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https://doi.org/10.11588/diglit.6768#0007
, L antique revue, qu'à cet effet j'exhume de la poussière
^ Près d'un demi-siècle, est signée : Thêaulon, de Courcy et
Czel. Elle s'appelle : 1834 et 1835, ou le déménagement de l'an-
g,e- Titre simple, modeste et naïf. On sait de suite à quoi
i n tenir. Pour dérouter les curieux, parlez-moi de Bu qui
s avance
^■ls-Royal, par Boutin, Levassor, Sainville, Lhéritier,
^ûard, Alcide Tousez, et par Mm° Leménil et MUe Virginie
UéJazet.
^ein? j'estime que voilà une distribution ?...
g.^eci soit dit sans vouloir humilier MM. Dailly ou Gobin,
^ttemans ou Leriche, Mm°8 Darcourt ou Désirée, Lemonnier
u Eudoxie Laurent...
, *-,e théâtre représente le vestibule d'un ■palais. On se croirait
*la Tour-d'Auvergne. Au quatrième tableau de Cordon, s'il
épiait?...
SCÈNE PREMIÈRE.
Le Tems, d'abord seul. — Holà ! hé ! la maison ?... Est-ce
jlU'U n'y a pius personne ?... Ce serait drôle qu'ils eussent
Aménagé avant le terme 1... Holà donc !...
Saint-Sylvestre, accourant. — Qui est-ce qui appelle?
"tons, c'est le Tems!... Bonjour, le Tems!... Comment ça
Va-t-il, mon vieux?
Le Tems. — Comme vous voyez, Monsieur Saint-Syl-
vestre.
Saint-Sylvhstrb, — C'est-à-dire un peu gris...
.Le Tems. — Naturellement. Aux approches du 1er jan-
v*er> je suis un peu dans les brouillards...
Saint-Sylvestre. — Vous venez déménager madamei
^nnée 1874.
Le Tems. — Si vous voulez rien le permettre... C'est
j&oi qUi déménage toutes les années, de mère en fille, depuis
des siècles, et je viens voir si madame 1834 est prête à
Partir.
, Saint-Sylvestre. — Elle fait ses paquets... Vous ne
ri«quez riea d'amener vo? plus grandes voitures...
, Le Tems. — Je ne peux pas; elles sont chez le charron;
3e les ai abîmées le mois dernier en déménageant les minis-
tères.
Saint-Sylvestre. — Ah! oui... Vous devez avoir eu
du tirage ce jour-là...
Le Tbms. — Je ne sais pas ee qu'ils emportaient... Mais
c'était d'un lourd !
Saint-Sylvestre. — C'est la méthode des ministres
Qui s'en vont...
Le Tems. — Mais ce qu'il y a de plus éreintant dans
t(>ut ça, c'est que, le lendemain, il a fallu déménager les
nouveaux pour réemménager les anciens. Par bonheur pour
aies chevaux, ils n'ont pas rapporté tout ce qu'ils avaient
emporté.
Saint-sylvestre. Est-ce vous aussi qui avez démé-
nagé le ministère anglais ?
le tems. — Est-ce que ce n'est pas moi qui déménage
tout le monde?
Air : Tout ça passe.
On se croit bien établi,
Saltimbanques et ministres,
On brille... crac, me voici;
Quelles grimaces sinistres!
Car consultez mes registres,
Rois, prélats et conquérans,
Acteurs, sauteurs et ministres,
Tout ça passe {ter) avec le tems !
XX
Pour une exposition, c'est une exposition...
Peut-être un peu moins compliquée que celle de la Malle
des Indes...
Mais d'un clair, d'un net, d'un bref et d'un piquant...
Rien n'y manque, — pas même le couplet à allusions!... ■
En voilà un qui serait certain, maintenant, d'être coupé
Par dame Censure, comme sur le Pont-Neuf, un Abeilard
des gouttières par les ciseaux du Fulbert des matous!...
