L'ÈGLI Ps E
venait qu'un soir, devant Crétuine, elle avait accepté un
pain chaud trempé dans plusieurs verres de lait, et qu'au
moyen de ce repas arcadien on était devenu les meilleurs
amis du monde.
Cujas et Barthole avaient bien dit : Tu quoque!'
Mais on avait ri comme un gibbeux.
Cuisants souvenirs! — On était seul, bien seul, par sa
faute, sa très-granie faute.
Et l'on avait crié comme un fou, avec un accent déses-
péré :
— Annette, ma mie Annette, gentille Annette, où êtes-
Vous? que faites-vous?
V
C'est alors, mais alors seulement, qu'on avait entendu
frapper trois petits coups à la porte.
Et le dialogue suivant s'est établi :
Voix irritée. — Entrez!
Voix incroyablement doute. — C'est moi...
Voix rude. — C'est vous?
Voix céleste. — J'ai oublié mes peignes à bandeaux...
Voix qui désire conserver son antonymie. — Vous avez été
bien longtemps à vous apercevoir de cet oubli... inquali-
fiable...
Voix malicieuse et repentante. — C'est que... j'ai été me
promener...
Voix touchée au cœur. — Où ?
Voix qui échappe à la définition. — Devant Crétaine.
(Ici, de bien agréables onomatopées.)
— Tu as dû avoir bien froid, pauvre petite?
— Je ne sais pas... je n'ai pas pensé à ça...
— Viens donc te chauffer.
— Veux-tu m'embrasser, dis?
(Ici, les vieux messieurs sont invités à se moucher.)
—- Moïse, Moïse! venez dire bonsoir à cette vilaine maî-
tresse...
— A-t-il mangé, hein ?
— Je ne sais pas... je n'ai pas pensé à ça... (Voir plus haut.)
VI
Ce soir-là, le feu fut ramené dans le droit chemin, la
lampe remontée, le chien alla dormir sur son coussin, le
tabac envoya au plafond ses spirales intermittentes et les
orei 1ers se rapprochèrent pour causer du livre de M. Sten-
dhal.
Le bouquet seul se fana.
Hélas! c'est que toujours quelqu'un patit de ces sortes de
réconciliations, si sincèrement qu'elles soient faites.
Et après la bataille, malgré « les soins éclairés » de l'ha-
bile chirurgien Cupido, ce Larrey des âmes, il reste au
cœur guéri, toujours prête à se rouvrir, une ineffaçable
cicatrice.
ERNEST D'HERVILLY:
Gazette à. la xxxaiix
Les journées deviennent plus courtes, — les soirées plus
fraîches, — les matinées plus brumeuses...
Les feuilles jaunissent sur les arbres dont les cimes com-
mencent à se découronner...
Automne, salut! salut, saison mélancolique, où le soleil
clément n'a plus que des caresses d'un or pâle, où la grappe
mûrie bouillonne dans le pressoir en purée de rubis, où
l'Od''on rouvre ses portes aux gens affamés de tragédie!..-
Ces dernières délices septembrales nous manqueront,
hAlas! cette année. L'Odéon restera fermé. On le remanie â
l'intérieur...
0 maçons inhumains, architectes barbares, tapissiers fé-
roces ! allez-vous donc nous faire attendre de longs mois la
reprise de la Maîtresse légitime, — une comédie qui a pour
moi le grand attrait, qu'on y trouve un huissier qui s'appelle
Legifflé : soufflet moral appliqué par M. Louis Davy) sur la
joue d'une corporation à laquelle l'imprimeur Poupart a dû
plus d'une nuit d'insomnie!...
Mais ne parlons pas des huissiers!...
Quand on parle du loup, on en voit les quenottes.
XX
A défaut de cœur, les huissiers, ont pourtant, de l'esprit...
quelquefois.
Rarement, — oh ! très-rarement !
Mais, enfin, ça s'est rencontré — dans la succession des
âges... comme le siècle de Périclès ou celui de Jules II.
Exemple :
XX
Il y a, sur la rive droite du boulevard Montmartre,—
entre le passage Jouffroy et la rue Drouot, —un pan de
terrain en pente qui reste plongé tous les soirs dans une
quasi-obscurité, — les magasins qui le bor lent se fermant de
bonne heure : cet endroit a été baptisé la Coulisse par les ha-
bitants du quartier.
