplent 1... re"

Mais ce que le capitaine Thiéry aime par-dessus tout CP Bn «
les revues. ' 0n'

Signe particulier : L'auteur des Plaisirs du Dimanche esUhnn
au Moniteur de VArmée.

Timothée Xrïmm.

5, place de la Bourse, — Tout le monde sait qu'il fait un srti
cle par jour, — C'est le petit canon du Palais-Royal du, journalisa
— Mais peu de personnes se souviennent qu'il est vaudevilliste '

Et pourtant Timothée a fait jouer trois actes : la chasse au en-
mai-eu, au théâtre des Délassements-Comiques, maiateuant théâ-
tre du Prince-Eugène.

Tourte (Francis).

8, rue des Déchargeurs. — De mauvais plaisants prétendaienl,
en raison de la grande quantité de romanceB composées pa!
M. Tourte, qu'il demeurait rue des mauvaises paroles. L'auteur de
Madame n'y est pas, — Si Pontoise le savait, — du Bureau ies ww
rices, et autres vaudevilles à succès, habite le quartier des halles
où il tient un magasin de mouchoirs.

La littérature ne lui a pas fait abandonner la bonneterie parce
que, dit-il, ah théâtre il y a des haUts et des bas.

Les mouchoirs de Ohollet lui rappellent le fameux chanteur da
rOpéra-Comiqua,

Et il ne prend pas de gants pour traiter de bonnet de cotoa
quiconque ne rit pas à ses pièces.

Xréfeu (Etienne)

Le librettiste de Geneviève de Brabant et de Jeanne qui ptaretl
Jeanne qui rit^ est, de plus, connu par un Tas de Bêtises... desplas
spirituelles.

Tronche (Louis)

10, rue Lechapelâis — a fait jouer la Jeunesse 'de Praràlin, ut
Ruse de guerre, Marc le créole, et les Nourrissons de la mère Fanfaii
Vaudevilliste par hasard, dramaturge par vocation.
La fen prochainement. Justin Lànglois.

LE MARIAGE DE L'ECHOTIER

Lorsque paraîtra ce numéro de VEclipse, M. Aurélien Schol!,
homme de lettres, sera l'heureux époux de miss PerkinB. fille de
maeter Perkins, le riche brasseur. On dit que la fiancée est char-
mante, qu'elle apporte en dot toutes les beautés, toutes les g"-
ees, plus un million. Ce mariage, ajoute-t-on, est la dernière pa-
ge d'un roman, d'un roman d'amour. La dernière page I Pourquoi
pas la première? Pourquoi, comme dans tous les livres des fai-
seurs d'histoires, ce mot fin a l'heure où il faudrait écrire (*«■
mencemeni? Ecoutez le chœur qui depuis un mois, à la manière
antique, chante ces épousailles, et vous le saurez :

« Notre brillant confrère Aurélien Scholl se marie, Aurélien
« Scholl. le roi des chroniqueurs, le spirituel, l'étincelant Au*
« lien Scholi, Aurélien Scholl, le dernier Parisien et le plus (><>■
« tilhomme des gens de lettres, Aurélien Scholl I AurélienScnoli.
« Bonheur et gloire à lui ! »

Naguère encore ce même chœur chantait, mais sur ont»»
autre mode; il m'en souvient, si vous l'avez oublié :

« Aurélien Scholl, disait-il, a fondé le Jockey, et le Jwfe» "'»"
« que passer et disparaître ou s'il vit encore, c'est aire que
« était mort ; il a fondé le Nain Jaune et le JVairt lam esp'"1
«entre ses mains s'il ne l'avait cédé; il a tarit des roui»
« d'aventures qui n'ont servi qu'à établir la supériorité de !»
« son: il a fait au Figaro plusieurs rentrées àl'occasion unsqu; !
« on n'a pas eu besoin de tirer le canon ; décidément Aure
« Scholl ee vide, décidément Aurélien Scholl est vidêl •

Ah I c'est qu'alors Aurélien Scholl était tout s|nlPlemmj<oir
confrère envié ; il avait eu des succès, il en pouvait emore

s'élève au

[esse3

Au-

et, dans ce noble métier des lettres, quiconque s
du niveau.commun,qui est la médiocrité, devient un •^".Ljj
jourd'hui tout est changé : Aurélien Scholl le poète a h 'tll
Aurélien Scholl le millionnaire ; chapeaux bas I il es' "" l'
sa fortune il fera le plus noble usage : c'est le chœur WJ^'
écoutez : «Son intention est de fonder un journal et de a,
concurrence sérieuse au Figaro. » Le malheureux I ■ ^

Après le premier mois de la lune de miel, encore tout p

■ ,ara volontairement

des baisers de sa jeune épouse, il reviend

(1) Voir YEdipse <ié» 1B et 2j février, 8, (2 et 22 rhars,
2i mai ot 7 juin -m68,

i avril, « "
Bildbeschreibung
Für diese Seite sind hier keine Informationen vorhanden.

Spalte temporär ausblenden
 
Annotationen