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L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 8.1875

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https://doi.org/10.11588/diglit.6768#0123
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L'* 0MP8 I

beau jeune homme se penche amoroso vers aa timide com-
pagne.

Les petits oiseaux, — qu'on met toujours en scène et qui
se moquent pas mal du monde entier, des oiseliers exceptés;
— chantent dans les bocages leurs chansons les plus insigni-
fiantes.

Le beau jeune homme débite quelques alinéas — revus
et augmentés — de J.-J. Rousseau, de Gœtbe, de Stendhal,
de Musset, de Georges Sand, et « couvre l'abîme d'un voile de
fleurs, » tandis que la jeune femme avale ce tapioca des âmes
malades avec un air de bonheur qui fait plaisir à voir.

A l'horizon gesticule le mari...

— Savez-vous, mon cher monsieur, qu'on a fait coudre
en un sac et jeter en rivière des gens qui valaient mieux
que vous!..!

— Ah! madame!...

— Savez-vous que des gens sont morts sous le bâton qui
n'en avaient point tant dit...

— Ils ont eu tort, madame. On doit toujours beaucoup
parler, commettre une foule d'indiscrétions avant de quitter
cette existence, vallée pleine de larmes. Je vous assure, ma-
dame, lisez les bons auteurs, vous y verrez des moribonds
qui racontent un romande six cents pages, en deux parties,
à leur beure dernière...

— Quand il vous plaira de cesser cette plaisanterie, mon-
sieur...

— Allons, allons, calmez-vous, madame ; faisons la paix,
là, le voulez-vous'? ,

(L . ernest d'hervilly.

CHOSES ET AUTRES

11 va dans l'Assemblée un parti bien décidé h ne pas s'en
aller! Vous feriez plutôt partir une tache d'huile. Ce parti
imagine toules sortes de roueries et de malices pour prolon-
ger les travaux de la Chambre : histoire de garder le plus
longte mps le pouvoir et les appointements.

Le chef de cette petite intrigue va, dit-on, publier un ma-
nuel à l'usage des députés qui ne veulent pas se dissoudre.
Titre :

L'art d'élever les députés au titre d'inamovibles et de s'en faire
0,000 francs de rente.

•Haï 96 aSïC'JJ 0* 3«Î--I3?',.'wiî v1* I m ,% f ■ **1 fil

Un Français voyageant en Allemagne descendait récem-
ment dans un grand hôtel de Berlin.

Le chef des kellners l'accompagne pour lui montrer la
chambre qu'on veut lui donner.

En entrant, le voyageur aperçoit sur la cheminée une ma-
gnifique pendule, il s'avance, ôte son chapeau et s'incline
cérémiinieusèment devant l'objet.

— Qu'est-ce qué fu faites tonc, monsié ? dit le majordome
éhahi.

— Ne faites pas attention, répondit le voyageur, c'est une
Vieille connaissance à moi.. d'avant la guerre.

Calino amoureux, devait naturellement commettre des
Wues.

Dernièrement, il se trouvait éloigné de sa belle, dont rl ne
recevait plus de nouvelles. JNe sachant ce qui était arrivé,
il lui écrivit une lettre très-froide, et très-cérémonieuse : puis
il ajontait en post scriptum ;

« Ne t'étonne pas du ton de ma lettre, j'ai peur qu'elle ne
tombe entre les mains de quelqu'un, et personne n'a besoin
de savoir combien nous nous aimons.

« Ton fidèle Calino. »

La langue française a des expressions figurées, dont la
rencontre forme parfois des tours très-pittoresques.
Exemple:

Quand un homme n'est pas dans son assiette, il met vo-
lontiers les pieds dans le plat.

De tous les iournalistes de Paris, M. Veuillot est le mieux
•Hforrné de ce qui se passe au ciel. Il vous dira exactement
y> que pense et ce que.fera le bon Dieu. C'est le doigt de la
Providence par ci, le doigt de la Providence par là.

