Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 8.1875

DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.6768#0019
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
III

le parrain.

. Le parrain, le second père, le plus souvent fort peu
Joyeux de la corvée qu'on lui impose/ ne joue son rôle que
Pendant une heure en ce bienheureux siècle qui s*écoule.

La cérémonie achevée, les dragées distribuées, le repas
il s'éclipse ; de plus, jamais on ne le revoit.

Bien loia de veiller, au moins une fois l'an, sur l'existence
lf,agile du fils qu'il a accepté pour se débarrasser des ins-
tances des parents calculateurs, il s'empresse de ne plus
donner de ses nouvelles ; et, se tirer de ses obligations mo-
lles par fiel étronnes, devient le but suprême de ses ambi»
_lQns II l'atteint fréquemment. Les parents, presque tou-
jours, ne voient en lui qu'une excellente vache à lait an-
nuelle.

IV

l epouse. — l enfant.

Avant M. Surdou, Gavarni l'avait dit : Il n'y a plus
^'enfants. Tout commentaire serait superflu. Vivent les
Monstres 1

Quant à l'épouse, elle existe encore dans sa charmante
61 dévouée simplicité, dans les classes inférieures, et en-
t0te!...

Mais dès qu'on s'élève, le ménage régence brille d'un vif
ctat, et la mère se transforme en femme sinon à la mode,
^ moins la suivant avec rage.

Or, je vous le demande, qu'est-ce qu'une épouse sans ses
erifants, que le collège et le couvent lui prennent; sans son
^ari, que la Bourse ou le monde réclame, et qui passe son
teoins entre un tailleur, un bottier, une modiste, une
tireuse de cartes et quatre soupirants, chevaleresques si l'on
veut?

le precepteur.

Le bon vieux précepteur, laïque souvent, parfois abbé, est
invisible à Paris depuis l'extension donnée à l'enseignement
Public.

îsi

Les lycées se sont chargés de l'éducation des enfants. C'est
en> je ne m'en plains pas. Des habitudes d'ordre, la disci-
pline, l'exactitude, sont les bienfaits qu'on en retire.

Mais l'élégance, le bon ton, la grâce, la timidité qui ne
Assied à personne, les voilà envolés au diable .
Dans la famille, sous les yeux maternels, à côté de sœurs,
* distinction de tenue et de langage venait d'elle-même.
11 collège, fichtre ! ce n'est plus du îout la même chose !
,.-^3 pion, soit dit sans l'offenser, quoique je le haïsse cor-
^aleinent, — ne vaudra jamais le précepteur, généralement
l°ûame du monde et de bonne compagnie.

ERNEST D'HERVILLY.

[A suivre.)

J'a

tte

a iiiaiiî

jj , arrive, — tout trempé de pleurs, — do la première re-
présentation de Rose Michel, à l'Ambigu...

~~ Un fameux succès de tire-jusl disent les imagistes du
Cuiller...

Non pas, assurément, que la pièce de M. Ernest Blum
0lt le nec plus ultra de l'art pur et de la littérature quintes-
Senciée...

, figurez-vous, au fond, un mélodrame assez banal, avec
j? * grand seigneur » indélicat et débauché, qui exploite

''niant de sa femme, — le voyageur assassiné par un auber-
ge peu scrupuleux, — et l'innocent accusé par les appa-
(j Ices et condamné à expier, dans les tortures de la ques-

°n, le crime qu'a commis un autre...
b Cet autre, c'est Pierre Michel, — l'époux de mademoiselle

^gueil...

Or, celle-ci connaît le vrai coupable...
«Ht Voyez"vous d'ici placée, — comme l'âne de Buridan
Uv son seau et son avome> ~ au miheu de ces alterna-
■j es : laisser mourir, en se taisant, un pauvre diable de
c Ulle homme qui n'a rien à se reprocher, ou parler, dénon-
fa s°n propre mari, envoyer au supplice le père de son en-

et tuer cette dernière de honte et de douleur?
^tant données cette situation, fort empoignante en elle-

6me, et l'artiste admirable qu'on appelle Fargueil, — Far-
jveiï tout court, comme Georges, comme Rachel, comme

rvat; — vous comprenez l'effet immense!...

