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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 5.1872

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https://doi.org/10.11588/diglit.3713#0041

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Lui seul, lui seul peut calmer, ondoyer, sanctifier, légitimer...
A Pâques ou à la Trinité... Chaussée-ci'Antin.

Oalbinet d.é Oliaxitilly

Dépêche révocable. — "Vin de Zucco augmenté de 25 centi-
mes. Fonds secrets et future liste civile à mettre en actions...
Faufiler dans lés ateliers et chez M. Prud'homme quelques ou-
vriers sans ouvrage; renouveler engagements avec Batbie et
Desjardins, anciens fonctionnaires de l'empire ; embrigader
lelibérés des pontons... faire publier que Piétri les enrôle pour
seconde commune ; empêcher toute communauté d'école et de
régiment entre flls d'ouvriers et de bourgeois, ce serait l'en-
tente irrévocable.

En Corse

savélli. — Vive la France ! Vive la République I
rouher. — Vive le 2 décembre 1 Vive Sedan! Vive les cinq
milliards 1 Vive la liste civile et les fonds secrets !
un électeur. — Citoyens électeurs, choisissez.

A.SMODÉE flls.

SONNETS-SILHOUETTES

XIII
Victorien Sardbù

Le désastreux Empire, en nous avilissant,
Avait dans trop de cœurs déversé sa scorie:
La France fut vaincue!... un ennemi puissant
Pose encore le pied sur sa gorge meurtrie.
Quand Vépée est brisée, on combat en pensant:
Sursum corda !... Penseurs, que votre œuvre le crie!
En scène, toi surtout, qui fouettas jusqu'au sang
Ruraux ou Benoitons, — et nous donnas Patrie !

Il faut que tout talent soit austère aujourd'hui;

Plus son renom est grand, plus on attend de lui...

Au Moniteur, j'ai lu, ce matin, cette note :

« Monsieur Pouyer-Quertier, fin couvant, sans retard,

« A la Prusse paiera le second milliard. »

« On joue à la Gaîté, ce soir, le roi carotte, j

JULBS CaUVAIN.



VAUTRAIN-MALBROUCK

Marchant avec empressement sur les traces du célèbre
et présompteux général que vous savez, M. Vautrain s'en est
allé en guerre, à Versailles.

Mironton, ton, ton, mirontaiue!

En d'autres termes, et comme dit une chanson patriotique,
M. Vautrain est entré dans la carrière, son blagueur d'aîné n'y
étant plus,

Néanmoins, plus habile que son belliqueux prédécesseur,
M. Vautrain n'a pas fixé le jour de son retour.

Il ne s'est pas écrié plein d'un doute honnête :

— Je reviendrai-z-à Pâques... ou à la Trinité.

Non, pour emporteri haut l'urne, la victoire, il s'est borné à
dire à Paris avec un modeste aplomb :

— Élu par la majorité des bêtes de cette Arche, je m'en vais,
comme la colombe , voir ce qui se passe là-bas ; attendez-moi
cinq minutes seulement, et vous reverrez bientôt mon joli bec
orné d'un rameau d'olivier.

Et il est parti.

Mironton, ton, ton, mirontai e!

Hélas !

Madame la Ville de Pans est montée à sa Tour, aussi haut
qu'elle a pu monté

Pleine d'espérance — (grosse bête, va!) elle essaye de sou-
rire, a^ant endossé s s vêtements les plus coquets, les habits
des jours passés, rubans roses et satins brochés.

Car Mme Vautrain-Malbrouck (née la Ville de Paris) veut tâ-
«her de plaire au vieil époux qu'elle a pris, de l'avis général.

Mais c'est en vain que du haut de sa tour, elle promène ses
regards dans la campagne.

Vautrain ne revient pas 1

Miron ton, ton, ton, mirontaine.

Non-seulement Vautrain ne revient pas , mais il fait le jeune
homme, en gants blancs, la bouche en cœur et le mollet au
vent,' au mariage d'une princesse, à Chantilly-les-Parapluies.

Mme Vautrain-Malbrouck (née la Ville de Paris) regarde de
iechef le paysage varié qui s'étale sous ses yeux, du haut de
sa tour, absolument comme sœur Anne.

Elle voit le soleil qui poudroie, le chemin de fer de l'Ouest
qui fumoie, et l'herbe qui verdoie, sans parler de l'habit râpé
de M. Jules Simon, qui mer'd'oie à l'horizon.

Mais elle ne découvre pas du tout, derrière M. Vautrain qui
aeste invisible, l'Assemblée, dite nationale, en train de reve-
nir dans la capitale.

Mironton, ton, ton, mirontaine !

m

Pauvre ville de Paris 1

Enfin, elle voit venir son Page, tout de clérical habillé.

— Beau page, mon beau page, quelle nouvelle apportez?

— La nouvelle que j'apporte, dit le beau page, tout de clé-
rical habillé, fera vos yeux pleurer.

