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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 1.1868

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https://doi.org/10.11588/diglit.3702#0212
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L'.ECLIPSB

.*»**

rainas ©s 5/ecmps?î

Toute personne qui enverra <iî3e»©e;tc«ïi«ftî en mandat on

en timbras-poste au directeur du journal, 16, rue dn Croissant, a

Paris, _ te montant d'un abonnement d'eaza ena à l'Ec i i ■ :,

ouira des primes ci-dessous énoncées, aux conditions suivantes :

1" PHI ME

Quarante-cinq charges d'And. G-ill :
L'abonnement pour Paris, avec cette prime

Pour les départements ........

2e PRIME

8 50

Une boîte remplie de bâtons de vanille, bonbons fondants, par-
fumés, savoureux, fabriqués spécialement pour les abonnés de
l'Éclipsé par M. Berbey-Couturier, de Saint-Seine-l'Àbbaye
(Côte-d'Or).
L'abonnement pour Paris, avec cette prime .... 6 . »
Pour les départements.......... 7

1° Avoir soin de bien indiquer celle des deux primes qu'on
choisit.

2° L'abonnement, avec les deux primes, coûte, pour Paris,
T fr. 5© c, et pour les départements, 9 fr.

3° Tout abonné peut recevoir la seconde prime en envoyant
1 fr. 50

NOUVELLE PRIME EXCEPTIONNELLE

Une excellente Montre en argent. (Voir aux annonces.)

On se demande,—on nous demande quelle est la surprise
— agréable — annoncée par VÉclipse dans son dernier nu-
méro...

Nous ne voulons pss faire languir plus longtemps nos
lecteurs....

Cette surprise est... une Lanterne magique, — pièce cu-
rieuse, rare, originale etde premier choix...

Nous vous entretiendrons pins tard des types amusants
qu'elle fera passer sous vos yeux.

Qu'il vous suffise de savoir, pour le moment, que cette
prime exceptionnelle ne laissera rien à désirer, sous le
double rapport du choix des sujets et de leur exécution.

EUGÈNE TÉHOT

L'histoire fragmentaire, cette révision absolument utile, indis-
pensable, de faits mal connus, mal examinés, passés, sous silence,
ou traités à la légère par les grands historiens, dit nationaux, fait,
chaque jour, nous le constatuns avec satisfaction, des progrés sé-
rieux, nécessaires. vengeurs.

Un empressement des plus flatteur?, .et des plus significatifs,
accueille maintenant toutes les tentatives que l'ont dans ce genre
— (qualifié d'épisoliqae parles gros bonnets « de la partie ») de
jeunes et courageux écrivains, dont le groupe grossit rapide-
ment.

En ces derniers temps, Jules Glaretie, avec ses Damiers Monta-
gnards et Eugène Ténot, avec ses récils du coup d'Etat, en pro-
vince, et a Paris, ont donné de nouveau à la foule qui aime à sa-
voir l'histoire de son pays, autrement que par les récits officiels et
les légendes populaires, le goûl du la recherche de la vérité par
l'examen minutieux des faits passés.

Et à£e travail des plus instructifs, & l'heure qu'il est, la nou-
velle génération se livre avec ardeur, mais sans passion aveu-
glante, sans dissertations oiseuses.

Or MM. Jules Glaretie, Eugène Ténot, et d'autres dont nous par-
lerons un jour, se,, sont chargés de cette besogne ardue, mais si in-
dispensable, et sans laquelle les père Loriquet de l'avenir per-
vertiraient trop facilement le cerveau de ceux qui nous suivront
dans la carrière.

IL est temps, il faut qu'on ne fasse plus lire à nos enfants des
choses dans le genre de celles qu'invente ce brave M. Tlùers, en
ses histoires !

Par .exemple, dans la séance du S thermidor, où Robespierre
débita son discours suprême, M. Thieis écrit :

« Gouthon S'ÉLANCE a la tribune! »
Or, maintenant, tout le monde sait que Gouthon était à moitié
cul-de-jatte, et que, par une faveur spéciale, il lui était permis de
parler de sa place.
J'en passe, et de moins drôles et de plus irritantes !
Vous le voyez, li était désirable que des redresseurs d'histoires
naquissent dans notre beau pays.

M. Eugène Ténot est du nombre de ces historiens instruits et
modestes, dont l'apparition au jour de la publicité est saluée d'un
murmure de satisfaction et de soulagement.

