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Madame Pion. - Ail ils vont Mon assez gagner, dans quel-
que temps I . .. .,<

Madame Houlette. - Ça, c'est vrai, ayec votreKepuWiqao ....

Madame Pion. - Pion m'a parlé de ça... Il paraît quon va
,pyer le café les yeux de la tête, et le beurre, et le chocolat.,.
C'est la faute à M. Pouyer-Quertier.

Madame Boulette.- Ahl... connais pas ce monsieur-la; maib
avec un roi, ça n'irait pas comme ça,.. Voulez-vous que je vous
dise...

Madame Pion. — Un roi I il ne manquerait plus que ça...

Madame Houlette. — Oui, un roi, n'importe lequel!... C est
moi qui vous le dis. Ça irait bien mieux... et au moins le pape
ne serait pas martyrisé comme il l'est...

Madame Pion. - Tiens... Mais Pion ne m'a pas parle de ça..,

Madame Eouiettb. - Ouil... Eh bien, lisez-les, les journaux
de votre République ! et vous verrez!... Notre Saint-pere est un
pauvre prisonnier. Il est vrai qu'il a toutes ses affaires, effets,
ses livres, ses collections, ses tableaux, ses domestiques... un
a pour lui les plus grands égards... Mais ça n'empêche pas qu il
soit un martyr!

Madamh Pion. - Je voudrais bien souffrir comme ça, moi.
Madame Roulette. - Oui! riez... mais c'est à faire venir les
larmes aux yeux... Et j'ai mis vingt sous dans son tronc tout a
l'heure, moi!...
Madame Pion. — Ca lui fera une belle jambe.
MadameRouletie* - Madame!... Vous... vous devriez être a

Satory I... . .

Madame Pion. — Vous ftchez pas... c'est pour rire... Ali ça,
voyez-vous votre fils?

Madame Roulette. — Oui, mais... il y a un gros patapouf,
avec des taches de rousseur, devant lui. Il est à côté du piller,
là-bas.. .

\ Madame Pion. — Je suis sûre qua Clémentine a des tiraille-

* ments... Allehs boni...

Madame Roulette. — Quoi doue ?

Madame Pion. — On vient de me donner un renfoncement
dans mon chapeau t...

Madame Roulette. — C'est plein de mal-apprises ici !... Ahl
mais vous êtes à la mode, vous, madame Pionl

Madame Pion. — C'est Pion qui l'a voulu. «T'auras une ruche
blanche sur le front, comme madame Gerbot, » qu'il m'a dit.

Madame Roulette. — Ça vous va bien...

Madame Pion. — Oui, ça avantage... mais va falloir se res-
treindre sur la toilette : M. Pouyer-Quertier va tout faire mon-
ter... et dame... faudra économiser!,..

Madame Roulette. — Il n'y a qu'un roi qui mettrait tous ces
gros bonnets-là à la raison.

Madame Pion. — Vous savez qu'on va imposer les chats et
les oiseaux... Pion me l'a dit.

Madame Roulette. — Ah! madame Pion, silence. . voilà les ]
enfants qui vont à l'autel.

Madame Pion. — Bon... alors ça va bientôt finir,. Pourvu
que les tiraillements de Clémentine ne la prennent pas au
iDeau moment.

Madame Roulette. — Tenez, voilà mon garçon!... Ce Ché-
rubin, avec son pantalon blane et son brassard... Ah ! que je
suis heureuse !...

Madame Pion. — Clémentine va se trouver mal, j'en suis
sûre... C'est égal... ça me rajeunit...

Le Suisse. — Silence! Chutl... On ne bavarde pas dans
l'église... ou je fais évacuer!...

Madame Roulette. — Il a rais»n, madame Pion. On doit du
respect au ciel.

Madame Pion.— Sans doute... Ah! voilà Clémentine! c'est
un ange !

Le Suisse. — Silence!

Ernest b'Hïrvilly.-

ÏOGKBGY, BONVALET ET MOTTU

Lockroy, Bonyalet et Mottu
Font des cris de Turc qu'on empale.
Oh! comme ils ont l'air abattu,
Lockroy, Bonyalet et Mottu 1.
Chacun d'eux.se croit-il f.. .iciiu
Sous l'écharpe municipale?
Lockroy, Bonvalefc et Mottu
ïjoiit des cris de Turc qu'on empale.

Le restaurateur Bonyalet
Ya faire, e\Paria, ta cuisine !
Quel ami de>"jamboàâ^vaUït
Le restaurateur Bonvalst?
Bref, il h*bbî pas le bon valet
De la réaction voisine,
le restaurateur Bonyalet
"Ta faire, ô Paris, ta cuisine!

Mottu déteste les bigots,

Mais Lockroy ne les aime guèie.

Avec Bonvalet-les-Gigots,

Mottu déteste les bigots.

Lockroy, comme -son collègue, aux

Noirs Tartufes fera là guerre.

Mottu déteste lea bigots,

Mais Lockroy ne les aime guère.

Le cousin J\cques.

