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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 8.1875

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https://doi.org/10.11588/diglit.6768#0047
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L*BC li p si

~~ Bast ! .. les utopistes ce n'est pas dangereux.
XXX

. Aujourd'hui qu'ils font de la politique pratique, ça vous
frange et ça vous vexe.

C'est horrible, c'est même certain.

^ais, vous avez beau dire : « c'est très lien de jeu. »

XXX

Et vous verrez cela quand on comptera les points :
Capots sur table, mes maîtres!...
Et là... vrai... il n'est pas trop tôt!

léon BIENVENU

Qazette à la main

Je viens de rencontrer Gambini...

Vous ne connaissez pas Gambini...

C'est un fort honnête garçon, — d'un commerce agréable
et point dispendieux, — lequel, avec son masque glabre,
ailguleux, méphistophélétique, son front d'ange déchu, son
^il halluciné, la longue chevelure qui pleure sur le collet
^ son paletot et le vêtement noir qui flotte autour de sa
^ligreur nerveuse, pourrait revendiquer sa placé parmi les
^centriques, de l'ami Champfleury, ou les Célébrités de la
^e, de notre confrère Charles Yriarte...

Gambini possédait jadis un baryton de bonne étoffe...

Il lui en reste juste assez pour « réciter » les vers d'Hugo
avec une conviction, un sentiment, une flamme qui elèctfi-
Seraieiit les membres les plus perclus de l'extiême Droite!.,.

Ce rapsode romantique s'est écrié «n.m'abordant :

—- J'espère que vous viendrez à mon concert !

XX

— Où? quand? comment? ai-je balbutié, ahuri d'une pa-
pille tuile.

— La si maine prochaine. Salte Hertz. Bonnehée
chantera; quelqu'un jouera de quelque chose, et je dirai
Aymerillot, — de la Légende des Siècles, — avec une scène de
Ruy-Blas.

J'ai regardé autour de mot...
. A l'étalage des pâtisseries, se prélassaient les pâtés do thon
et de saumon à la chair rosée, molle et fade...

La morue plate, sèche et longue, les harengs à la nage
dans des baquets de saumure et le stockfich poudré de sta-
lactites do sel s'entassaient à la porte de magasins d'épi-
Certes..

Et certaines colonnes du boulevard étaient habillées —
de pied en cap — d'un arlequin d'affiches annonçant les
concerts de toute sorte de pianistes enska, de violoncellistes
en s/m, de soprani en cff, de contralti en ojf, et de petits pro-
diges en tout ce qu'on voudra...

Lors, je me suis souvenu ..

J'ai baissé la tête avec contrition...

Et j'ai murmuré en me frappant la poitrine :

Mortifions-nous, fuisoos maigre, écoutons la musique
^e chambre. Nous sommes en teaups de pénitence. Vigile et
Jtftae. C'est le Carême!

XX

Ce que le Carême n'empêche pas, par exemple, c'est le
■bal annuel des Artistes dramatiques.

C'est à celle fête de bienfaisance, que les étrangers, les
bourgeois, les gommeux, — ceux qui ne sont pas du bâtiment,
enfin, — viennent à l'erivi pour étudier de près le monde
féminin du théâtre,

Samedi, mademoiselle X..-, des Bouffes, pavoisée de tous
ses diamants, s'y promenait au bras d'un comique assez
*aid et assez arsouielc, en dépit de son habit noir et de sa
Savate blanche.

, — Voyons, lui disait celui-ci, tu ne rentres pas avec

. j* Avec toi, gran,dmuffle!...tu t'en ferais claquer!. . Trois
°ls dans la même semaine!

Puis, s'interrompant pour répondre à un gilet en cœur
^i s'iocline devant elle, l'actrice continue, en pinçant les
levres et en dessinant une révérence cérémonieuse :
•— Mousieur, je ne valse jamais qu'avec la permission de
mère.

A l'Académie.

I Nouvelle séance de réception, discours honnête. De fait,

II H était guère possible que M. Caro cassât les vitres.

Est-il permis de se demander qui succédera a Juks Janin?

On m'assure que, jusqu'à présent, M. Charles Blanc s'est
^is seul sur les rangs...

Et Paul Féval? Que devient Paul Féval? A-t-il renoncé
* entrer in Mo docto coi-pore!...