XX
Plus tard, saint Sylvestre présente à l'année 1835 toutes
leS créations de 1834 : le navire aérien, la voiture à voiles, le
Quarante-et-unième fauteuil de l'Académie, — longtemps avant
lue M. Arsène Houssaye ne l'ait inventé, — les Fonds espa-
gnols personnifiés par trois mendiants, une demi-douzaine
de Livraisons des premiers ouvrages illustrés, et, enfin,
P'est un acte, — un seul ! — et très-court, joué, au Pa-
Le café-concert
Qui entreprend tout, réunit tout, cumule tout...
La scène est amusante. Elle mérite que nous la reprodui-
sions en partie :
X
1835. — Où tenez-vous vos concerts, Monsieur?
concert. —Partout et nulle part, — c'est-à-dire — l'été,
au jardin Turc, — aux Champs-Elysées, en plein air.
1835. — En plein air, et quand il pleut ?
concert. — Ça ne me regarde pas, mon orchestre est à
Couvert. Le vent, la poussière, la grêle, la pluie, ça regarde
le public ; et pendant une grande averse, quand ma recette
est faite, et que le public est bien trempé... j'en suis quitte
Pour faire entendre aux amateurs l'air : Il pleut, il pleut, ber.
gère, avec accompagnement de piston... ça les amuse et ça
les console.
saint sylvestre. — Oui, mais ça ne les sèche pas...
concert. — Quant à mes concerts d'hiver, c'est diffé-
rent; je m'installe au bazar Saint-Honoré, salle Montes-
quieu, hôtel Laffitte... C'est ça un fier local l
Air : Partie et revanche.
Là, bien long4ems on parla politique,
On dut riarfois s'y disputer bien fort,
A l'avenir espérons qu'en musique
On tâchera de s'y montrer d'accord.
Le gai quadrille a remplacé les chartes,
Et nous allons voir danser les bourgeois
Dans, ces salons où, sans toucher les cartes,
On sut si bien faire sauter les rois.
L'acto dit des théâtres est remplacé par un rondeau. La
Gaîté, où l'on venait de reprendre Latude, avait eu l'idée
d'exposer dans son foyer les instruments dont le célèbre
Prisonnier s'était servi pour s'évader. Bric-à-Brac (Achard)
chante dans la revue :
Chez nous eomme on ne peut vivre
Qu'avec de l'actualité....
Chaque théâtre va suivre
L'exemple de la Gattê...
A défaut de nouveautés,
Vive les antiquités...
Plus de représentations^
Mais des expositions...
Pour faire aller sa baraque.
Chaque directeur sera
De Cartouche et de Mandrin,
A la Porte Saint-Martin,
On verra les pistolets,
Les poignards, et... les..sifflets...
Il faudra qu'on applaudisse,
Aux Variétés bientôt,
La défroque de Jocrisse,
Et le... vase de Jeannot ;
J'expose au Palais-Royal,
Les exploits de Jovial...
Et le gentil cotillon
De la bonne Frétillon..._
Au Gymnase, par centaine,
Par moi vont être exposés
Les habits que sur la scène
Ses colonels ont usés.
De ces divers ustensiles,
Les plus amusants, dit-on,
Ce sont des acteurs fossiles
Qu'on doit voir à l'Odéon.
Attrape!...
Ce pauvre Odéon !...
Il est toujours sûr d'écoper!.-
XX
A la scène dernière, tous les grands enfants de Fépoque,
habillés en petits prodiges, — encore ua costume qu'Oifen-
bach s'imaginait avoir imaginé, — coiffés de bourrelets et se
mouvant dans des chariots à roulettes, viennent demander
des étrennes à 1835...
CHŒUR
Air des deux Valentins.
Des joujoux I {bis.)
Nous en voulons tous,
Et vraiment,
Ce présent
Sera suffisant !
Des joujoux I
Nous en voulons tous,
De grâce, exaucez-nous.
premier personnage, s'approchant. (C'est un conseiller d'État.)