Entre pipe et bock, l'autre soir, le poëte lyrique X... y
coudoya une demoiselle en quête d'un mariage... sérieux.
X... posa incontinent sa candidature, qui fut agréée in-
continent.
Oui, mais, le lendemain, la demoiselle, retrouvant X...
devant le café de Madrid, l'apostropha avec la dernière
violence...
Et, sa carte à la main, réclama son salaire...
La carte du souper des fiançailles, — probablement!...
La jeune personne ne menaçait rien moins que d'avoir re-
cours à l'huissier...
Lors, Me Z..., lequel prenait un grog en attendant la pe-
tite Y... des Variétés, — qui s'acquitte par à-comptes, —
Me Z..., dis-je, se levant:
— Mademoiselle, ce n'est point moi qui vous prêterai le
concours de mon ministère. Nous en serions pour nos frais.
En matière d'opérations de bourse, la loi ne reconnaît pas
les marchés contractés dans la coulisse.
* Poésies fugitives.
J'ai parlé, la semaine passée, de l'incomparable Jenneval...
On m'envoie de Cette un journal où il est fort question de
ce « rival » de Frédérick. La chise remonte à plusieurs an-
nées; mais elle n'en est pas moins curieuse. Clarisse Miroy
vivait encore et avait quitté Gennaro, Ruy-Blas et Kean
pour s'associer au roman Comique de Mandrin. La feuille
méridionale débute par fin acrostiche en son honneur...
La main aux dames !
premier acrostiche
n harmer le spectateur, électriser son âme,
f e tenir subjugué sous un charme puissant,
> lors qu'il est épris du talent d'une femme
53 ayonnante d'attraits, au cœur compatissant;
«h nspirer tour à tour bonheur, espoir, ivresse,
m éduisante Clarisse, EST ton art merveilleux!
& urtout lorsque, voulant nous navrer de tristesse,
M n te voyant pleurer, on a des pleurs aux yeux!
'zZ erci.de tes accents, toi que la foule admire!
« 1 faudrait, pour te peindre, en un chant consacré,
» essentir les transports d'un sublime délire,
O u, puisant dans le cœur un feu toujours sacré,
H trouver, comme toi, le génie inspiré!
XX
deuxième acrostiche
Inspiré par l'enthousiasme.
s- adis le grand Talma, puis Frédérick Lemaitre,
M t tant d'autres acteurs d'un talent sans rival,
2; e .se sont point éteints pour ne plus reparaître
v, on ! car je vois encor se montrer Jenneval.
M mule des héros de la scène française,
<i ous trouverez en lui l'esprit, le sentiment;
>- rdent, terrible ou calme, il entraine, il apaise;
f 'avenir lui prépare un triomphe éclatant.
XX
Est-ce assez joli?
Heureux pays où les acrostiches fleurissent !
Ici, nos mirlitons n'en veulent plus.
Tribunaux étrangers.
A Londres, la fille Effie Watson accuse — devant le juge
Jédédiah Russell — sir Amyas Flamborough d'être le père
naturel de son,enfant.
Le juge interroge le prévenu :
— Milord, qu'avez-vous à répondre ?
— J'affirmerai à Votre Honneur que la plaignante a eu
quatre amanis en même temps que moi.
— Pouvez-vous en fournir la preuve ?
— Ils sont ici. Questionnez-les.
Quatre individus se présentent à la barre et confirment les
paroles du noble lord.
Le juge les adjure en ces termes :
— Ainsi, vous soutenez, sous la foi du serment, avoir été,
à la même époque, aimés delà fille Watson?
— Sous la foi du serment, oui, Votre Honneur.
— Alors, je vous condamne ious les cinq : Vous payerez
chacun cinq livres pour l'éducation de l'enfant.
Curieuse enseigne.
Lu à Montmorency :
GAILLARD PATISSIER
COCHON DE LAIT TOUS LES JOURS.
Petits dialogues parisiens.
dans un magasin de gants
Le client. — Cette nuance gris-perle me paraît un peu
claire...
La gantière. — Oh! monsieur, je puis vous assurer
qu'elle devient foncée à l'usage!...
XX
sur le boulevard.
— Vous mariez-vous ?