Aujourd'hui ses deux beaux livres, remplis d'intéressantes
et de justes rectifications d'épisodes embellis par des mains zélées,
uont dans toutes les bibliothèques.

Ce succès me dispense de dire ici tout le bien que je pense et
que chacun pense des deux ouvrages de M. Ténot. Gela vaut
mieux pour lui, je crois, qu'une louange éphémère.
Parlons maintenant de ses débuts.

M. Ténot est né à Larraule (Hautes-Pyrénées), le 2 mai 4839,
d'une vieille famille béarnaise.

A la mort de son père, sans fortune, mais plein de courage, il
accepta les humbles fonctions de répétiteur au collège d'Alger.

Certes, il ne se doutait guère alors, en donnant de doux con-
seils à l'un des élèves, Charles Jourdan, le fils du brave cœur que
vous connaissez, qu'il se retrouverait plus tard à ses côtés, dans la
rédaction du Siècle I

D'Alger, M. Ténot s'en alla faire divers cours dans un collège
communal, en France.
Il donna bientôt sa démission, et vint'à Paris.
Son premier livre, le Coup d'Etat en province, désigné chaude-
ment au public par un article de Louis Jourdan, groupa tout de
suite autour du jeune historien les plus sincères et les plus sé-

rieuses sympathies. Ses lettres, à propos du congrès de Liège,
attirèrent également tous ..les regarda sur Lui. Se rappeler aussi le
procès Pastoureau.

M. Ha vin, que Taxile Delord venait de quitter, fut enchanté
de p.'uvuir s'assure.' le précieux concours de M. Ténot.

M. Tcaoi remplace donc M. Delord au bulletin politique.

Ce poste important met enfin ce brave et savant jeune homme
à même de continuer sans entraves la série prochaine de ses vi-
goureuses études historiques, étu les présentées d'une façon neuve,
sans'leurs de rhétorique, fans tirades pompeuses, mais preuves
en main, exactement, sobrement, avec cette noble obstination
dans la poursuite de la vérité que l'amour de la liberté seul donne
et encourage.

Ernest (THerviuy.

DÉCEMBRE. — LE CAPRICORNE

Lecteur adorable, vous ne saisissez peut-être pas à première
Vue la corrélation qui peut exister entre le mois de décembre et
le signe du Zodiaque qu'on appelle Capricorne.

Mais rappelez?vous que le mois oe décembre nous ramené les
bals masqués, les concerts, les sauteries intimes, et autres (êtes
du soir, dont les femmes profitent pour exhiber, avec une prodi-
galité remarquable, les mystères de leur auâtomie et l'opulence
de leurs contours. Et que le diable m'étrille si toutes ces choses
ne concourent pas puissamment à placer les maris sous le signe
du Capricorne.

Qrodtrat dcnionsir&ndum.

HOROSCOPES

L'homme qui naîtra sousl'înfluerce de ce signe sera d'un tempé-
rament sanguin, quo^quep isséiant^iu suprême degré cet air abru'i
qui distingue les amateurs de féeries. — Sans èire d'une grande
beauté, il aura des goûts simples et des cors aux pieds, mangera
de la choucroute, et méprisera le? journalistes. Sa suoréme félicité
sera de jouer aux dominos et âé suer aux mains. — Dans un âge
en: ore mûr il épousera une jeune fille qui lui ap_ ortera en dot un
enfnnt naturel et un amour immodéré pour les grenadiers de la'
gardi ; aussi leren ira-t-elle père d'une belle et nombreuse progé-
niture — A sa mort il laissera uneforlune considérable qu'il aura
gagnée dans le commerce de la quincaillerie.

Tout le monde sait que les dames qui viennent au monde pen-
dant le moi* de décembre sont d'une b* aurè mâle et batracienue .
douées d'une bonne constitution, elles se mouchent abondamment
et savent nager. Mais les demoiselles qui verront le jour en dé-
cembre 186S seront en outre tachée- de roux, verbeuses, et très?
fortes sur l'ophicléide; ce qui ne les empêchera pas de cacher
sous Liiie apparence virile un cœur sensible, des mollets ravis-
sants e>'. une ignorance complète de l'orthographe.