De tous les vainqueurs
J'ai pris les couleurs,
La devise et l'emblème...
m . 1835. _
Tiens, petit pantin,
Prends cet arlequin...
Je te rends à toi-même.
{Elle lui donne un arlequin.)
deuxième personnage, même jeu. (C'est un garde national.)
Enfant belliqueux,
Je fonds sur tous ceux
Que d'émeute on soupçonne.
fanfan.
Tiens, prends, mon garçon !...
Ces soldats de plomb
Ne fondront sur personne.
(// lui donne des soldats de plomb.)
troisième personnage, même jeu. (Un préfet.)
J'offre aux fournisseurs,
Aux entrepreneurs,
Mon petit ministère.
1835.
A ce grand bambin
Vite un pot de vin...
C'est bien là son affaire !
{Elle lui donne un petit broc.)
quatrième personnage, même jeu. (C'est un député ventru.)
Député gascon,
Que l'amphitryon
Se montre noble et riche...
Je me fis nommer
Pour mieux consommer...
.- 1835.
Tiens, prends cette bourriche I
{Elle lui donne une petite bourriche.)
cinquième personnage, même fèu. (Un général.)
Guerrier de la paix,
Héros des palais...
Mais plus brav' que Saint-George,
L'baton d'maréchal
N'm'irait pas trop mal...
fanfan.
Prends c'bâton d'sucre d'orge.
Ceci se fredonnait en toute liberté sous Louis-
Philippe Ier...
Eh bien, essayez aujourd'hui d'en faire vocaliser autant
sur les planches des Folies-Marigny, des Délassements-
Comiques, du Théâtre-Déjazet ou du Château-d'Eau...
Et, si Anastasie ne vous renvoie pas votre manuscrit aussi
zébré de lignes rouges et bleues que le corps d'un Pawnie,
d'un Siôux, d'un Huron ou d'un Topinambou, j'offre de
parier un exemplaire des Diaboliques contre l'édition tout
entière des Tripoteurs, — laquelle gît, à l'état de bouiUon,
dans un coin de la cave de Dentu !
STAR.
ÉDITIOH SPLENDIDEMENT ILLUSTRÉE—IMPRESSION DÊ GRAND iM
dépôt de vente
& la librairie POLO, 16, rue du Croissant, a Paris
•> ET OHBB TOOS LES LIBRAIRES
10 cent.
U UVHAISON
60 cent'.
IA SÉRIS
Un marchand de brique-à-braque.,
Quelques-uns l'étaient déjà...
THÉÂTRE de BEAUMARCHAIS
le barbier de sévule. - le mariaëe de rgaro
la mère coupable
ÉDITION DE GRAND LUXE
ftupHinée par la maison J. Olatb, but beau papier de la papeterie d'BmOBOa
* ILLUSTRÉE DE GRANDS DESSINS ET DE VIGNETTES
Par A. MARIE
. Teitt soipWmBflt revu sur les œamiserits et les Mitas mipafes
SX Honoa sur Beaumarchais, p»r ^ i>iq MARBgooï
annotateur de la grand» édition de» Œuvree de Beaumarchau
Cette publloation est Incontestablement 1» pjiw belle qui ait jamais pare par Vf
rations et séries. c'est la première foi» qn'on •Bl"we tut bois les courras «• oiUbn
antear du Mariage de Figaro. ., . j
- Xe format choisi est celui de r Aimée Terr>*K CT de l'Somme qui rit, format dev
Ton» ai wpidement populaire. ' r
V«vmy> ser* complet «a 60 lirais*?,» M» fc, « «M HtfftAJSKl
Maison du Pont-Neuf (Paris)
LE BONTAGNAC, pardessus croisé
/Etoffes et coupes des grands tailleurs.X
V Envoi gratuit du catalogue illustré. )
19
PLAISIRS PARISIENS
BALS, SPHCTACLHS Se OO.VCHIÏtT S
frascati, rue Vivienne. — Chefs d'orchestre : Littolff
et Arban. »
Valbntino. — Un nouveau programme vient d'être
arrêté par la Direction. 11 n'y aura plus que deux concert»
par semaine, les mardis et jeudis, les autres jours sont ccr-
sacres à la chorégraphie. On sait que les danseur* et les
danseuses les plus excentriques de la capitale se donnent
rendez-vous dans ce superbe établissement.
trianon d'hiver, Casino, 16, rue Cadet.
tivoli-vauxhall, rue de la Douane.