J en ai les yeux rouges comme un lapin...
Pourtant, je n'en ai pas mangé.

XX

épouvante Rose Michel m'en voudra-t-elle beaucoup,
tte "-coup, si je constate, en passant, que ses succès de théâ-

gne datent pas d'aujourd'hui ?...
s^1 j'en crois un poëte, quand, il y a trente-cinq ans, —
S0U » quarante, — elle sortit de l'Opéra-Comique, avec son
8a. r.lre plein d'esprit, ses beaux yeux tendres et enflammés,
cicjj^evelure avec laquelle on aurait pu fabriquer une
sion P°ur monter au ciel, et son front éclairé par la Pas-
gfa ^ la Pensée, déjà elle était une comédienne, — une
cja de comédienne, — et nos pères tressaillaient en l'enten-
chanter, dans le Démon de la nuit, au Vaudeville :

Mon Dieu ! mon Dieu ! pour un vieillard
Combien sa voix est douce encore !

.

iouer^ Une dizaine d'années, lorsque, vers 1840, je lui vis

g, la Fille de Figaro en province...
Un j f avait pour partenaire, dans cette création de Déjazet,
^ h pUtant nommé Larmet, que l'on a remarqué depuis
1 orte-Saint-Martia et aux Menus-Plaisirs*

Anaïs Fargueil

A son petit caractère. Un rien la met en courroux. G ire
à ceux qui l'entourent, alors !...

Ce n'est pas seulement hier, à l'Ambigu, qu'elle s'est
exaspérée du plus léger retard, de la plus petite contrariété,
de la moindre des choses, enfin !...

En 1837 ou ■* 8o8, on répétait les Fausses bonnes femmes^ une
erreur de M. Barrière, — à la place de la Bourse. Dans le
premier acte, mademoiselle Fargueil chantait une romance
en s'accompagnant sur le piano. En Se ievant, son tabouret
tomb-, elle se fâche :

— Il est impossible de jouer avec de semblables meubles !
s'écrie-t-elle.

— C'est bien, dit M. Barrière, on coulera cinquante livres
de plomb dans le tabouret; du duble s'il tombera. Recom-
mence.

Mademoiselle Fargueil rechante en Se réaccompsgnant,
se relève, et le tabouret ne bouge pas.

— Ah 1 dit quelqu'un maladroitement, le tabouret n'est
pas tombé.

Entendant ces mots, mademoiselle Fargueil donno un
coup de pied dans le tabouret qui saute à dix pas, et s ex-
c'ame :

— Vous voyez bien que si !

On peut passer un peu de nerfs à une actrice de son
talent.

Échos des etxtr'actes

Il est impossible d'imaginer à quel point l'apparition de
mademoiselle Fargeuil à l'Ambigu a fait sensation parmi
les habitués des premières. Les uns disaient :

— Elle a eu tort de venir au boulevard du Crime..,
Les autres ripostaient :

— Il n'y a plus de boulevard du Crime. D'ailleurs, n'a-t-
elle pas joué, dans Patrie, à la Porte Saint-Martin...

— La Porte Saint-Martin n'est pas l'Ambigu...

— Mademoiselle Page y est bien venue, au boulevard du
Crime. Madame Doehe aussi. Aussi mademoiselle Duver-
ger... \

— Oh! Du verger! Duverger !... qu'est-ce que vous lui
trouviez do si merveilleux à Duverger?...

— Quand ce ne serait que ses yeux !...

— Ses yeux ?... Merci !... Pas moi, par exemple : ils sont
si grands, si grands, qu'elle a toujours l'air de se regarder
dans l'oreille !

XX

On me montre madame de T...

Madame de T... est une coco ète sur lerelour qui cherche
à se rajeunir chaque jour davantage.

On assure que, le matin du 1er janvier, en lui présentant
ses compliments, M. de T..., son heurenx époux, l'a saluée
de cette question :

— Dites-moi, ma bonne amie, quel âge comptez-vous
avoir cette année?

