Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré — 8.1875

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.6768#0131
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
Au kiosque des Journaux qui fait le coîn du boulevard
Montmartre, quinze exemplaires du journal le Pays sont en-
levés en moins d'une seconde...

... Par un coup da venti

a

Les jours continuent à raccourcir,
Et le nez des bonapartistes à allonger.

. 48 y "y,,

La Commission de permanence s'assemble.
On y pose quinze questions auxquelles aucun ministre
ne répond.

Louis Veulllot, voyant à l'étalagé de Potin un superbe
morceau de Gruyère, s'arrête devant et en profite pour ra*
juster le nœud de sa cravate.

20

Mademoiselle Rousseil part en Egypte et mademoiselle
Sarah Bernhardt engraisse.

2\

M. Belot prétend qu'il ne doit pas y avoir loin de la femme
de foyer à la femme de feu.

22

Anastasie, àl'occasion des vacances, fait publier l'avis sui-
vant à l'instar des ministres :

« La Censure ne recevra... aucun dessin jeudi ni les jours
suivants. »

25

Le niveau de la Seine et les facultés de M. Xavier de
Montépin continuent à baisser.

11 f*}i'a*u M--"1 — ■ * ! '

Mademoiselle X... des Variétés, très-bonapartiste et très-
connue par son horreur du linge sale, ayant un couplet à
chanter,, confond le ton que lui donne le chef d'orchestre
avec ses chemises.

Elle en change quatre fois par couplet.

25

La Commission de permanence s'assemble.
Vingt-huit questions posées au ministère tombent dans
l'eau.

26

On remarque que, chaque jour, mademoiselle Blanche
Pierson joue avec plus d'aisance...
... Dans son corsage.

27

Ùn honnête citoyen trouve un procédé encore plus éco-
nomique que les allumettes-landaises.

Il allume son feu avec des obligations des Galions du
Vigo.

28

Le Figaro ne reçoit que trois démentis.

..... . 29 ■ \ - \

Mademoiselle X..., des Bouffes, prise d'une extinction de
voix, demande au régisseur de faire réclamer l'indulgence du
public.

Le régisseur répond que ce n'est pas la peine, que per-
sonne ne s'apercevra du changement.

m 5a ;

L'état de siège va de mieux en mieux.
Mais il ne se lève pas encore.

La Commission de permanence s'assemble..
... Une mystification à tout le monde.

Pour prophétie conforme :

LÉON B ENVENUE

Gazette h la main

Deux: Provinciales.

Il y a quelques jours, un voyageur pénètre bruyamment
dans la salle à manger d'un hôtel de province.

C'était dans le midi de la France. Comme, excepté les gens
du Nord, tout le monde connaît le Midi, je me crois dis-
pensé de dire que les tables d'hôtes des contrées méridionales
sont toujours abondamment chargées de mets délicats.

A peine assis, notre individu se met à crier après les
garçons, à hurler après le vin, à vociférer contre les biftecks,
les côtelettes, les fricandeaux, les volailles, les poissons et le
gibier; il va sans dire que plus il criait, plus il mangeait.

Le mouton était trop cuit ;

Le bœuf pas assez ;

Le poisson était trop vieux ;

Le gibier était trop jeune ;

Le poulet était trop maigre

Le fromage était trop gras.

Et il mangeait, il mangeait, il mangeait, à faire frémir.

Les voisins en général, et son voisin de gauche en parti-
culier, mordaient leurs moustaches et faisaient des efforts
inouïs pour cacher leur mauvaise humeur et leur impa-
tience.

Après avoir tout dévoré, le voyageur s'écrie :

— GarçonI garçon! puisqu'il n'y a rien à manger dans
votre cassine, faites-moi faire une omelette.

— Bien, m'sieu!

Un instant après, le garçon revient avec le mets demandé.

— Vlà l'omelette demandée.

Le voyageur l'avale jusqu'à la dernière bribe en s'écriant
qu'elle est détestable.

Après avoir dévoré les fruits, il s'acharne sur un plat
d'amandes sèches. Après en avoir consommé sept ou huit,
il en casse une qui se trouve vide. Alors, sa colère ne con-
naît plus de bornes.

— A-t-on jamais vu chose pareille ? dit-il à son voisin en
lui montrant les deux coquilles.

— Monsieur, répond le voisin, vous me fatiguez depuis
deux heures; laissez-moi tranquille.

— Celle-là est trop forte I s'écrie le mécontent. Je paye, et
je n'aurais pas le droit de dire ce que je veux, et de faire ce
que bon me semble?

— Si l'on pouvait faire ce qu'on-veut en payant, réplique
le voisin, il y a deux heures qUe je vou8 aurals flanqué â la
porte.

— Vous! vousl

— Oui, moi.

— Essayez un peu, s'écrie le fâcheux.
Et il se posa en gladiateur.

Le voisin se lève, le saisit et le lance oontre le mur. Mal-
heureusement la fenêtre se trouve ouverte et l'individu dis-
paraît dans l'espace.

Les assistants, d'abord surpris, puis effrayés, se précipi-
tent vers la croisée, regardent et ne voient rien dans la rue.