PETITE GAZETTE
La Gazette des Beaux-Arts de décembre, dernière livraison
de 1 année, contient quatre gravures hors texte : Le triomphe
de Mathée, tableau capital de Boucher (musée de Stockholm),
grave par M. Boilvin. — Un beau portrait du dessinateur
Desenne, par Henriquel Dupont. — Un Costume de damoiselle,
tire des Costumes historiques, et Une pendule, de Eroment-
Meurice (expositiou de l'Union centrale).
Les articles accompagnés de nombreuses gravures dans le
texte sont signés de MM. Charles Blanc, Alfred Darcel
Clément de Ris, Albert Jacquemart, René Ménard, E. Vé-
ron, etc. Cette livraison se termine par un bulletin biblio-
graphique par M.,Paul Cheron, où sont relevées toutes les
publications concernant l'art éditées eu 1874.
La maestria avec laquelle le chef d'orchestre Deransart
dirige ses artistes, chanteurs et exécutants, entraîne à cha-
que concert un public nombreux dans la belle salle Valen-
tino. M11" Célinie continue à faire entendre les plus beaux
morceaux des opéras célèbres, et M. Montjoye tient à parta-
ger les bravos ; aussi ces deux artistes sont-ils rappelés
chaque soir. Nous comprenons le succès de ces concerts, car
l'ensemble est excellent. Ou y passe une soirée charmante
et pleine d'attraits. Les jours de bat sont également très-"
suivis.
On demande a louer une chasse, très giboyeuse,
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" étrennes 1875 " — " étrennes 1875 "
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.ce m&aX et jusqu'au 15 JANVIER 1875, les dire c
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prochainement la couleur bleue de ses flacons : Eau des
fées, sera changée er. couleur ambrée.
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puissant argument contre la concurrence, et pour éviter les
contrefaçons déloyales et nuisibles, mmo Sarah Félix
a cru devoir changer la couleur bleue de ses flacons, et les
nouveaux, qui seront de couleur ambrée, porteront sa si-
gnature incrustée sur les deux côtés.
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^ Près d'un demi-siècle, est signée : Thêaulon, de Courcy et
Czel. Elle s'appelle : 1834 et 1835, ou le déménagement de l'an-
g,e- Titre simple, modeste et naïf. On sait de suite à quoi
i n tenir. Pour dérouter les curieux, parlez-moi de Bu qui
s avance
^■ls-Royal, par Boutin, Levassor, Sainville, Lhéritier,
^ûard, Alcide Tousez, et par Mm° Leménil et MUe Virginie
UéJazet.
^ein? j'estime que voilà une distribution ?...
g.^eci soit dit sans vouloir humilier MM. Dailly ou Gobin,
^ttemans ou Leriche, Mm°8 Darcourt ou Désirée, Lemonnier
u Eudoxie Laurent...
, *-,e théâtre représente le vestibule d'un ■palais. On se croirait
*la Tour-d'Auvergne. Au quatrième tableau de Cordon, s'il
épiait?...
SCÈNE PREMIÈRE.
Le Tems, d'abord seul. — Holà ! hé ! la maison ?... Est-ce
jlU'U n'y a pius personne ?... Ce serait drôle qu'ils eussent
Aménagé avant le terme 1... Holà donc !...
Saint-Sylvestre, accourant. — Qui est-ce qui appelle?
"tons, c'est le Tems!... Bonjour, le Tems!... Comment ça
Va-t-il, mon vieux?
