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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 1.1868

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https://doi.org/10.11588/diglit.3702#0133
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fn trois mois, oe va promettre dans dis communes de dix-
hu;t cents araes plus de bureaux de tabac que la France n'en

f°0™àl sait Pas assoz 1ueIle déPlorable influence le bureau de
tabac exerce sur les élections.

_ Que voulez-vous ?

_ Un bureau de tabac pour moi. f

_ Voub l'aurez. Ensuite.

_ On autre bureau de tabac pour mon fils.

_ Je vous le donne. Après.

_ Dn troisième pour mon gendre.

_ Il est à vous.

Chaque électeur s'en va avec la promesse de ses douze bureaux
, taj,a(. en sorte que lorsqu'un des candidats l'emporte sur son
ompétit'eur, il ne .faut pas dire, il est nommé à une majorité de
tant de voix, mais bien à une majorité de tant de bureaux de

11 me semble qu'on devrait interdire aux candidats d'abuser de
la régie avec une aussi extravagante fantaisie.

De leur côté, les chemins de fer jouent un rôle important dans
cet impayable intermède.

II n'existe pas un bourg de quatre-vingts habitants, y compris
le maire et le curéjauquel on n'assure en termes formels de le
mettre par voie ferrée en rapport direct avec la capitale.

Dans des villages situés au haut des montagnes où l'on ne par-
vient qu'à dos de mulet et après mille péripéties, on promet aux
habitants de les faire correspondre par un chemin de fer avec la
ville voisine.

On dépensera trente millions pour faire aller en wagon quatre
villageois par semaine.

Vient ensuite la question de l'église. Il faut soixante mille francs.

« Vous les aurez, » dit le candidat d'une voix grave, i

Je connais certaines églises qui, depuis soixante ans, servent à
la même plaisanterie ; plus de vingt députés ont bâti leur candi-
dature sur ces mêmes églises.

Geokges Petit.

ENCORE DES NOUVEAUTÉS

Tous les gourmands de jolie prose, toua les gourmets de jolis
vers connaissent Ernest d'Hervilly.

Ce fantaisiste délicat et lettré vient, lui aussi, d'allumer sa
Lmterne :

LA LANTERNE EN VERS DE COULEUR

Imprimée en caractères elzéviriens sur papier aux nuancés ten-
,jreB — émaillée de charmants petits bois de Pépin, — envelop-
pée d'une couverture satinée et chromo-coloriée avec luxe, cette
brochure élégante prendra sa place dans la bibliothèque de tous
les gens de goût.

La Lanterne en vers de couleurs contient toute sorte de mignons
poèmes parisiens : — des eaux-fortes et des pastels, des épi-
Tammes et des madrigaux, des sonnets et des alexandrins, —
tout cela illuminé par le talent si vif et si fin à la fois de notre
ami et collaborateur.

prix: cinquante centimes,

Gomme contraste et comme non moins grande attraotion, nous
annonçons en môme temps :

LE DERNIER JOUR DU CORPS LÉGISLATIF

— SSA.NCE INÉDITE —

parodie originale et mordante des séances et des hommes du
palais Bourbon, par un écrivain qui, mieux que personne, a été
à môme d'étudier nos députés et de copier, d'après nature, leur
physionomie, leur allure, leurs ridicules et leurs défauts.

Dans cette saynète humoristique, on entendra parler et l'on
verra agir toutes les individualités législatives qui, depuis nom-
bre d'années, occupent et passionnent le pays.

De la gaieté à foison, un esprit d'observation rempli d'incroya-
bles ressources, de la vérité, de la critique, de la satire de bon
aloi, telles sont les qualités qui recommandent au public cet
opuscule que nous mettons en vente à un pris de ;

VINGT-CINQ CENTIMES,

Nos lecteurs recevront franëo ces deux nouveautés en adressant
75 centimes en timbres-poste au directeur de YEcîipse.

