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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 2.1869

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https://doi.org/10.11588/diglit.3703#0224
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LVÉGLIPSE.

PRIMES DE L'ÉCLIPSÉ.

Toute personne qui enverra directement en mandat ou en tim-
bres-poste, au Directeur du journal, 16, rue du. Croissant, à Paris,
le montant d'un abonnement d'UN an à I'Écupse, jouira des
primes ci-dessous, aux conditions suivantes:
PREMIÈRE PRIME.
Une charmante pendule, dite Mignonnette, à cadran de porce-
laine historié, fonctionnant d'une façon non moins satisfaisante
qu'une bonne montre suisse, et se réglant à peine à quelques
minutes par mois.

Cette petite pièce sort des ateliers de M. E. Beignet. 93, rue
Montmartre, horloger de la ville de Paris.

Paris, avec l'abonnement d'un an.......15 »

Départements, — La prime prise au bureau. . . 16 »
Id, La prime envoyée franco. ... 17 »

DEUXIÈME PRIME.
Une superbe Lanterne magique, dite Lampascope, accompagnée
de douze verres fournissant 48' sujets, reproduits d'après les
charges de Grill, les plus célèbres.

L'Abonnement pour Paris, avec cette prime........... 12 fr-

Pour les départements, la psime prise au bureau.. ,•;.. 13 fr.

i« » La prime expédiée franco...... 16 fr.

TROISIÈME PRIME
60 Charges d'André Gill :
L'abonnement d'un an pour Paris, avec cette prime. 8 50

Pour les .départements...........10 »

Tous nos abonnés peuvent jouir de ces primes> déduction faite
du prix de l'abonnement déjà payé.

HENRI R0CHEF0RT

Au vrai, c'est Méphisto devenu roi des Halles. Le duc de
Beaufort en 1869. Seulement, aujourd'hui, les poissardes ont rem-
p lacé par la blousé et la culotte, le jupon et le tablier.

Le brave et admirable cœur !

Il tient bon parmi les braillards qui l'entourent, et le jour où
Ton lui demandera la lune (bientôt, sans doute I), il plantera,
comme le baron de Munchausen, une fève en terre et voudra
grimper après sa tige, quand elle sera en fleur, persuadé qu'elle
montera jusque dans la patrie des rêves de Cyrano de Bergerac.

On s'est étonné de l'engouement que le peuple a pour lui:
dame î on n'a plus une très-grande habitude des héros!

Ce qui nous surprend le plus, c'est l'empressement de toutes
les mouches du coche qui l'entourent à lui braire aux oreilles,
comme s'il avait eu besoin de conseillers pour faire ce que vous

savez.

Laissez-le donc agir !

Le jour où Diogène devient Brutus, sa lanterne
torche, et il y a longtemps que Lucrèce a été violée,

Eugène Vermersch

devient une

geurs l'a atteinte profondément, à l'endroit sensible. Son hoche-
ment pénible l'indique tout-à-fait. Eile n'admet pas qu'on fasse
des gorges chaudes, à propos d'une maladresse bien involontaire.
Qu'est-elle, en somme! Un pauvre travailleur. Elle gagne son
pain avec bien du mal. Elle ne comprend pas qu'un jeune
homme, qu'un démocrate, qu'un philanthrope comme moi, n'ait
pas plus de cœur.

— Cela ne vous portera pas bonheur, monsieur ! reprend la
tête, en soufflant avec douleur.

La vapeur qui sort des naseaux frémissants de la tète honnête
et bonne du cheval me fait l'effet de la fumée des soupirs de son
cœur désespéré.

Violents scupirs, soupirs trop légitimes, hélas!
Et je me prends à haïr férocement mes voisi,.s en particulier,
et l'humanité, en bloc. Je souhaite do voir l'effrondrement de
la société moderne, infâme et cruelle. Je voudrais torturer à
mon aise les cœurs de pierre au nombre desquels la tète de cheval
me range, si injustement.