Je suis loin de nier les titres de M. Charles Blanc à l'hon-
neur, — puisqu'il y a lionne ir, de siéger, enJiabit bleu
à palmettes vertes, dans le palais u'asptct mamsade qui
forme un bout du pont des Arts.

Mais quoi! Jules Jania était un romancier, un stylisé, un
chnrmeur...

Sa place a l'Institut appartient, de plein droit, à M. Paul
Féval, — ce lettré qui, depuis trente ans, amuse, intéresse
et captive le public dans le livre et le feuilleton.

Un mot piquant à propos des candidatures acidémiques.

C'était l'époque où M. Camille Doucet briguait le fau-
teuil. Un sien ami le rencontre comme il était en train de
faire les visites obligatoires.

— Eh bien! mou cher, où en êtes-vous? lui demande-t-il.

— Oh! ne m'en parlez pas! il y a uoe dizaine de jours,
cela allait comme sur des roulettes ; à présent, cela ne va
plus du tout.

— Comment ! fait l'ami, un pareil revirement en dix jours !
Vous me surprenez fort", Vous n'avez pourtant rien écrit
depuis, que je sache.

Variétés. — La Revue à la vapeur.

Las ! je voudrais bien dire quelques aménités à mon cama-
rade Monréal...

Mais le moyen, en vérité? Sa revue des Variétés n'a rien
de la jeutiess-, de la gaieté et du mordant qui distinguaient
jadis les pièces du même genre joué- s aux Délassements. Est-
ce donc que l'esprit, l'originalité, la verdeur s'atténuent en
changeant décadré?...

Sans M1Ie Berthe Legrand et ses imitations, la Revue à la
vapeur aurait déjà qui.té l'affiche...

Cependant, Monréal est un talent plein de ressources et
d'imagination...

Allons, je v>is es que c'est : c'est la faute à Blondeau!...

Vaudeville. — Brelan de piécettes.

Cela s'appelle Monsieur Margerie, par M. Rivière; la Pêche
miraculeuse, par MM. Nus et Durantin; et Retour du Japon,
par MM. Delacour et Erny. Cinq auteurs pour trois petits
actes, actes de carême assurément. Le sel n'est pourtant pas
détendu par l'Église. Il est permis même le vendre ii saint
d'en mettre dans une panade.

Ce qu'on voit et ce qu'on entend.

Un de mes amis entre, l'autre jour, dans un des meilleurs
restaurants du boulevard. A peine installé, il lui semble, qu'il
a vu ailleurs le garçon qui lui présente la carte et il cherche
à précise- ses souvenirs.

— Monsieur, lui dit le garçon, ne va donc plus au Dîner
de Paris?

— Au Dîner de Paris?... Ah! oui, j'y suis, je vous recon-
nais maintenant. Vous n'en êtes pas parti depuis longtemps?

— Depuis deux jouis seulement, monsieur, et, entre nous,
c'est bien moins bon ici qu'au Dîner de Paris...

— Ah!

— Oui, mais c'est beaucoup plus cher.

XX

On lit, à l'étalage d'un photographe du boulevard Bonne-
Nouvelle:

collection complète
d'artistes en vo.gue. — demi-nudité.

XX

On lit pareillement dans les annonces de l'Indicateur de
Bruxe'les :

« Un garçon charcutier demande une place analogue. »
Analogue à quoi ?

A la profession ou à la marchandise?

XX

Mme X... est jalouse, mais jalouse à rendre jalouses les
tiaresses du Bengale.

Elle sait le nombre de coups do peigne que se donne M.
X... chaque matin, et le moindre coup de peigne en plus
suffit à la bouleverser tout un jour.

En ce moment elle est, — que vous dirai-je? et comment
vous le dirai-je ? — elle est sur le point de donner un frère
ou une sœur à son premier-né.

L'autre semaine, un ami de la maison se présente :

— Que viens-je d'apprendre, chère dame? mes compli-
ments bien sincères !

— De huit mois déjà...

— Bah!

— Vous ne le saviez donc pas ?

— Non, X... vient de me le dire ce matin — seulement.

— Ce matin seulement !...
Vite une attaque de jalousie.