Le Tems. — Comme vous voyez, Monsieur Saint-Syl-
vestre.
Saint-Sylvhstrb, — C'est-à-dire un peu gris...
.Le Tems. — Naturellement. Aux approches du 1er jan-
v*er> je suis un peu dans les brouillards...
Saint-Sylvestre. — Vous venez déménager madamei
^nnée 1874.
Le Tems. — Si vous voulez rien le permettre... C'est
j&oi qUi déménage toutes les années, de mère en fille, depuis
des siècles, et je viens voir si madame 1834 est prête à
Partir.
, Saint-Sylvestre. — Elle fait ses paquets... Vous ne
ri«quez riea d'amener vo? plus grandes voitures...
, Le Tems. — Je ne peux pas; elles sont chez le charron;
3e les ai abîmées le mois dernier en déménageant les minis-
tères.
Saint-Sylvestre. — Ah! oui... Vous devez avoir eu
du tirage ce jour-là...
Le Tbms. — Je ne sais pas ee qu'ils emportaient... Mais
c'était d'un lourd !
Saint-Sylvestre. — C'est la méthode des ministres
Qui s'en vont...
Le Tems. — Mais ce qu'il y a de plus éreintant dans
t(>ut ça, c'est que, le lendemain, il a fallu déménager les
nouveaux pour réemménager les anciens. Par bonheur pour
aies chevaux, ils n'ont pas rapporté tout ce qu'ils avaient
emporté.
Saint-sylvestre. Est-ce vous aussi qui avez démé-
nagé le ministère anglais ?
le tems. — Est-ce que ce n'est pas moi qui déménage
tout le monde?
Air : Tout ça passe.
On se croit bien établi,
Saltimbanques et ministres,
On brille... crac, me voici;
Quelles grimaces sinistres!
Car consultez mes registres,
Rois, prélats et conquérans,
Acteurs, sauteurs et ministres,
Tout ça passe {ter) avec le tems !
XX
Pour une exposition, c'est une exposition...
Peut-être un peu moins compliquée que celle de la Malle
des Indes...
Mais d'un clair, d'un net, d'un bref et d'un piquant...
Rien n'y manque, — pas même le couplet à allusions!... ■
En voilà un qui serait certain, maintenant, d'être coupé
Par dame Censure, comme sur le Pont-Neuf, un Abeilard
des gouttières par les ciseaux du Fulbert des matous!...
XX
Plus tard, saint Sylvestre présente à l'année 1835 toutes
leS créations de 1834 : le navire aérien, la voiture à voiles, le
Quarante-et-unième fauteuil de l'Académie, — longtemps avant
lue M. Arsène Houssaye ne l'ait inventé, — les Fonds espa-
gnols personnifiés par trois mendiants, une demi-douzaine
de Livraisons des premiers ouvrages illustrés, et, enfin,
P'est un acte, — un seul ! — et très-court, joué, au Pa-
Le café-concert
Qui entreprend tout, réunit tout, cumule tout...
La scène est amusante. Elle mérite que nous la reprodui-
sions en partie :
X
1835. — Où tenez-vous vos concerts, Monsieur?
concert. —Partout et nulle part, — c'est-à-dire — l'été,
au jardin Turc, — aux Champs-Elysées, en plein air.
1835. — En plein air, et quand il pleut ?
concert. — Ça ne me regarde pas, mon orchestre est à
Couvert. Le vent, la poussière, la grêle, la pluie, ça regarde
le public ; et pendant une grande averse, quand ma recette
est faite, et que le public est bien trempé... j'en suis quitte
Pour faire entendre aux amateurs l'air : Il pleut, il pleut, ber.
gère, avec accompagnement de piston... ça les amuse et ça
les console.
saint sylvestre. — Oui, mais ça ne les sèche pas...
concert. — Quant à mes concerts d'hiver, c'est diffé-
rent; je m'installe au bazar Saint-Honoré, salle Montes-
quieu, hôtel Laffitte... C'est ça un fier local l
Air : Partie et revanche.