— Parlez, beau page, mon beau page ?

— M. Vautrain n'est pas mort : il n'est pas mort, et il n'est
pas enterré.

— Hélas t — mais continuez, mon enfant.

— Seulement, madame, je crois que c'est le projet de retour
à, Paris qui est mort et enterré. Je l'ai vu porter en terre par
quatre députée,

— Bah j — Et après ?

— On s'occupe de toute autre chose à Versailles. On vient
de taxer les allumettes. Elles coûteront maintenant vingt-deux
francs la pièce.

— Ce n'est guère ; et après?

— M. Jean Brunet, qui est l'ami particulier du Christ, veut
faire élever à son protégé un temple sur le sommet du Troca-
déro sourcilleux.

— Continuez, ô mon page tout de clérical habillé, conti-
nuez :

— Enfin, tandis que des gens qui ont voulu changer la forme
du gouvernement actuel, souffrent sur les pontons, M. Rouher
qui veut absolument la même chose, est libre, et joue au
« symbole » en Corse. En outre, la majorité de la Chambre, y
compris pas mal de députés de la gauche, s'indigne et crie à
l'infamie quand M. Naquet dit du mal de cet excellent exilé,
qui s'appelle Napoléon III.

— Effroyable pétrin! Oùs-qu'est ma justice?

— Voilà, madame, tout ce que j'avais à vous dire.

— Et M. Vautrain, mon époux ?

— M. Vautrain? M. Vautrain, se prépare, dans le calme du
cabinet, à obtenir bientôt le premier prix de silence.

Miron ton, ton, ton, mirontaine!—Tel est le refrain que
chantent, en riant beaucoup, 95,900 voix... données à Victor
Hugo.

ERNEST d'hERVIU-Y.

GAZETTE A LA MAIH

La vie parisienne est pleine de caprices.

Tantôt, elle ne'préâente pas plus de mouvement, d'originalité,
de fantaisie et d'intérêt qu'un roman de M. Enault ou de M.
Moléri.

Tantôt, elle ressemble à certains mélodrames de Dumas ou
de Bouchardy :

Les événements s'y succèdent avec tant de rapidité, les
personnages s'y meuvent dans si vertigineux tourbillons, les
péripéties s'y éperonnent et s'y précipitent avec une telle furie,
qu'il y a de quoi devenir fou !...

Ne tournez pas la tête un instant, — ne fouillez pas dans
votre poche pour y prendre un mouchoir, — ne nettoyez pas le
verre de votre lorgnette, — ne souriez pas à votre jolie voi-
sine...

Il se sera passé dans ce court espace de temps plus de cho-
ses extraordinaires que n'en comporte l'existence d'un cente-
naire à Etrepigny-les-Pignouffes Ou à Cdn dé-sur-Haricots I

m

C'est l'empereur du Brésil qui s'en va, et le roi de Cambodge,
qui arrive I

C'est M, Manasse qui donne sa démission, et M. Thiers qui
retire la sienne.

C'est l'Opéra-Comique qui joue Fantasio, l'Opéra qui reprend
le Prophète, l'Odédn qui prépare Rui-Iiias, et Tivoli-Buvette qui
annonce Suzanne au Bain !

C'est Thérésa aux Menus-Plaisirs, M. Littré à l'Institut,
Sardou-Carotte aux Gémonies, et le citoyen Vautrain à Chan-
tilly !

C'est, enfin, un triple symptôme, — rassurant et conso-
lateur :

La chie-en-lit et le chahut faisant relâche samedi pour cause
de deuil national ;

L'idée de la souscription, qui rachètera le sol de la patrie,
s'élaneaut d'un coup d'aile, —des bureaux du Moniteur à tra-
vers la France entière ;

Et toute une population, — grave, émue, recueillie, — allant
sous une nappe de pluie, le long des rampes de Montretout et
dans les champs de Buzenval, -s'agenouiller aux places où sont
tombés, l'année dernière, les héros-martyrs du 19 janvier.

Je me les rappellerai, toute ma vie, ces rampes de Montre-
tout, — une boue d'oere et de glu dans laquelle il fallait se
plat-vautrer du haut e» bas pour éviter d'être fauché par les
balles et les obus.

Nous n'en entrâmes pas moins les premiers dans le redoute,
nous autres francs-tireurs à la branche de houx.

Le lendemain de cette terrible journée, — pendant laquelle,
sur huit officiers engagés, nous n'en avions perdu que quatre,
— un de mes hommes en racontait les incidents à des bour-
geois :

— Figurez-vous, leur disait-il, que, par cette sacrée boue,
quand nous faisions un pas, nous reculions de deux.

— Vraiment! s'exclama un des auditeurs. Comment avez-
vous fait alors pour arriver à la redoute?

Mon tirailleur sourit :

— Nous autres, nous sommes des malins. Nous ont trompé la
boue. Nous nous sommes retournés, et nous sommes venus sur
la redoute à reculons.