GAZETTE A LA MAIN

A M.

.....Pardonnez-moi, monsieur et cher compatriote,— pourquoi

n'écrirais-je pas: Monsieur et cher confrère ? — pardonnez-moi
d'avoir quitté le chef-lieu des "Vosges comme le boulet quitte le
canon,.,,

Aussi bien, l'ennui est une gargousse capable de chasser un
projectile à cent lieues.....

Or, il le faut avouer, la villa où nous nous sommes rencontrés,
autre jour, est un paixhans — ou un armslrong — bourré jus-
qu'à la gueule par cette gargousse-là.

Nos pères, les montagnards des chaumes et des lacs de Longe-
tter et de Retournemer, — nos pères avaient raison, alors qu'ils
affirmaient ;

« Sans Gérardmer et un peu Nancy, gue serait-ce de la Lorraine ?

Gérardmer, — Gérômê, dans le patois des Halles et des Folies-
Dramatiques, — n'a-t-il pas eu l'honneur de baptiser de son nom
un fromage —et un gendarme?...

Analogie de parfums !

D'Épinal, par exemple, il n'en a jamais été question — et pour
cause.

* *

Ce n'est pas que l'antique cité des épines, — Spina, Espinal,
Epinal, —ne soit, à parler franc, tout aussi avancée que Gancan-
la-Banlieue ou que Potin-lez-Paris. Plusieurs personnes y lisent
Y Eclipse avec assiduité et la Lanterne s'y trouve au fond de toutes
les poches. Quant au nom d'Henri Rochefort, il est au bout de
toutes les langues. Un ancien notaire, qui a eu autrefois à se
plaindre de se3 clients, m'a même affirmé qu'il avait beaucoup
connu ce publiciste — en 1819 — sur les bords de la Médi-
terranée...

— A preuve, a appuyé un autre de mes co-indigènes, qu'il
vient d'être condamné à un franc d'amende pour avoir rompu
son ban...

— Sur le dos d'un imprimeur, a ajouté un troisième.
0 décentralisation de l'information !

11 y a plus, cher monsieur :

Je n'hésite pas à déclarer ici — publiquement — que la ville
où je sors de passer une semaine — pleine de souvenirs et d'en-
seignements — me parait ne le céder en rien aux choses et aux
gens de la capitale sur un certain nombre de points.

Tenez, hier, au débotté, j'ai couru à la Grenouillère, — près
Bougival — en France...

La Grenouillère est l'endroit de la Seine à la mode parmi les
Aphrodite des petits soupers et des petits coupés. Elles y nagent
entre deux eaux et entre deux vins. Hortense Neveu y tire des
coupes, et Cora Pearl y fait la planche, — autant par plastique
que par natation.

Eh bien, vous me croirez si voulez, mais jamais cet aquarium
parisien ne m'a offert un spectacle aussi pittoresque, aussi cu-
rieux et aussi moralisateur à la fois, que les dessous du pont de
la Chatte, à l'heure où, pendant les chaleurs, des théories de Spi-
naliennes mûres,— sinon blettes, — y dansent en rond, le torchon
à l'échiné et la savate au pied, dans la Moselle honteuse de ser-
vir de miroir à ces carcasses et à ces loques !

,,. Quoi qu'il en soit, ma voici de retour à Paris — après une
absence de quinze jouis».

Quinze jours 1

Pendant ce siècle, on a percé trois nouveaux boulevards, le
tribunal a rendu son arrêt dans l'affaire du Crédit mobilier, et
mademoiselle Blanche d'Antïgny a débuté au Palais-Royal.

Mais quoil n'avez-vcus pas — dans les Vosges comme ici —
vos Pereire et votre Haussmann?,..

A Guilioutet, ne plaise que j'en dise plus long sur le compte des
premiers!,..

Quant au second, mst foi, à Haussmann minor Picard major.