Là, bien long4ems on parla politique,
On dut riarfois s'y disputer bien fort,
A l'avenir espérons qu'en musique
On tâchera de s'y montrer d'accord.
Le gai quadrille a remplacé les chartes,
Et nous allons voir danser les bourgeois
Dans, ces salons où, sans toucher les cartes,
On sut si bien faire sauter les rois.
L'acto dit des théâtres est remplacé par un rondeau. La
Gaîté, où l'on venait de reprendre Latude, avait eu l'idée
d'exposer dans son foyer les instruments dont le célèbre
Prisonnier s'était servi pour s'évader. Bric-à-Brac (Achard)
chante dans la revue :
Chez nous eomme on ne peut vivre
Qu'avec de l'actualité....
Chaque théâtre va suivre
L'exemple de la Gattê...
A défaut de nouveautés,
Vive les antiquités...
Plus de représentations^
Mais des expositions...
Pour faire aller sa baraque.
Chaque directeur sera
De Cartouche et de Mandrin,
A la Porte Saint-Martin,
On verra les pistolets,
Les poignards, et... les..sifflets...
Il faudra qu'on applaudisse,
Aux Variétés bientôt,
La défroque de Jocrisse,
Et le... vase de Jeannot ;
J'expose au Palais-Royal,
Les exploits de Jovial...
Et le gentil cotillon
De la bonne Frétillon..._
Au Gymnase, par centaine,
Par moi vont être exposés
Les habits que sur la scène
Ses colonels ont usés.
De ces divers ustensiles,
Les plus amusants, dit-on,
Ce sont des acteurs fossiles
Qu'on doit voir à l'Odéon.
Attrape!...
Ce pauvre Odéon !...
Il est toujours sûr d'écoper!.-
XX
A la scène dernière, tous les grands enfants de Fépoque,
habillés en petits prodiges, — encore ua costume qu'Oifen-
bach s'imaginait avoir imaginé, — coiffés de bourrelets et se
mouvant dans des chariots à roulettes, viennent demander
des étrennes à 1835...
CHŒUR
Air des deux Valentins.
Des joujoux I {bis.)
Nous en voulons tous,
Et vraiment,
Ce présent
Sera suffisant !
Des joujoux I
Nous en voulons tous,
De grâce, exaucez-nous.
premier personnage, s'approchant. (C'est un conseiller d'État.)
De tous les vainqueurs
J'ai pris les couleurs,
La devise et l'emblème...
m . 1835. _
Tiens, petit pantin,
Prends cet arlequin...
Je te rends à toi-même.
{Elle lui donne un arlequin.)
deuxième personnage, même jeu. (C'est un garde national.)
Enfant belliqueux,
Je fonds sur tous ceux
Que d'émeute on soupçonne.
fanfan.
Tiens, prends, mon garçon !...
Ces soldats de plomb
Ne fondront sur personne.
(// lui donne des soldats de plomb.)
troisième personnage, même jeu. (Un préfet.)
J'offre aux fournisseurs,
Aux entrepreneurs,
Mon petit ministère.
1835.
A ce grand bambin
Vite un pot de vin...
C'est bien là son affaire !
{Elle lui donne un petit broc.)
quatrième personnage, même jeu. (C'est un député ventru.)
Député gascon,
Que l'amphitryon
Se montre noble et riche...
Je me fis nommer
Pour mieux consommer...
.- 1835.
Tiens, prends cette bourriche I
{Elle lui donne une petite bourriche.)
cinquième personnage, même fèu. (Un général.)
Guerrier de la paix,
Héros des palais...
Mais plus brav' que Saint-George,
L'baton d'maréchal
N'm'irait pas trop mal...
fanfan.
Prends c'bâton d'sucre d'orge.
Ceci se fredonnait en toute liberté sous Louis-
Philippe Ier...
Eh bien, essayez aujourd'hui d'en faire vocaliser autant
sur les planches des Folies-Marigny, des Délassements-
Comiques, du Théâtre-Déjazet ou du Château-d'Eau...