SUR UNE ÉLECTION RÉCENTE

Le duc d'Aumale est aujourd'hui
De l'Académie immortelle.
Il n'est poiot sourd : tant pis pour lui !
Et point muet : tant pis pour elle 1

M. Gustave Flaubert vient de dauber d'une verte façon sur le
conseil municipal de RoUen.

Celui-ci ne l'a pas volé.

Croiriez-vous que sous des prétextes tous plus coqsig ru fiants
les uns que les autres, les compatriotes de M. Pouyer-Quertier
et de Thomas Cornsille —je ne puis croire que Vierre sôit né
dans une localité si hostile aux poètes — ont refusé de laisser
élever sur l'une de leurs places publiques le buste du regretté
Louis Bouilhiit

L'auteur de Madame Bovary a entrepris de venger son ami de
ce dédain posthume.

A ce propos, combien je regrette de n'avoir pu — en temps
et lieu parler de Mademoiselle Aissâ !

J'aurais constaté le soin pieux avec lequel M. Gustave Flau-
bert a présidé à la distribution, à la mise en scène et aux répé-
titions de la pièce.

M- Flaubert est, du reste, fort minutieux dans tout ce qui
concerne l'art.

D'aucuns l'accusent de chercher la petite bête.

Est-ce parce qu'il a trouvé mademoiselle Sarah Bernhard
pour interpréter Aïssé?

Jq me suis laissé conter, à ^l'appui du caractère un peu
tatillon que l'on prête à cet écrivain, une historiette assez
curieuse :

La première édition de Mad-zme Bovary venait d'être mise eu
vente chez tous les libraires ; l'ouvrage était tiré à dix railla
exemplaires ; deux cents avaient été enlevés dès les premier^
jours; Michel Lévy se frottait les mains.

Tout à coup, au grand étonnement et au grand fcigTBt dû pu
blic, les 9,800 exemplaires restant disparurent.

On s'informa ; on apprit que c'était M. Flaubert lui-même
qui avait fait retirer son livre du commerce, et qui, pis que
cela, avait ordonné qu'on le mit au pilon.

On sut pourtant qu'il en préparait une autre édition ; on
supposa — naturellement — qu'il avait certaines fautes à cor
riger, certaines lacunes importantes à combler dâiis \h pfce
mière.

On ne se trompait pas.

Dès que l'ouvrage reparut, on y trouva un changement no-
table.

Dans la première édition, M. Flaubert avait dit ceci d'un
personnage tout à fait épisodique et qni né paraît qa'un instant
dans le roman :

« 11 allait de droite et de gauche, à grands pas, faisait sonner
contre les planches les éperons vermeils de s'es botteê molles: »

Dans la seconde édition, il avait ajouté ceci,:

« —... De ses bottes molles qui s'évasaient à la cheville, t

Voilà pourquoi, dit-on, M. Flaubert avait fait là dépense
d'une nouvelle édition.

J'ai parlé tout à l'heure du sieur Manasse, —ce directeur des
Folies-Nouvelles qui a mis la clef sous la porte,

0» m'affirme que dans les derniers temps, son caissier s'était
avisé de fabriquer un écriteau double qu'il avait appendu au
grillage de son bureau.

Sur le recto on lisait :

la caisse est ouverte
les lundis, mercrebi8 et vendredis

Sur le verso ;

LA CAISSE EST ÔUVEBTE
LES MARDIS, JEUDIS ET SAMEDIS

Inutile d'ajouter que le brave homme retournait l'écriteau
tous les matins.

Si intelligent que soit un écriteau, il ne dure pas toute la vie
sans exciter les soupçons. Les artistes ne tardèrent pas à voir
la ficelle et furent se plaindre en masse au directeur. Le lende-
main, autre pancarte : voilà comment elle était rédigée :

Par ordre supérieur, il est expressément
défendu au caisslerde faire de^ avancée.

Or, depuis le mois de l'ouverture, l'on n'avait payépersonne I

Conversation parisienne

— Vous avez vu ce pauvre B...?

— Je le quitte...

— Comment va-t-il, aujourd'hui?

— Pas trop bien. Il a toujours près de lui cette misérable
femme. Elle le ruine; elle le tue, et il le sait mieux que per-
sonne. N'importe. Il ne peut pas s'en passer.

— Mais ce qu'il ne sait peut-être pas, c'est qu'elle lé trompe
de toutes les façons.

— Comment 'pourrait-ellele tromper? Elle ne quitte pas èon
chevet depuis deux mois.

— Et si je vous disais que je l'ai surprise ici même dans
cette antichambre, à deux pas de lui... Si je vous disais que
son comnliee, à elle, est un de ses amis, à lui... Si je le lui
disais à lui-même !

— Gardez-vous en bien. Il l'épouserait.

Emile Blondet.

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