— Ciel de Dieu ! non !
— Pourquoi cela?
— Parce que je me ferais un mauvais sang !...
— A quel propos?
— Dame ! je serais si jaloux !...
— Et pourquoi seriez-vous jaloux?...
— Parce qu'il est évident que ma femme me tromperait.
— Pourquoi, diable, vous tromperait-elle?
— Parce que je mériterais d'être trompé.
— Comment cela ?
— Puisque j'aurais été assez bête pour ne pas rester gar-
çon !
XX
au faubourg saint-antoine.
Premier gavroche. — Veux-tu qUe j'te dise, Polyte?
Eh ben ! j't'em.....!
Deuxième gavroche. — As pas peur, va! T'as pas'
affaire à un ingrat !
STAR.
EN VENTE CHEZ TOUS LES LIBRAIRES
io centimes le numéro hebdomadaire
LES FEUILLETONS ILLUSTRÉS
qui publient
LES
MUSCADINS
GRAND ROMAN HISTORIQUE
Par JULES CLARETIE
ET LES
ESCLAVES DE PARIS
Par ÊMILE GABORIAU
PETITE GAZETTE
Pas de crédit ! 15 0?0 d'esc. Nous recommandons
aux économes Savignt, tailr,47, r.Neuve-des-Petits-Champs.
^ Dimanche dernier, plus de cinq mille personnes ont visité
l'exposition des lots de la tombola organisée, au Palais
de l'Industrie, au profit des œuvres philanthropiques
de la Marine. La France est véritablement le pays de la
Charité. Les souscriptions pour les inondés ne sont pas
encore closes et déjà de nombreuses demandes de billets
affluent au bureau du comitA des œuvres de la Marine.
Dans la seule journée du dimanche il a été vendu 1.800 bil-
lets à un franc et 220 à cinq francs. Le succès de la Tombola
de l'Exposition internationale de 1875 est désormais assuré.
— L'exposition des lots est visible tous les jours, dans le
grand salon sud-ou?st du Palais de l'Industrie. — Vendredi
8 octobre, grande fMe au profit de l'œuvre.
THEATRE HISTORIQUE. — Les Muscadins. — Biogra-
phie de M11" Rousseil, par A. Saint-Léger, avec photogra-
phie par Disdéri. — En vente chez l'éditeur de Nos Actri-
ces, 10, rue Taibout. — 30 cent, la livraison sous enveloppe
parfumée. Envoi fr mco, 60 cent.
WILLIAM SHAKESPEARE
L\ PLEIADE FRANÇOISE
Librairie Alphonse Lemerre, éditeur, passage Choiseul, 31.
IflfTAP IIITA ,<euvres complètes). Volumes petit
f 11/1 U« IIL'UU in-12 (format des elzévirs) imprimés
sur papier vélin teinté. Chaque volume, 6 fr.
Le 6e volume : Les Contemplations, vient de paraître.
(œuvres complètes),
traduiies par Fran-
çois-Victor Hugo. — 12 vol. petit in-12, papier vergé.
Chaque vol. 5 fr.
(xvie siècle). Ron-
sard, du Bellay,
Remi Belleau, Jodelle, Baie, Doratet PontusdeTyarp,
avec notes et glossaire par Ch. Marty Laveaux, 15 vol.
in-8° écu, portraiis. Chaque vol., tiré à 250exemplaires, 25 f.
Rabelais, La Bruyère, Montaigne, Agrippa d'Aubigne,
Mathurin Régnier, Molière, Lafontaine (œuvres com-
plèies). Volumes in-8° écu, imprimés Sur papier de Hollan-
de, 10 fr. le volume.
OEuvres de Théodore de Banville, André Lemoyne,
Joséphin Soulary, Sully Prudhomme, Auguste Bri-
zeux, André Chénier, Léon Gozlan, Edmond et Jules de
Goncourt, Barbey d'Aurevilly, Gustave Flaubert, etc.
— Volumes petit in-12 (format des elzévirs), imprimés sur
papier vélin teinté. Chaque volume, orné d'un portrait
gravé à l'eau-forte, 5 et 6 fr.
En venté chez E CHATOT, éditeur,
19, rue JNeuvé-des-Petits-Champs.