Naturellemeut, il se trompe la plupart du temps; dans ces
°ccasions, la gent cléricale, qui n'est pas très-charitable, se
ïnoque de lui en petit comité.

Savez-vous comment les bons petits amis, qui ne dédai-
gnent pas la langue du boulevard, annoncent d'habitude un
'our de leur chef?

— Allons, bon! voilà encore Veuillot qui s'est mis le doigt
tfe la Providence dans l'œil.

georges stenne.

UN PROPRIÉTAIRE OUI SE RESPECTE

ou

TRIOMPHE DU PURITANISME

ou

ON N'AMÈNE PAS de FEMMES DANS la MAISON

Dernièrement, dans une petite ville de province, arrivait,
four y passer quelques mois de congé, un chanteur très-
*onnu de l'Opéra-Comique.

Naturellement, le premier soin de l'artiste fut de chercher
^n logeaient.

Il en trouva un à sa convenance et l'arrêta.

Mais avant de conclure l'engagement, le propriétaire de
j immeuble — un majestueux gros bonhomme très-frais et
^ès-bien rasé — interpelle en ces termes son futur loca-
taire :

— Môssleu !... je dois vous dire que je ne puis vous louer
chez moi qu'à une condition.
Laquelle môssieu ?
—■ C'est que vous n'amènerez pas de femme? dans la mai-
°n.

Ici, l'artiste se gratta le bout du nez.

Voyez-vous, môssieu, continua ce vautour puritain, je
eus essentiellement à cela, parce que, vous comprenez,
habite moi-même dans ma maison... et comme j'ai ma
eQlUîe, ma fille, ma belle-smur, ma nièce, et ma bonne...
~~ Oh! cher monsieur!... exclama le locataire ravi, que
^e me disiez-vous cela plus tôt... mais nous sommes par-
lement d'accord... puisque vous avez tant de femmes que
* chez vous, je n'en amènerai pas!...

T.

GAZETTE EN ZlGS-ZAGS

Pendant que M. de Zanzibar, — S. A. Bargach-ben-Saïd,
— fait la joie et l'admiration de ceux de nos badauds de
Paris qui ne connaissent pas Cochinat, un brun plein d'es-
prit, celui-là, et d'une gaîté à tous crins ;

Pendant que le Gymnase représente, — sous ce titre :
Léa, et sous la signature anglo-française de MM. Dion-Bou-
cicault et de Najac, — une nouvelle et invraisemblable édi-
tion de la Femme à deux maris, de feu Guilbert de Pixéré-
court ;

Pendant que le Théâtre Historique — à la bonne heure!
il a repris le nom qui lui convient — fait sourdre une
Garonne de larmes de la paupière des gens sensibles avec
l'exhumation de Latude ou Trente-cinq ans de captivité ;

Pendant que le Châtelet, enfin, attire, remue, passionne
la foule avec la résurrection de Perrinet Leclerc, — un grand
diable de drame du bon temps, éclos au souffle de Dumas.

XX

Moi, je vais, je viens, je me promène, je baguenaude, je
voyage, — à pied, à cheval, en voiture, en bateau, en che-
min de fer !

Et, route faisant, comme l'entomologiste attrape au vol
un papillon qu'il cloue ensuite, d'une épingle, sur une page
de son carnet...

Comme l'herborisateur cueille, en marchant, une fleurette
qu'il serre dans sa boîte ronde de fer-blanc...

J'attrape une historiette par-ci...

Je cueille une anecdote par-là...

Et, au retour, je fourre le tout dans ma Gazette !...

Exemples.

M. B... est mort. On lui fait un enterrement de première
classe.

— Rien ne manque à cette solennité. Le cortège est splen-
dide.

— Ah ! s'écria Mm« B..., la veuve inconsolable du défunt,
quel dommage que ce pauvre ami ne puisse voir ça ; il ai-
mait tant les cérémonies.