Je rougis. Je murmure : Imbéciles! sont-ils assez laids 1 Que !
dis-je? mais ils sont hideux, tous ces gens-là! La sale race!

Cela me soulage. Ea disant ces paroles acerbes, je promène un
regard chargé de menaces de mort sur mes compagnons de route.
Ils ne s'en émeuvent nullement.

La tèle de cheval non plus ne remarque pas ma sainte indigna-
tion. Je la vois, toujours à l'entrée delà voiture, dodelinant avec
tristesse-, le vent soulève sur son crâneuse une touffe de crins
mal peignée, qui ressemble étrangement aune mèche de cheveux
gris.
Elle m'en veut, sans doute?

Que faive pour dissiper l'erreur profonde où la tète de cheval
s'obstine à se plonger? Que faire?

Pendant que ces pénibles réflexions naissent et se battent dans
mon esprit mortifié, très-monifié, l'embarras de voilure, cause
de tout le mal, a.fini par se démêler de lui-même, par la farce
des choses.
En effet, il n'y avait pas de sergents de ville dans la rue.
L'omnibus se met lourdement en chemin, et peu à peu la tète
de cheval, distancée, ne m'apparaît plus que dans l'éloignement,
attendrissante d'abnégation, amaigrie par l'âge, et mal harna-
chée.

C'est bien. Je perds de vue la tête de cheval. Tout à l'heure je
n'y penserai plus.

Mais elle, elle qui se croit offensée, quelle opinion mauvaise
elle emporte de moi.

J'espère cependant qu'au prochain détour, se rappe^nt tout à.
coup la sincère atnitié de mes regards affectueux, la tète de che-
val dira enfin :
— Il est jeune. Allons, je lui pardonne I

Ernest d'Hebviixy.

en train de renouveler ses équi-

II parait que Mlle C. P...
pages. ^^^^^^^^^^^^^

Ses envieuses disent qu'elle renouvelle aussi ses billets.

-—<-N^W/if/^N^"-—

PETITES FUSÉES

LA TÊTE DE CHEVAL

A LÉON BIENVENU

Deux mots de mise en scène, s'il vous plait, cher ami.
Voici. On est dans l'omnibus. A l'entTée. Depuis une heure on
est charrié avec une lenteur agaçante, à travers les rues popu-
leuses. Les véhicules qui les encombrent se suivent, au pas.
Bruyante procession. Tout à coup, arrêt complet : un embarras de
Toitures, inextricable, s'est formé. Bon I
Alors la tête de cheval se présente.

Elle appartient à la inalheun use bête qui tire le premier
haquet, fiacre, ou tombereau de ia file que voire omnibus semble
diriger.

La soudaineté de l'arrêt a été telle que la pauvre tête, énorme,
presque formidable par ses dimensions, entre à moitié dans ce
qui serait la porte de l'omnibus, si l'omnibus avait une porte.

Le conducteur, surpris, repousse violemment d'un revers de
main les naseaux, indiscrets sans le vouloir, qui irôîent sa noble
défroque à galons.
La tête de cheval, sans colère, se détourne.
Le conducteur, spirituel, fait un mot très-drôle, à ce qu'il pa-
raît , sur cet incident, et les voyageurs du fond en rient avec
complaisance.
Moi, je ne ris pas.

Je ne ris pas. Pourtant la tête de cheval me regarde.
Elle me regarde, de ses grands yeux troubles, injectés de sang.
Des yeux de malade, Elle me regarde avec résignation, avec humi-
lité, avec mélancolie.

Elle me regarde de préférence à tous les autres voyageurs.
Elle me regarde d'un air triste, secouant les oreilles, et je lis
de muets reproches dans le mouvement de sa bouche mâchant le
mors.