* ê

Pour Mlle Blanche d'Antigny, — jeune personne de mœors
douces, d'un commerce attrayant et de diamants remarquables,
— elle m'a rappelé par la grâce cavalière et le charme sans pré-
jugés une belle fille que j'ai rencontrée* la semaine passée, dans
votre rue de la Préfecture.

Où allait-elle ainsi, — les cheveux sur l'épaule et le sourire
fleuri de roses?
■ Au Moulin-Rouge ou au pavillon d'Armenonville ?

Point : elle allait au bois de la Vierge,

Bahl tout chemin mène à l'homme.

Mais revenons à mademoiselle d'Antigny.
Le journal le Gaulois lui a monté une scie abominable : il parle
d'elle tous les jours.
Car, c'est bien une scie montée, n'est-ce pas, ô &aulois1
Autrement, l'on pourrait croire que c'est de la réclame payée...

Par quoi ?

*
* *

,..Ah ! cher monsieur, tout dans le journalisme n'est pas co-
médiennes, préfectures et croix d'honneur 1

Vous en savez quelque chose, n'est-il pas vrai, vous dont la
plume franche, ingénieuse et mordante s'entête — généreusement
— à mettre la province face à face avec ses défauts, ses ridicules
et ses abus?...1:]

Mais qu'est-ce qu'un salon fermé ou qu'un coup de chapeau
perdu auprès des faits exorbitants qui se produisent ici tous les
jours ?

L'autre semaine, un monsieur travesti en marin — l'Amiral
suisse de la Vie parisienne peut-être —- s'en vient faire branle-bas
à la rédaction d'une feuille politique et se porter aux violences
les plus répréhensibles sur la personne de l'un de ses rédacteurs!

Avant-hier, c'était l'affaire Wolff: VINGT SOUS d'amende pour
des outrages que tout le sang d'un homme suffirait à peine à
payer !

Hier, c'était l'affaire Rochefort...

Vous avez lu que l'adversaire du hardi pamphlétaire de la
Lanterne avait failli, à la sortie de l'audience, être jeté à l'eau
par la foule ameutée...

Gavroche, — qui est un esprit utilitaire, — s'est écrié en cette
circonstance :

— Le noyer ! allons donc ! Faut 1' couper par petits morceaux
et en faire des boulettes pour empoisonner les chiens errants.

I excellente musique, bien composée, bien disciplinée, biee. con-
duite..,

A Paris, nous avons.les fauteuils de fer de l'usine Tronchon,
» le trop-plein des bourgeoises de qualité aux concerts des Champs-
Elysées, la plaie des sauterelles à Mabille, les filles qui ont soif
j sur le boulevard et la Prise de Pékin à l'Ambigu.
j | Quelqu'un disait:

— Hier, à minuit, le thermomètre marquait vingt-huit de-
grés...

— A l'ombre? demande Calino.

% Et vous voudriez que, par cette température, je racontasse la
Prise de Pekinl...
D'ailleurs, le mot delà fin est là, qui me sollicite...

* *

C'était à Plombières...
•Des fonctionnaires municipaux complimentent Sa Majesté.

— Sire, dit l'un d'eux, notre département' ose se proclamer
heureux de voir ses eaux salutaires contribuer à rétablir la
santé délabrée de Votre Majesté.

Délabrée I..,

Tout le monde se regarde...

Plusieurs assistants se récrient...

— Laissez donc, messieurs, fait l'Empereur en souriant. Ce
pauvre X...! Il est, en vérité, plus.,, maire que méchant.

Emile Blondet,

PRIME DE L'ÉCLIPSÉ

Toute personne qui enverra directement en

mandat ou timbres-postè au directeur du journal, 16,
rue du Croissant, à Paris, — le montant d'un abonne-
ment d'un &tt à l'Eclipsé, jouira des primes
ci-dessous énoncées, aux conditions suivantes :

1" PRIME
Quarante-cinq charges d'And. Gill:
L'Abonnement pour Paris avec cette prime. 7fr.