GAZETTE A LA MAIN

CbàteleÉ. — VÊiagÉ aa»s après.

". Je ne vous ferai pas l'injure de vous raconter Vingt ans après,
~- cette deuxième partie de la trilogie des Mousquetaires.
■ Vous avez lu le roman; vous ayez vu la pièce.

Celle-ci est assurément une des plus longues queje con-
naisse : elle commence à sept heures clochant pour Unir sur le
coup de deux heures du matin.

Co n'est pas un reproche que je lui adresse, ah! mais non !

C'est un fait que je constate, voilà tout-

Le chronomètre, appliqué aa. théâtre, manque de justesse :
uu drame en douze.chapitres, qui .nous amuse, est plus court,
bien plus court qu'une pocka.de à deux personnages qui avo-
casseut bêtement ou marivaudeLi; avec fadeur..

TéHez-j je,ne me suù; pas'eWuyè* un stul instant, mercredi,
au Chàteleti devait riu.mr.mse épopée shakespearienne de notre
regretté.Alexandre Durtlas.

lit Dieu sait si j'ai bâillé h me décrocher la mâchoire^ sa-
medi, au Vaudeville, en écoutant une saynète qui dure vingt
minutes .à peine et qui s'appeLle l'i-Res&cmblance ou l'Aile du
Gvrbwu.

La première représentation de Vingt ans après eut lieu à l'Am-
bigu, le 27 octobre., 1845.

Les finûes y assistaient, —les princes, comme on disait
alors, comme on du encore aujourd'hui, — Joinville, Aumale et
Montponsier,

Penchés hors de leur loge, ils suivaient avec curiosité, avec
intérêt, avec émotion, les péripéties empoignantes de cette
chronique draisuuûée.

.-.: l'origine, il y avait un tableau qui se .passait sous la
funèbre'fenêtr&'d» Witehàlï. Athos s'était introduit sous Té-
chafaud | »ar e i lu .■ r Cuacl s Ier. Mais le dévouement

du gentil . ' contrôla fatalité. On entendait

Stairt pruiij.■■ ■ fameux: R<vieniberï — Souvùnf^hiI Le

coup de hacha du bourreau "masqué retentissait lugubrement,
et, par un interstice des tentures et des planches, une goutte
du sang royal tombait, qui étoilait de rouge le front d'Athos
épouvanté!.,.

Dumas voulut se rendre compte par lui-même de l'effet que
cette scène produirait sur les petits-iils de Louis-Philippe-Jo-
sephVÉgalité ..

11 s'embusqua dans une baignoire, en face de la loge des
ducs.,

La scène arriva : le Itemember ! le coup de hache ! la tache de
sang !...

D Aumale pâlit...

Joinville frissonna...

Montpensier mit son mouchoir à ses tempes laoites de
sueur!...

Le lendemain, le tableau fut supprimé sur l'injonction des
auteurs.

* .

is une autre particularité cta cette représentation.
Dumas seul.devait signei* Us Mousquetaires — c'était affaire
convenue, — quand, dafeâ un entracte, il vit M. Auguste-Ma-
quet s'approcher du trou du rideau et regarder opiniâtrement
dans la direction des fauteuils de la première galerie.
■ —.Quelle jolie femme considerez-vous là? demanda le grand
écrivain à sos^eojlaburuteur.^

— J'examine mon père, qui est bien heureux ce soir,

— Votre père est dans la èalle? Montrez-le moi d*onc.

— Voyez-vous ce monsieur aux cheveux gris?

— Parfaitement !

— Eh bien, c'est mon père! ,

— C'est votre père? mais il n'a déjà pas l'air si contant.

— Vous plaisantez; je vous assure qu'il est très-heureux.
Dumas, avec une bonhomie charmante, se tourne Tare son

collaborateur, et, le sourire sur les lèvres :

— Ah ! vous me donnez lin démenti.

— Mais iigh.

— Mais si, vous me l'avez donné. Nous verrons...
Puis il disparaît.

Vers la fîu du dernier acte, Dumas prend le bras d<i Mï.quet
et l'entraîne derrière une coulisse.
. — Apercevez-vous toujours votre père î

— Parfaitement.

— Mon ami, ne le perdes pas de vue.

Le rideau tombe et &e. relève aussirôt ; !e régisseur s'avance,
et :

— Messieurs, la pièce que nous avn?>s eu l'honneur de
représenter devant vous, est de MM. Aitr?r.dre Dumas,.-, et
Auguste Maquet.

C'était la première fois qu« le nom de M. Maquet était livré
eu public.

— Eh bien! dit Doina-' à son collaborateur, ne peasea-vous
pah que votre père avait l'air bien moins content, fl'f a û»e
demi-heure r

Quel méchant homme'c'était que C3 Dumas I

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MM. d'Àumaîe, de Joinville et de Montpensier auraient pu re-
venir à ce souvenir de leur jeunesse. L'échafaud d9 Charles
Stuart n'est plus là pour leur1 faire peur!.,.