J'ai beau lui lancer mes regards les plus tendres, les plus com-
patissants; j'ai beau lui dire avec mes yeux : « Je f assure que je
n'ai pas ri, tout à l'heure, » la tête de cheval n'en croit pas
un mot.
Elle ajoute môme :

— Allons ! je te croyais bon. Il y a un instant, en suivant la
Voiture qui le transporte, je te regardais, tu me semblais doux,
inoffensif, l'ami des bêtes. Non, non ! il faut rayer cela de mes
papiers. Tu es comme les autres I Tu as ri de mon malheur !
méchant I

Ces suppositions cruelles me navrent. Et je maudis le con-
ducteur.

J'essaie de nouveau de me justifier :

— Ma parole d'honneur ! mon pauvre vieux, je te jure que je
méprise du fond de mon âme les plaisanteries de ce grossier em-
ployé. Ses saillies me laissent froid. Que veux-lu que je fasse ?
Voyons, veux-tu ma place ? Entre. Viens, voilà six sous.

Mais la tête de cheval est blessée. Le ricanement des voya-

une jeune Amé-
l'autre côté de

Je commence par vous présenter miss Kelly,
ricaine qui fait, en ce moment, fureur
l'Atlantique.

Il est vrai que miss Kelly est un phénomène. Elle a deux
tètes : ce qui est extraordinaire pouF son sexe. Il y a (ant de
femmes qui n'en ont pas du toat.

Il parait que les Pyrénées regorgent de loups. C'est peut-être
un avertissement de la Providence aux nombreux prétenéaw'is; à
la couronne d'Espagne. /

Ne dit-on pas de gens qui marchent au devant d'un danger,
qu'ils vont se jeter dans la gueule du loup?

X

assession d'un

L'autre soir, deux chiffonniers se disputant la \:
tas d'ordures, se s»nt battus à coups de crochet.

Ce que c'est que le manque d'éducation. Les quelques petits
crevés qui recherchent encore les faveurs de Mile X*** se ren-
contrent quelquefois dans son boudoir, et jamais il ne leur est
venu à l'idée de se battre.

La désertion augmente tous les jours, du reste.

Les doreurs sur bois sont en grève.
Ils reprochent à leurs patrons d'aller
leurs brisées en leur dorant — la pillule.

puis longtemps sur

Décidément, le taillandier quia vendu à TYoppmann la polie et
la pioche dont il s'est'servi, se croit devenu un homme impor-
tant.

11 a huit jours, il se contentait d'être inabordable au petit
monde ; aujourd'hui, ils s'est abouché avec un photographe, et il
vend, lui-même, son portrait au pub'ic.

Il a commené par faire sa tête; à présent, il la fait faire.

X

Le bourreau de la ville de Londres est dans la désolation; voilà
un temps infini qu'il n'a eu personne à pendre.

Il est vrai que, les jours d'exécution, il travaille double-
ment, puisqu'il exécute à la fois la loi et le condamné.

= X -

Parmi les orateurs des réunions publiques, je vois souvent n>
gurer un citoyen du nom de Sébille.

Je suppose que c'est lui qui fait la collecte.

= X —

Echo de la représentation au bénéfice de Sarah Bernhardt ;

— On dit que la recette a atteint dix-sept mille francs.

— Pauvre fille! elle va pouvoir remeubler son apparta-
ment.

— Le fait est qu'il en a besoin. Rien n'est triste comme cette
longue enfilade de chambres nues. Ça fait l'effet d'un désert.

— Le désert de Sarah /

. ■

Deux petites dames se disputent sur le boulevard, i»-^*»*.*;îs?r ■"
A bout d'arguments, l'une d'elles envoie un coup de poing sur
l'œil de son interlocutrice. Les passants s'interpo»ent et les sé-
parent, non sans peine.

— Je veux lui rendre son coup de poing! «rie la battue.

— Viens-y donc! riposte l'autre.
Passe Hamburger :

— Allons, échangez vos cartes, et que ça finisse'

Vabontrain.