X... m'en raconte «ne bonne:

Notre spirituel confrère Eugène Chavette est doué, —
comme chacun sait, — d'une envergure d'épaules et d'une
proéminence d'abdomen qui témoignent de la plus floris-
sante santé.

On pariait de lui devant Sarah Bernhardt.

— Oui, j'entends, c'est un homme carré, fit la diaphane
personne.

On rapporta le mot à Chavette. <

— Carré, soit, dit celui-ci ; mais avec un carré comme moi,
on ferait quatre pointues comme elle, en prenant les angles.

Les autres artistes

Charly" est excellent ; Faille, excellent; Courtès, excellent.

M. Régnier est... M. Régnier. Les dames le trouvent
charmant. Il ne faut point contredire les dames.

J'ai connu, cet été, à Trouvilie, une jeune baigneuse qui
me faisait l'honueut' de se plaindre à moi de monsieur son
mari :

— Ah ! monsieur, me dit-elle, quel homme peu poéti-
que! Un soir, il me mène à l'Ambigu. On donnait un
ouvrage très-intéressant où M. Régnier était en danger de
mort. Moi, je tombe à genoux dans la loge, et je me mets à
crier de toutes mes forces : « Mon Lieu ! sauvez M. Régnier ! »
Eh! bien, monsieur, croiriez-vous qu'il a trouvé cela ridi-
cule?

STAR.

i en vente chez tous les libraires

' De Paris et des Départements.

PLAISIRS PARISIENS

bals, spectacles & concerts

opéra-comique. —Tous les samedis soir, bal masqué.
Les bals de la rue Favart sont le grand succès de cet hiver.

frascati, rue Vivienne. — Chefs d'orchestre : Littolff
et Arban.

Valentino. — Un nouveau programme vient d'être
arrêté par la Direction. 11 n'y aura plus que deux concerts
par semaine, les mardis et jeudis; les autres jours sont ccr-
sacrés à la chorégraphie. On sait que les danseurs et les
danseuses les plus excentriques de la capitale se donnent
rendez-vous dans ce superbe établissement.

trianon d'hiver, Casino, 16, rue Cadet.

tivoli-vauxhall, rue de la Douane.

cercle fantastique. — Boulevard Saint-Denis, 8.

Pour cause de décès, pharmacie bien tenue, avec bonne
clientèle, 5, louer pendant b' ans, à Eauze (Gers), S'adresser à
M. Soye, libraire à Eauze.

La librairie Dentu vient de publier un roman inédit de
Champfleury, le Secret de Monsieur Ladureau, un
secret qu'on ne peut se confier qu'à l'oreille. Jamais l'auteur
n'a fait preuve d'une aussi grande puissance de comique,
d'audace et de fantaisie. La silhouette du notaire Ladureau,
porteur de son mystérieux portefeuille) a droit d'entrée dé-
sormais dans le musée de Molinchard.

HO CENTIMES LA LIVRAISON. — KO CENTIMES LA SÉRIE.
Les trois premières livraisons sont en vente partout.

LES

LlSTIl

Bibliothèque des meilleurs Romans

Cette publication sans précédent est consacrée à la rééditi n
des romans les plus justement célèbres. Les Romans illustrés
publieront tour à tour les chefs-d'œuvre de MM. .iules VOïrfe,
Ërckmann-Chatrf*fi, Victor Hugo, Jules Bandeau, Alfred de Mus-
se', P. Mérimée, Tourjruénef, Th. Gautier,Gustave Uroz, été.,
«te. 11 sera toujours publié deux romans à la fois dans une même
livraison. Les Romans illustrés contiendront d'abord :

le tour du monde

EN 80 JOURS. — Par Jules VERNE

co récit attachant, devenu rapidement, fameux, auquel la pièce a
succès de Ja Portc-Saint-Martin donne un regain de popularité, et

LA FEMME EN BLANC

Par W. COLLINS

Ces deux romans paraîtront en m^roc temps et seront illustres
par A. DE NEUVILLE;.
La femme en blanc est le premier des romans à sensation.
Au moment de son apparition, il passionna le public au plus haut
degré. La femme en blanc a l'intérêt de réalité poignante
qu'offrent les drames de cour d'assises.