— Allons, pensent-ils, notre homme n'est pas blessé.

— Garçon, dit le voyageur quj a ^onné une si grande
preuve de sa vigueur, voici ma carte; portez-là à ce mon-
sieur, et dites-lui que je suis à sa disposition.

Quelques minutes après, le garçon remonte.

— Eh bien ! lui demande le voyageur, avez-vous fait ma
commission?

— Pas moyen, m'sieu.

— Comment, pas moyen!

— Certainement, ce particulier est tombé sur la diligence
de Cahors qui passait; à cette heure, il est plus loin que
l'octroi.

Notre ami X... était jadis Conservateur d'un bibliothèque
départementale.
C'est lui qui écrivait un jour à Romieu, alors préfet :

« Monsieur,

« J'ai à surveiller chaque jour une douzaine de volumes

que je ne quitte pas des yeux. On vient de m'en envoyer
hier un treizième, je le cataloguerai; mais, s'il m'm arrive
un quatorzième, je me verrai forcé de donner ma démission. »

En Vendée.

On conserve en Vendée, — où je suis, —

Je veux parler des pèlerinages religieux. Chose assez drôle,
— mais pourtant vraie, —

Les endroits miraculeux que l'on va visiter ne sont bien
souvent que des lieux de plaisir.

On rencontre dans un de ces endroits de pèlerinage, à ces
époques, non pas les femmes honnêtes, comme les appelait
Brantôme, mais les filles de joie des environs.

La jeunesse fait ses débuts amoureux dans ces fêtes.

Mais arrivons à mon sujet.

Un dimanche matin, les habitants de la ville de X,.i fu-
rent à Z..., pour réclamer de l'eau à une sainte quelconque.
Ce n'était pourtant pas Rosette Tamisier.
Elle était en prison.

Tout à coup, on entendit gronder le tonnerre.

Le public était tout rayonnant.

La grêle couvrit les champs un instant après.

— Tiens, dit le curé, la sainte se trompe : Je'ne lui avais
pourtant demandé —qu'une pluie fine pour faire pousser les
vignes.

Toujours en Vendée

Madame de C..., une de ces saintes femmes qui feraient
l'aumône en dormant, est journellement la dupe d'une co-
lonie d'escrocs qui se relaient pour exploiter sa charité.
Mme de C... a le Culte des souvenirs; elle leur sacrifierait
sa vie après avoir donné sa fortune. Il suffit de faire vibrer
certaines cordes et de prononcer certains noms pour désar-
mer sa méfiance, et, toute femme d'esprit qu'elle est, la faire
tomber dans les plus grossiers panneaux. L'autre jour, sa
femme de chambre accourt vers elle, tout essoufflée et pleu-
rant de joie :

— Madame, madame, un pauvre homme... Le fils d'un
soldat vendéen... Il arrive à pied du Booage... il est muet-
mais il peut prononcer un nom.

— Et lequel? fait Mms de C...

— Celui de Henri, madame.

— Que dites-vous là, Clémence?... Un pauvre... le fils
d'un Vendéen... un muet qui dit Henri... Vite, vite, qu'on
le fasse entrer.

Ici on en est encore à...

La légende du mouchoir.

La scène se passe dans un salon de sous-préfecture. La
causerie est animée, on annonce un visiteur. La maîtresse
de la maison se lève précipitamment pour accueillir de son
plus gracieux sourire le nouveau venu...

Mais elle oublie son mouchoir sur sa chaise !

XX

Le nouvel arrivé fait la roue autour du cercle, décoche un
compliment à droite, une œillade à gauche, un mot du « côté
des hommes, » et finalement va s'asseoir sur la chaise où
avait été oublié le mouchoir.

\ous allez voir....

XX

Depuis quelques minutes le monsieur cause — et très-
bien — de tout ce qui compose la flore départementale, cour-
ses, déplacements, élections, etc., etc., etc.
I Mais on ne l'écoute pas, on chuchote, et même quelques
« prudes Arsinoë » se lèvent et partent.

Les quelques dames qui tiennent toujours — la vieille
garde — rougissent jusqu'au blanc — de la poudre de riz,
et étouffent leurs sourires sous l'éventail.

XX

Ce monsieur, intimidé, jette un coup d'œil sur sa toilette
et — ô Cérès ! aperçoit sur son siège :

« Un petit bout de toile — échappé par malheur. » Mais
si malencontreusement, si malencontreusement placé qu'il
devient pourpre de honte — et d'embarras....

Il fallait sauver la situation — et il la sauva de son mieux,
le misérable !

En ramenant sur ses jambes les basques de son habit et en
réintégrant le corps du délit.

XX

Mais ce fut le soir seulement — en se déshabillant — qu'il
eut le mot de l'énigme.

Quand il vit couler de l'une des jambes de son pantalon
un fin mouchoir de toile.

Il l'a démarqué et il s'en sert.