Pétrus Borel voulait, en son temps, réformer la langue
française.

Un jour, son portier se blesse dans la cour en fendant du
bois.

— La plaie est-elle bien grave? demande Pétrus Borel.

— Grave?... Tenez, je serai peut-être estropié toute ma
vie!

Pétrus Borel le regarda de haut en bas.

— Portier, mon ami, fit-il, dites donc estromain !

On parlait d'un vieil auteur qui menace de tomber en
enfance.

— Quand ce sera fait, dit Z..., il pourra prendre ses livres
pour se bercer !

Moralisons !

Voulez-vous vous moraliser ? il est temps...
J'ai revu l'autre jour un jeune magistrat de mes amis,
depuis un an juge d'instruction à X.-sur-Y...

— As-tu beaucoup de besogne? lui demandai-je.

— Enormément !

— Ah 1 le vol donne là-bas...

— Non... le vagabondage. Je n'ai pas de chance.

Tous les vagabonds de quatre ou cinq départements à la
ronde viennent à X.-sur-Y. se faire pincer. Comme je m'éton-
nais de cette affluence, je sondai mes bonshommes. Sais-tu
ce qu'ils m'ont répondu, tous, invariablement?...

« Ah ! c'est qu'on dit que dans la prison de chez vous, le pain
est bien meilleur qu'au chef-lieu ! »

A propos de duels

Qui n'a connu ce pauvre Chocart, qm drapait si fièrement
ses airs de gentilhomme dans sa misère? Chocart ne parlait
jamais que de pourfendre l'univers. Au demeurant, le meil-
leur fils du monde. Chocart, au surpiUS) se connaissait en
coups d'épée: il en avait reçu onze. Aussi, Mallian, un au-
tre ferrailleur, l'avait-il surnommé le premier fricandeau de
Paris.

C'est Chocart qui, un jour, a eu trois projets de duel : le
premier avec un monsieur qui l'avait regardé de côté, le
second avec un quidam qui l'avait regardé en face, le troi-
sième avec un passant qui ne l'avait pas regardé du tout.
Cela naturellement voulait du sang.

Le premier et le troisième de ces individus refusèrent à
Chocart la satisfaction qu'il demandait ; mais le second, qui
avait le caractère mal fait, accepta et planta un superbe
séton dans les côtes de notre Don Quichotte.

— Monsieur, dit Chocart en sanglant sa ventouse avec
son foulard, vous n'en êtes pas quitte, un de ces jours je
vous donnerai une leçon.

XX

Un autre jour, derrière le Cirque, Chocart se prit de que-
relle avec un écuyer au moment où celui-ci entrait au théâ-
tre. Après quelques mots qui sentaient Un peu plus l'écurie
que le salon, Chocart dit à l'écuyer :

— Monsieur, nous allons nous battre à l'instant, sous ce
réverbère. Il faut que l'un de nous deux reste là.

— C'est votre dernier mot? Il faut que l'un de nous deux
reste là?

— Oui, monsieur.

— Eh bien ! fit l'écuyer en passant la jambe à son adver-
saire et en le couchant dans le ruisseau, restez-y, moi, je
m'en vais.

''. 1 ! ■ : .: * ;

Avec tout cela, Chocart avait de l'esprit. Un soir, au foyer
du Vaudeville, il avait poussé à bout un acteur très-connu
qui, perdant patience, s'élaDça vers le persifleur, une bûche
à la main. On s'empressa de retenir l'artiste.

— Laissez-le donc faire avec sa bûche, dit Chocart en fri-
sant sa moustache; ils sont deux, d'un revers de ma badine
je vais en faire quatre.

Le mot de la fin

Deux cocottes, assises devant un café du boulevard fai-
saient assaut de générosité !

— C'est moi qui paie aujourd'hui, dit l'une.

— Non, c'est mon tour, riposta l'autre.

— Que t'es bête,., toi ou moi, n'est-ce pas toujours lui?

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