— Pourquoi mon mari a-t-il tenu cela secret? Que signi-
fie? dans quel but? quel intérêt ? que me cache-l-il, ô mon
Dieu ? quelle horrible idée?... Si ce n'était pas de lui !

STAR.

cheveux subissent aussi des changements profonds. Plus de
bandeaux à la vierge, sous un filet en perles. Aces pauvre-
ts capillaires succèdent les coiffures compliquées, les écha-
faudages excentriques qu'inventent les coiffeurs illustres,
■uame ! c'est bien facile à comprendre : madame, à présent,
aPpelle mademoiselle à chaque instant au salon, pour
SSsayer les chapeaux aux clientes, et il s'agit de faire hon-
neur à la maison.

Et puis, — pourquoi ne pas l'avouer,— bien que ces de-
moiselles se cachent comme des violettes derrière les ri-
deaux de soie de la montre, elles savent fort bien que les
flâneurs aiment à regarder... mettons les chapeaux plantés
^°mme des hérons sur un pied de palissandre; or, les cha-
peaux font fréquemment penser à celles qui les ont construits
*^ gréés,,et les flâneurs, malgré les regards courroucés de
fl^dame (madame est toujours jalouse), ne se font pas faute
Qe Plonger leurs regards dans l'intérieur du magasin.
..Donc, la tenue de la modiste est irréprochable de la bot-
x'ne au chignon.

C'est pour s'en convaincre sans doute qu'elle ne manque
Jj^D-ais, lorsqu'elle se trouve devant la vaste psyché de la
Toison, dp passer en revue d'un coup d'œil ses traits mi-
sons tt mutins, quoique un peu fatigués.

Les traits sont un peu tirés, je le répète, les yeux sont.
J*clés de bistre, et voici pourquoi : pendant la saison, la
71°diste est littéralement accablée de besogne. Elle se couche
é des heures impossibles, et souvent pas du tout.Les clients

dangers qui viennent se fournir à Paris sont toujours
*re;sés, et être en retard pour livrer une commande, c'est

n Manquer irrévocablement la vente.
En outre, je me suis laissé dire que mesdemoiselles les
rn°distes — cendres de Paul de Kock, protégez-moi 1 — ado-
J*nt le bal, les dîners lins, le spectacle. Or, lorsqu'on saura
^ le dimanche est leur seul jour de sortie légale, on con-

viendra que pour prendre, tous, à la fois! les div rtisso-
ments ciiés ci-des us, il faut diablement se donner du mal!
Un corps de fer seul y pourrait résister. Mais les modis'es
n'ont pas un corps de fer... et c'est ce qui fait qu'elles ont
la figure un peu pâlotte et les yeux cernés.
Mais passons...

En dépouillant le costume mesquin du Modillon, cette
Peau d'âne triste et noire, la brillante modiste ne perd pas
du tout son goût effréné pour les chatteries.

Elle l'épure, par exemple !

Les glaces à trois francs remplacent les glaces à deux sous
du coin de rues. Et aux marrons lout chauds de lAuvergnat,
succèdent les marrons glacés, — ces délices qu'on aimera
jusqu'à la tombe!

Si vous pouviez entendre les discours descriptifs qui sont
prononcés au magasin, le lundi matin, vous n'auriez pas
besoin de me croire sur parole. Quelles splendides bavettes
sont taillées le lendemain des sorties! Pétrone, en décrivant
le festin de Trimalcion, n'était pas plus prolixe. Aucun dé-
tail n'est oublié, et c'est l'eau à sa bouchette rose que la mo-
diste raconte les petits plats mangés la veille en compagnie
de...; mais cela ne nous regarde pas.

Bref, et c'est un di-s traits caractéristiques de la modiste,
— je lui demande bien pardon d'insister sur ce point, — la
bonne chère passe chez elle avant tout le reste : bal, parties
de campagne sur la terre et sur l'onde, drames qui font
pleurer à verse, romans égrillards, etc.

C'est à ce point que le soir, quand madame est sortie ou
couchée, il n'est pas rare de voir ces demoiselles transformer
leur dortoir, sous les toits, en salle à manger, et, servies par
les Modillons qui se lèchent les babines, se régaler fortement
de homard, de thé, de gâteaux et de cassis!

Dieu protège leurs chers estomacs !

ERNEST D'hervillY.

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