— Il est vrai qu'elfes ne donneront pas toujours dans leur jeu-
nesse de brillantes espérances; quelques-unes même compléte-
ront leur éducation dans des maisons de correction. Néanmoins,
elles feront naître des passions trè-vives. — Une fois mariées,
elles ne feront rien pour charmer, leurs maris et réserveront toutes
leurs affections pour lo fromage de gruyère et les boissons alcooli-
ques.

FETE RECOMMANDÉE

Le 25, grande solennité du Réveillon, fête de Sainte-Andouiile.
— L'estomac entre en joie, et s'en met jusqu'aux bretelles.—
0 nuit délectable, nuit rabelaisienne, nuit tnagnigueule 11! Voyez-
vous ces munitions de saucisses -et de fromage d'Italie, ces abon-
dances d'andouîlles et de boudins blancs! Ces montagnes de
jambons, jambonneaux', pieds truffés, dinde farcie, gelée de co-
chon, merveilles de la charcuterie française!

Les mâchoires entrent en besogne; le ventre est en liesse Noël
pour Sainte-Andouiile I

Cène sont que festoiements, plaisirs de haute graisse, et longs
clystè.es de flacons. — On chopine avec ardeur, on mange épis-
copalement, on s'enboudine à ventre boursouftlé; on chante en
désordre, on brutalise les sièges et on empêche les voisins de
fermer l'œil, — toutes choses qui entrent pleinement dans l'ac-
ception du mot Réveillon.

Pour les cuisinières et les femmes de chambre, la nuit de Noël
a d'autres douceuis. — On demande à Madame la permission
d'aller à la m s.-.e de minuit. —Madame accorde; — et la cuisinière
et la femme de chambre courent entonner le Te Deum de Noël...
autour d'une salade d'oranges en compagnie d'un cocher de mai-
son et d'un galant pompier.

TEMPS PRÉSUMABLE

L'étude des variations atmosphériques offre des phénomènes
biz.irres à étudier. Ainsi tous les ans, vers la fin du mois qui nous
oecupe, on remarque que les concierges mules et femelles de-
viennent d'une humeur et d'une docilité vraiment dignes d'élo-
ges. — Ils tirent lo cordon avec exactitude, montent les journaux
souvent même sans les avoir lus, et ne jettent presque plus d'eau
dans les jambes des locataires.

Et les femmes de ménage! comme elles sont aimables et d'un
caractère .presque facile) — Elles ne mangent plus votre sucre,
ne lisent vos lettres que quand elles tralnetît sur la table, et di-
sent du bien de vous à leur entourage. — On est tenté de les
trouver jolies.

On attribue cette température anormale au voisinage du jour
de l'An,

Cette année, l'approche des Etrennes produira les mêmes ré-
sultats. — Pendant les huit derniers jours de décembre, les hu-
mains jouiront d'une félicité incommensurable; les femmes de
ménage seront r.gréabies et les concierges gracieux.

Malheureusement, dans notre vallée de larmes il n'est pas de
bonheur sans mélange; —et notre félicité sera tempérée, le 31 dé-
cembre, par cette affreuse pensée que, le lendemain, on aura
constamment la main à la poche pour déverser des torrents de
générosité sur un tas de gens qu'on a bonne envie d'envoyer au
diable.

TOILETTE DE DÉCEMBRE

La tête couverte d'un rlmme de cerveau, les .pieds chaussés
d'engelures, tout i e corps enveloppé de cette -épaisse vapeur qui

s'échappe des narines à flots pressés; tel est le costume que l'on
porte le plus ordinairement en décembre.

PRÉDICTIONS

Un employé du cadastre, affligé d'une épouse acariâtre avec
transpiration abondante et crampes d'estomac, après avoir em-
ployé sans succès une diète sévère, des laxatifs, des potions cal-
mantes, le bismuth et la magnésie, aura recours à une médica-
tion énergique et suprême. Chaque jour, jusqu'à complète guéri-
son, il accablera sa femme sous une magistrale volée de coups de
trique; et bientôt son teint s'éclaircira et un embonpoint satisfai-
sant succédera à la n.aigreur.

On trouvera enfin un moyen^expéditif pour ouvrir les huîtres.
On leur lira trois lignes de YEtendard, et aussitôt elles se met-
tront à bâiller dans une large mesure.

Un jeune homme de trois mois, touché par l'aile de la civilisa-
tion, entreprendra de séduire sa nourrice. Mais la vertueuse
femme, préférant la mort au déshonneur, s'asseoira sur son nour-
risson; et celui-ci, écrase sous le poids... des remords, se laissera
mourir de douleur.