« Fit-il pas mieux que de se plaindre ? »

STAR

chez tous les libraires de paris et des départements

A partir du 24 août

10 CENT. LA LIVRAISON 50 CENT. LA SÉRIE

TABLEAU DE PARIS

HISTOIRE — DESCRIPTION — PHYSIOLOGIE

texte des écrivains les plus renommés :

MM. Louis Blanc, Pelletan, Quinet, Michelet, Lanfrey
Laboulaye, About, Taine, etc., etc.

ILLUSTRATIONS PAR LES MEILLEURS ARTISTES

Introduction par VICTOR HUGO

Cet ouvrage, qui présentera le plus haut intérêt, aura
le même aspect typographique et le même format que
la Géographie pittoresque des Cinq parties du Monde.

LE TABLEAU DE PARIS se composera, au maximum,
de 100 livraisons à 10 cent., ou de 20 séries à 50 cent.

Le meilleur journal illustré de romans à 10 centimes le
numéro, c'est sans contredit LES FEUILLETONS
ILLUSTRÉS, qui publiera prochainement les Esclaves
de Paris, l'émouvant roman d'EMiLE Gaboriau.

PETITE GAZ ETTE

La librairie Degorce-Cadot, 70 bis, rue Bonaparte, vient
de mettre en vente :

La deuxième édition

DU

PANTHÉON DE POCHE

par

PIERRE VÉRON
Un volume.— Prix : 3 francs 50 c.

WILLIAM SHAKESPEARE

Librairie Alphonse lemerre,éditeur,passageChoiseul,31.

VirTAK mif A (œuvres complètes). Volumes
flti 1 VU IllJuU petit in-12 (format des elzévirs) impri-
més sur papier vélin teinté. Chaque volume, 6 fr.

(œuvres complè-
tes), traduites par
François-Victor Hugo. — 12 vol. petit in-12, papier
vergé. Chaque vol., 5 fr.

LA PLÉIADE FRANÇOISES2£-

RemiBelleau, Jodelle, Baif.Dorat etPONTUS de
Tyarp, avec notes et glossaire, par Ch. Mart y-Lave aux.
15 vol. in-8° écu, portraits. Chaque vol., tiré à 250 exem-
plaires, 25 fr.

Rabelais, La Bruyère, Montaigne, Agrippa
dAubigné, Mathurin Régnier, Molière, Lafon-
taine (œuvres complètes). Volumes in-8° écu, imprimés
sur papier de Hollande. 10 fr. le volume.

Œuvres de Théodore de Banville, André Le-

moyne, JoSÉPHIN soulary, SuLLY PrUDHOMME,

Auguste Brizeux, André Chénier, Léon Gozlan,
Edmond et Jules de Goncourt, Barbey d'Aure-
villy, Gustave Flaubert, etc. — Volumes petit in-12
(format des Elzévirs), imprimés sur papier vélin teinté.
Chaque volume, orné d'un portrait gravé à l'eau-forte,
5 et 6 fr.

La Gazette des Beaux-Arts de juillet contient trois eaux-
fortes : le Portrait de Mm* Pasca, gravé par L. Flameng,
d'àprès le tableau de Bonnat, qui a eu tant rie succès au
Salon ; le Liseur, gravé par J. Jacquemart, d'après Meisson-
nier, et Automne, gravure de M. C. Bernler, d'après son
tableau.

L'article du Salon est illustré de croquis de MM. Cormon,
Alma-Tadéma, de Neuville, Mouchot, de Nittis, Butin,
Pille, Maisiat, E. Lambert, Merclé et Degeorge, et de des-
sins d'après le buste de Mgr Darboy, par M. Guillaume, et
les Bûcherons, de Corot. On remarque encore un grand
nombre d'illustrations d'après des objets d'art antiques,une
série de documents du costume au moyen-âge, etc., une
statue inédite de Louis XV, de J.-B. Lemoyne. des objets
orientaux dessinés par J. Jacquemart, etc.

Les articles sont de MM. A. de Montaiglon, L. Courajod,
0. Rayet, L. Gonse, A. Darcel et Basilewski.

Insensibilisateur Duchesne.— Guérlson, extraction et

pose de dents sans douleur, 45, rue Lafayette.

PARFUMERIE DES FÉES

Diplôme de mérite à l'Exposition universelle de Vienne 1873.

EAU DES FEES

Sarah Félix
recoloration des chbvbux et de la barbe

Dix années de succès et une vente considérable ont prouvé
l'incontestable supériorité de ce produit sur ceux du mémo
genre, ainsi que sa parfaite innocuité.

L'emploi des autres produits de la Parfumerie des Fées
avec l'Eau des Fées, est vivement recommandé.

Pommade des Fées, pour favoriser l'action de l'Eau dea
Fées.

Eaïj de Poppéb pour nettoyer la tête.

Eau de toilette des Fées, pour les soins de la toi-
lette et les bains.

Paris, 43, rue Richer, et dans toutes les parfumeries de l'univers.

Le Gérant : lb révérend.

toi*.-— Iap. -■ «3BONS •« C", M, nw d» Croliuafe
Bildbeschreibung
Für diese Seite sind hier keine Informationen vorhanden.

Spalte temporär ausblenden
 
Annotationen