Et, si Anastasie ne vous renvoie pas votre manuscrit aussi
zébré de lignes rouges et bleues que le corps d'un Pawnie,
d'un Siôux, d'un Huron ou d'un Topinambou, j'offre de
parier un exemplaire des Diaboliques contre l'édition tout
entière des Tripoteurs, — laquelle gît, à l'état de bouiUon,
dans un coin de la cave de Dentu !
STAR.
ÉDITIOH SPLENDIDEMENT ILLUSTRÉE—IMPRESSION DÊ GRAND iM
dépôt de vente
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10 cent.
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Un marchand de brique-à-braque.,
Quelques-uns l'étaient déjà...
THÉÂTRE de BEAUMARCHAIS
le barbier de sévule. - le mariaëe de rgaro
la mère coupable
ÉDITION DE GRAND LUXE
ftupHinée par la maison J. Olatb, but beau papier de la papeterie d'BmOBOa
* ILLUSTRÉE DE GRANDS DESSINS ET DE VIGNETTES
Par A. MARIE
. Teitt soipWmBflt revu sur les œamiserits et les Mitas mipafes
SX Honoa sur Beaumarchais, p»r ^ i>iq MARBgooï
annotateur de la grand» édition de» Œuvree de Beaumarchau
Cette publloation est Incontestablement 1» pjiw belle qui ait jamais pare par Vf
rations et séries. c'est la première foi» qn'on •Bl"we tut bois les courras «• oiUbn
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Ton» ai wpidement populaire. ' r
V«vmy> ser* complet «a 60 lirais*?,» M» fc, « «M HtfftAJSKl
Maison du Pont-Neuf (Paris)
LE BONTAGNAC, pardessus croisé
/Etoffes et coupes des grands tailleurs.X
V Envoi gratuit du catalogue illustré. )
19
PLAISIRS PARISIENS
BALS, SPHCTACLHS Se OO.VCHIÏtT S
frascati, rue Vivienne. — Chefs d'orchestre : Littolff
et Arban. »
Valbntino. — Un nouveau programme vient d'être
arrêté par la Direction. 11 n'y aura plus que deux concert»
par semaine, les mardis et jeudis, les autres jours sont ccr-
sacres à la chorégraphie. On sait que les danseur* et les
danseuses les plus excentriques de la capitale se donnent
rendez-vous dans ce superbe établissement.
trianon d'hiver, Casino, 16, rue Cadet.
tivoli-vauxhall, rue de la Douane.
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La Gazette des Beaux-Arts de décembre, dernière livraison
de 1 année, contient quatre gravures hors texte : Le triomphe
de Mathée, tableau capital de Boucher (musée de Stockholm),
grave par M. Boilvin. — Un beau portrait du dessinateur
Desenne, par Henriquel Dupont. — Un Costume de damoiselle,
tire des Costumes historiques, et Une pendule, de Eroment-
Meurice (expositiou de l'Union centrale).
Les articles accompagnés de nombreuses gravures dans le
texte sont signés de MM. Charles Blanc, Alfred Darcel
Clément de Ris, Albert Jacquemart, René Ménard, E. Vé-
ron, etc. Cette livraison se termine par un bulletin biblio-
graphique par M.,Paul Cheron, où sont relevées toutes les
publications concernant l'art éditées eu 1874.
La maestria avec laquelle le chef d'orchestre Deransart
dirige ses artistes, chanteurs et exécutants, entraîne à cha-
que concert un public nombreux dans la belle salle Valen-
tino. M11" Célinie continue à faire entendre les plus beaux
morceaux des opéras célèbres, et M. Montjoye tient à parta-
ger les bravos ; aussi ces deux artistes sont-ils rappelés
chaque soir. Nous comprenons le succès de ces concerts, car
l'ensemble est excellent. Ou y passe une soirée charmante
et pleine d'attraits. Les jours de bat sont également très-"
suivis.
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