Les . chefs-d'œuvre que publieront les Romans illustrés
seront illustrés par MM. de Neuville, Riou, Schuler, Vierge, Gus-
tave Doré, Briou, etc., etc.

Deux livraisons par semaine. — Une série tous les vingt jours.

La lr" livraison et la 1re série contiendront un très-beau Portrait
de .Iules Verni», tiré à part su'' papier teinté, qui sera délivré
gratuitement aux acheteurs des ROMANS ILLUSTRES.

MM. les amateurs désireux de faire do la musique d'en-
semble peuvent se rencontrer tous les jeudis, à 8 heures
du soir, à La Source, Société syrophonique, 24, rue
Pétrelle, salle Pétrelle.

Théâtre de la Porte Saint-Martin. — Tous les
soirs à 3 heures 1/4 précises, LE TOMt MU ffiBOWMK
KSf 8© JOUR», pièce en 15 tableaux de MM. Jules Verne
et d'Ennery.

Représentation de MM. Dumaine, Lacressonnière, Van-
noy, Alexandre, MmQ3 Patry et A.. Moreau.

PETITE G A 2 E T

Un ancien notaire qui s'est occupé d'exploitation
forestière et agricole pour la réussite desquelles il a obtenu
un premier prix au Comice de sa contrée, désire trouver
une place de régisseur.

S'adresser à M. Leelerc de la Garenne, 71, Avenue
d'Italie. — Paris.

maison Elias iiowe

la. meilleure couseuse du monde

Douze cents machines vendues par semaine en Europe

POUR ACQUÉRIR CET INCOMPARABLE
PSTBEMKSX ME TRAVAIL, si

complet et si précieux pour la famille,
la JUngère, Sa couturière , la con-
fection, le tailleur, la cliaussure
ct i'équEnemeiit militaire, il im-
porte de connaître les conditions exceptionnelles
de vente et les ns-ix avantageux que la
Cie HOWE réserve à sa clientèle.

Pour cela, IL SUFFIRA de s'adresser
en province à l'agent direct institué par la i1
Compagnie HOWE, dans chaque ville.

Et pour Paris et les environs «le Paris,

A LA SEULE MAISON DE VESTE DE LA COMPAGNIE

BOltLEVttB SBBASTOPOL 19

en face l'église Saint-Leu. TEvJ
(Près la rue Rambuteau.)

Pas de succursale à Paris

Envoi de prospectus sur demande affranchie.

MachineHOWE

Pas de crédit! 15 0/0 d'escompte, chez Savisnt,
tailleur, 47, rue Neuve des-Petits-Champs.

1 vendre ou a mm sù^E un hotel

AVEC ÉCURIES, REMISE ET JARDINS :
Près l'avenue de l'Impératrice et du bois de Boulogne.

Insensibilisateur Duchesno.— Quérison, extraction et
pose de dents sans douleur, 45, rue Lafayette.

IMPORTANT EAU DES FÉES IMPORTANT

recoloration des cheveux et de la barbe

Diplôme de mérite à l'Exposition universelle de Vienne 1873
10 années de succès

Mme SARAH FÉLIX prévient sa nombreuse clientèle que
prochainement la couleur bleue de ses flacons : Eau des
fées, sera changée en couleur ambrée.

La récompense unique qu'elle a obtenue à Vienne est un
puissant argument contre la concurrence, et pour éviter les
contrefaçons déloyales et nuisibles, Mm" Sarah Félix
a cru devoir changer la couleur bleue de ses flacons, et les
nouveaux, qui seront de couleur ambrée, porteront sa si-
gnature incrustée sur les deux côtés.

Pommade des Fées recommandée

Paris, 43, rue Richer, et toutes les parfumeries de 'univers.

Le Gérant: le révérend.

Pari».— Imj, ?, dbbons «t C1*, W, rat <fa CreUM»fc
Image description
There is no information available here for this page.

Temporarily hide column
 
Annotationen