Il pleuvra dans le nez de J. Vallès. — Un charcutier fera cuir
sa femme, qu'il vendra ensuite comme fromage d'Italie. — Les
rhumes de cerveau ne laisseront rien à désirer, soit comme abon-
dance, soit comme densité. — Et si toutes ces choses n'arrivent
point, le signataire de ces lignes payera chopine de tripes.

A. Humbert.

LES FABRICANTS DE VINS

Le public sait que les vins sont frelatés, arrangés, retapés,
mais il ne sait pas, je crois, jusqu'à quel point. II ne sait pas que
le travail du liquide est organisé merveilleusement et que chaque
vin est imité, copié au moyen de substances qui n'ont absolument
rien de vinicole...

Personne n'ignore que les vins en tonneau souffrant une cer-
taine déperdition par suite de l'évaporation, le marchand, pour
éyiter la vidange, fait le plein avec du vin pour les vins fins avec
de l'eau pour les vins ordinaires.

Ou sait au^.i que .es vins sont inspectés tous les quinze jours
au moins, tî,: que, si la quantité en tonneau est plus grande
qu'elle pe devrait l'être à la vente, le marchand est mis à
l'amende.

Hais je ne crois pas que personne ait jamais publié les petites
recettes que voici et qui sont parfaitement authentiques, impri-
mées et répandues dans le commerce.

Vous aile;: voir combien cela est instructif.
Pour donner aux vins nouveaux la couleur du vin vieux

(pour 230 litres). 1 50

Pour donner aux vijos le goût et le parfum du vieux Bour-
gogne, (pour 230 litres). 3 „i
Pour colorer en rose et en rouge. 4 50
Pour fabriquer, avec du vin ordinaire, le Madère, le Mar-
sala, le Muscat, le Malaga, l'Alicante, le Vermouth, le
Porto, le Lacryma-Cbristi, le Grenache, le Xérès, le
Tokai, pour 20 litres, o »»
Pour donner aux vins le goût du Beaune, dose pour 230 li-
tres. 3 »-
Pour fabriquer du Chablis pour 250 litres. 2 50
Pour donner aux vins blancs le goût du Champagne (pour

2-iÛ litres), 5 »»

Pour donner auxeanx-de-vie de.grains, le goût .des cognacs

(dose pour 100 iitres). fj »»

Pour donner la couleur du cuiraçao et du bitter, (dose pour

100 litres). 2 »»

Pour faire du rhum, du kirsch et de l'absinthe avec de l'al-
cool, (pour 50 litres). 6 »»
Pour donner aux eaux-de-vie de betteraves le goût des ar-
magnacs, (dose pour un 'hectolitre). A on

Cette nomenclature nous prouvera : 1° combien 'le métier ,de
marchand de vin est facile; %° et pourquoi il,,est si fructueux.

Content d'avoir découvert ces petits renseignements, je les dé-
die à tous les vénérables ivrognes, gueulards et goutteux que Ra-
belais a illustrés et aussi aux simples bourgeois ,et honnêtes gens
qui, soucieux de leur santé autant que de leur bourse, tiennent a
boire pour leur argent du vin ou des liqueurs naturels.

Edouard Dàngin

GUIDE DES FILLES A MARIER

A l'occasion de la Sainte-Catherine, nous croyons devoir offrir
a celles de nos lectrices que l'on a fêtées ce jour-là malgré elles,
quelques sages conseils pour leur éviter ce désagrément l'année
prochaine.

D'abord, il nous a toujours semblé assez barbare de donner
pour patronne à de pauvres filles qui désireraient bien se marier,
une sainte qui .resta célibataire parce que cela lui faisait
plaisir.

Si nous étions chargés de réformer le calendrier, nous établi-
rions deux Sainte-Catherine.

L'une serait la fête des demoiselles ayant fait vœu de ne causer
le malheur d'aucun citoyen.

L'autre serait celle des filles qui voudraient bien que ça
finisse.

Dans l'impossibilité oùno..s nous trouvons de doter les demoi-
selles malgré elles, d'une sainte spéciale, nous allons tout au
moins, au moyen d'un guide que nous leur dédions, les aider à
sortir de celte malheuueuse position.

GUIDE DES FILLES A MARIER

Lorsqu'une demoiselle bien élevée éprouve le désir de «8 marier,

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