Pour les Départements ,

8 50

2« PRIME

On charmant portefeuille or et couleur, fabriqua spécia-
lement pour l'Eclipsé par la maison Susse, place de la
Bourse, et contenant dix ravissantes aquarelles par É, de
Beaumont.

L'Abonnement peur Paris, avec cette prime Ôfr.i
Pour les Départements 7 »

1" Avoîr ijom de Mea Indiqua? celle (es deux primes qu'on
choisît ;

2° L'abonnement, avec îôa deux primfs, coûte, ponr Paris,
V fr,, CO c, et pour les départements, Ô fr,

I*etïte Correspondance

A Mme X..., en villégiature. — Aujourd'hui 3 août, ni lettre,
ni nouvelle. Profonde inquiétude,

P. S, — 4 août —Lettre du 2 arrive, annonçant une précédente
lettre qui ne nous est jamais parvenue. De là notre silence et vos
craintes. — Revenez vite, bien vite. — Toujours et quand même.

En vente chez Strauss, y, rue du Croissant:

LETTRE DU FUSILLIER BOQU1LLON A SIMONE.. »fr.05c.

RÉPONSE DE SIMONE........... „ 05

LETTRE DU CUIRASSIER POULINOT..... » 10

LETTRE DE SOIZOTTE A BOQUILLON. . -, . . » 10

En vente an bureau de l'iECLIPSE :

j SALON POCR RIRE, par Gill....... 1 fr. »» c.

| LA VESSIE, par Gill......., . . 0 50

S LA GAZETTE SECRETE (brochure politique) . . 0 30

| LA LANTERNE DE BOQUILLON...... 0 10

En envoyant 1 fr. 60 c. en timbres-poste, on reçoit franco ces
quatre brochures. , "»

Une traduction du délicieux hite-mezzo d'Henri Heine vient de pa-
raître.

Deux poètes, Albert Mérat et Léon Valade, déjà connus de tous las
gens de goût, par deux recueils exquis : Les Chimères et Avril, Mai,
Juin, ont tenté de rendre en vers français les grâces aériennes de la
poéfcie du grand Allemand.

Travail difficile, tâche hasardeuse !

Le problème a été résolu avec succès par les deux poètes dont nous
parlons.

On trouve leur délicat ouvrage ches Alph. Lemerre (passage Choiseuil).

... Là-bas, quand la fraîcheur du soir monte do la Moselle qui
chante et danse sur les vannes ; quand l'ombre s'épaissit sous
les tilleuls que l'âge écrase et qui furent plantés, dit-on, l'année
ou Ravaillac poignarda Henri IV ; quand le kiosque du Cours
flamboie comme une luciole dans le feuillage noir...

Alors, en fumant un cigare ou en lorgnant un profil de femme
à demi-noyé dans la brume bleuâtre, vous pouvez, pour deux
sous — prix d'une chaise de paille — vous régaler, ainsi qu'en rêve
de la poésie allemande d'Obéron ou des mélodies indiennes de
Si j'étais roi...

Los aux sapeurs-pompiers I c'est leur musique qui joue, — une

I On représente en ce moment,au café-concert da grand Casino du Tem-
î pie, une opéretic intitulée; Simone et Boquillon, qui remporte chaque soir
î un succès de rire qui ne peut que faire croître la vogue de noire collabo-
l rateur Hûmbërt, le père du célèbre Boquillon.

BROCHURE sur les propriétés de l'EAU ^ANOIV,
préparée selon la formule d'uN habile praticien, découverte
merveilleuse pour rendre aux cheveux et à la barbe leurs cou-
leurs primitives et pour en arrêter et prévenir la chute. — Chez
Mmo NANON, 22, rue du Cardinal Fesch, anciennement, 12, rue
Ollivier (franco, par la poste, 5 centimes}.

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