Et comme Dumas aurait été heureux!...

Lui .seul manquait dans cette fête...

Car c'était une fiJte, oui, vraiment !...

C'était la première fois, depuis les jours sinistrés du canon et
de riaesmiie, que l'on .se ratrouvait, — un peu libre d'esprit, —
dans un théâtre plein de lumière, de foule et de bravos ! ..

La première foin mie 1W oe tég-tlait les yeux d'uu brin de toi-
lette, d'un rayon de beauté, de ce qui est resté à Paris de gens
du monde et de gens de talent !...

La première fois qu'en a'isolant dans la fantaisie du poète,
l'on oubliait — pour un instant — la réalité désastreuse : Bis-
mark'pour Cronrwell, les pleurs de M. Jules Favre pour ceux
d'Henriette d'Angleterre et ftigault, le bourreau sans masque,
pour Mordaunt, le .bourreau masqué !..,

% '

Puoïier tromeneob.—Je t'assure "que tu as tort de rester
avec Delphine.

Deuxième promeneur. — Pourquoi?

Premier promeneur. — Parce que !

Deuxième promeneur. — Mais encore?

Premier promeneur. — Elle n'est pas belle, .,

Deuxième promeneur. — Ça, ça me regarde. '■'

Premier promeneur. — Elle n'est pas spirituelle.

Deuxième promeneur. — Qu'est-ce que ça te fait?

Premier promeneur. — Elle a une réputation détestable.

Deuxième promeneur. — Elle vaut mieux que sa réputation
elle a le cœur très bien placé.

Premier promeneur, — Parbleu! il lui rapporte vingt mille
francs par an.

Etcm Artistes

Que diable vais-je bien vous dire de Mélingue et de lacres-
sonnière, que je n'aie déjà dit à gogo'? Qui oserait rêver d'Arta-
gnan sans celui-ci, Charles Ier sans celui-là? Jamais Dumas,
du bout de sa plume, ja.nais Van Dick, du bout de son pinceau,
n'ont rien créé d'aussi vivant, d'aussi superbe et d'aussi
complet i

Puul Deshayes a composé avec infiniment de soin et d'art la
figure sympathique d'Athofi. Il a les grandes manières seigneu-
riales etle pathétique élevé de ces rôles nobles auxquels le pré-
dispose, du reste, l'ampleur de sa taille, de son geste et de sa
voix.

Mes compliments à M. Montai. Son Mordaunt esttrès-étudié,
très-fouille, très-réussi. Un Chilly jeune, quoi!

C'est Mlle Eousseil qui joue la reine Henriette. Elle s'y mon-
tre fort énergique. Maïs ejle manque absolument du charme
d'Adèle Page et de la majesté de Mme Guyon.

C'était à la scène finale, — la scène du bateau...

J aime à croire qu'elle est restée gravée dans toutes les mé-
moires ! Vous la voyez d'ici :

La felouque vient de sauter avee un fracas épouvantable. On
entend une voix lamentable qui appelle le comte de La Fère.
C'est Mordaunt, le traître Mordaunt, qui surnage parmi les dé-
bris.

D'Artagnan tire^son ëpée pour Se transpercer.
/Porthos prend un aviron pour l'assommer.

— Non, dit mUéricordi.eu.-'ément Athos, par l'organe de Paul
Deshayes... C'est un chrétien... Voiei mon bras, monsieur...
Appuyez-vous...

Et fe bon gentilhomme s'efforce de retirer Mordaunt-Montal
du sein des flots.

O coup de théâtre ! ô ruse infernale ! Mordaunt n'a pris le
bras -d'Athos que pour l'entraîner avec lui dans l'abîme I

Tous deux ont disparu. — Le public est haletant. — Ce qui
reste de mousquetaires pousse un cri de malédiction...

Heureusement qu'il y a une Providence !
Au bout d'un instant, Àthos revient sur l'eau.
Et l'on voit flotter à la surface un cadavre livide, qui a un
poignard planté dans la poitrine...

— Ce n'est pas moi, s'écrie Athos, qui l'ai tué, C'est le destin.
Sur ce mot, la tuile tombe. Le public enthousiasmé applaudit

atout casser et rappelle à grands cris : Mélingue ! Deshayes !
Montai ! Toua! tous ! tous!

Tout le monde revient donc, Mordaunt.avec les autres.

Explosion d'indignation chez une cocotte, contre Mordaunt-
Montal, qui est, d'ailleurs, généralement mal vu dans la salle :

— Oh! ce Montai qui donne le bras à ceux qui l'ont escar-
bouillé !,.. Faut-il qu'il n'ait pas de coeur!

Comme j'allume un cigare, X... m'interpeile :

— Mon cher, je pars demain.

— Où allez-vous ?

— En Suisse,

— Comme communeux?

— Mauvais plaisant !,.. Non, en touriste... pour m'amuser.

— Vous emmenez votre femme?

— Mais non, puisque je vous dis que c'est un voyage d'agré-
ment.

Emile Blondet.

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