La patache se meurt,
La patache est morte,

VIVE
LES CHEMINS DE FJ2R ROUTIERS!

La patache de province, cette tortue antédiluvienne à quatre
roues, est condamnée à mort, cette fois, pour de bon.

Dans quelques mois à peine, cet affreux véhicule, indispen-
sable parce qu'il est encjie l'unique moyen de communication
entre les villes, les bourgs et les stations de chemin de fer, aura
vécu.

Ses restes, heureusement mortels , seront déposés dans un
musée solitaire, à côté des instruments de torture d'un autre
âge.

Plus de pataches 1 Msrci, mon Dieu! Voici venir les chemins
de fer routiers.

Une des excellentes idées de l'Empereur est enfin mise à exé-
cution. La décentralisation commence. L'initiative industrielle,
émanant de l'action locale, va doter la France d'un réseau d'un
nouveau genre, frère cadet de celui des lignes ferrées.

Mais, bàtons-nous de le dire, son établissement est infiniment
moins coûteux. En comparant les prix de revient,-on trouve 65 0^0
d'économie, du côté des chemins de fer routiers, par kilomètre.

Ainsi, des voies rapiles, commodes, à bon marche, vont sil-
lonner le pays et facili er les rapports commerciaux entre les
points si peu et si mal desservis autrefois par les voitures publi-
ques et les charrois..

Le nouveau système utilise les accotements dps routes, gravit
les pentes, tourne les courbes du plus petit rayon.

C'est ce qu'on peut appeler un système facile à suivre, surtout
ea voyage.

11 reste encore 24,000 kilomè-i'es de chemins de' fer d'intérêt
local à établir.Eh bien, laCompagnie des chemins de fer routiers
a pour but de hâter, de poursuivre la création de sociétés locales
pour l'établissement de ces lignes, d'exécuter ou de faciliter leur
construction, d'en détânainer l'exploitation, par l'emploi de son
uouveau matériel, qui est sa propriété exclusive.

En vérité, ces chemins de fer routiers, construits rapidement,sans
les retards nombreux qu'occasionnent les travaux d'art d'une
grande ligne, et établis à si peu de frais, nous semblent appelés à
r-endre les plus signalés services au pays. Qui n'en comprendrait
tout de suite l'importance et l'utilité saisissante?

Les villages isolés, grâce à ces chemins de fer routiers, devien -
nent les faubourgs des villes, et les villes éloignées des grandes
voies fn-rrées, font des stations de ces voies, leurs annexes immé-
diates.

Les entreprises locales sont puissamment intéressées à la
création générale dss chemins de fer routiers, ces veines et ces
artères qui relieront ensemble, d'une façon prompte, sans dépen-
ses obérantes, les organes secondaires de la vie industrielle, dans
les départements.

Il ostbîen évident que le paysan trouvera son compte à pouvoir
porter vite, à bas prix, ses produits à la ville. Et le citadin, servi
à souhait, par ce charroi qui n'a aucun des inconvénients des an-
ciens systèmes de transports, écoulera du jour a"a lendemain, avec
d'énormes bénéfices de temps et d'argent, les marchandises qui
encombrent trop souvent ses magasins..

Les chemins de fer routiers sont une œuvre nationale. On ne
saurait $rop la mettre en lumière et la recommander à l'intelli-
gence des capitalistes joemx, désireux de recueillir les fruits de
tentatives honorables et dont le succès est certain.

Spéculation honnête, productive pourtant, où rien n'est javentu-
ré, les chemins ie fer routiers doivent è:re soutenus, dans, chaque
localité, par l'argent et par l'influence des hommes que leur posi-
tion sociale désigne pour être les transformateurs bienfaisants
de la province qui s'immobiliserait sans eux.

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tkiym comme chez les gran
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Mi, ea talion avec Nadar. El
ioJe famé la cigarette corn:
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