Adine, mazurka, \
Le Colibri, grande valse, / Compositions
Qeorgette, polka, > de
Paris-Gazette, grande mazurka \M. Paul FRESTEL
de salon. /
du mêmb auteur :
Souvenir d'Uriage, schottisch.
Capricieuse, valse.
Insensibilisateur Duchesne.— (Juérlson, «traction 65
pose de dents sans douleur, 45, rue Lafayette.
PARFUMERIE DES FÉES
Diplôme de mérite à l'Exposition universelle de Vienne 1873.
EAU DES FEES
Sarah Félix
rbcoloration des cheveux et si la barbe
Dix années de succès et une vente considérable ont prouvé
l'incontestable supériorité de ce produit sur ceux du même
genre, ainsi que sa parfaite innocuité.
L'emploi des autres produits de la Parfumerie des Fées
avecl'Eau des Fées, est vivement recommandé.
Pommadb des Fbbs, pour favoriser l'action de l'Eau des
Fées.
Eau db Poppéb pour nettoyer la tête.
Eau db toilette des Fbbs, pour les soins de la toi-
lette et les bains.
Paris, 43,r«e Richer, et dans toutes les parfumeries de l'univers.
Le Gérant : lb révérend.
Pari».— Imp. f. DEBONS et C", 16, ru« du Croissant.
venait qu'un soir, devant Crétuine, elle avait accepté un
pain chaud trempé dans plusieurs verres de lait, et qu'au
moyen de ce repas arcadien on était devenu les meilleurs
amis du monde.
Cujas et Barthole avaient bien dit : Tu quoque!'
Mais on avait ri comme un gibbeux.
Cuisants souvenirs! — On était seul, bien seul, par sa
faute, sa très-granie faute.
Et l'on avait crié comme un fou, avec un accent déses-
péré :
— Annette, ma mie Annette, gentille Annette, où êtes-
Vous? que faites-vous?
V
C'est alors, mais alors seulement, qu'on avait entendu
frapper trois petits coups à la porte.
Et le dialogue suivant s'est établi :
Voix irritée. — Entrez!
Voix incroyablement doute. — C'est moi...
Voix rude. — C'est vous?
Voix céleste. — J'ai oublié mes peignes à bandeaux...
Voix qui désire conserver son antonymie. — Vous avez été
bien longtemps à vous apercevoir de cet oubli... inquali-
fiable...
Voix malicieuse et repentante. — C'est que... j'ai été me
promener...
Voix touchée au cœur. — Où ?
Voix qui échappe à la définition. — Devant Crétaine.
(Ici, de bien agréables onomatopées.)
— Tu as dû avoir bien froid, pauvre petite?
— Je ne sais pas... je n'ai pas pensé à ça...
— Viens donc te chauffer.
— Veux-tu m'embrasser, dis?
(Ici, les vieux messieurs sont invités à se moucher.)
—- Moïse, Moïse! venez dire bonsoir à cette vilaine maî-
tresse...
— A-t-il mangé, hein ?
— Je ne sais pas... je n'ai pas pensé à ça... (Voir plus haut.)
VI
Ce soir-là, le feu fut ramené dans le droit chemin, la
lampe remontée, le chien alla dormir sur son coussin, le
tabac envoya au plafond ses spirales intermittentes et les
orei 1ers se rapprochèrent pour causer du livre de M. Sten-
dhal.
Le bouquet seul se fana.
Hélas! c'est que toujours quelqu'un patit de ces sortes de
réconciliations, si sincèrement qu'elles soient faites.
Et après la bataille, malgré « les soins éclairés » de l'ha-
bile chirurgien Cupido, ce Larrey des âmes, il reste au
cœur guéri, toujours prête à se rouvrir, une ineffaçable
cicatrice.
ERNEST D'HERVILLY:
Gazette à. la xxxaiix
Les journées deviennent plus courtes, — les soirées plus
fraîches, — les matinées plus brumeuses...
Les feuilles jaunissent sur les arbres dont les cimes com-
mencent à se découronner...
Automne, salut! salut, saison mélancolique, où le soleil
clément n'a plus que des caresses d'un or pâle, où la grappe
mûrie bouillonne dans le pressoir en purée de rubis, où
l'Od''on rouvre ses portes aux gens affamés de tragédie!..-
Ces dernières délices septembrales nous manqueront,
hAlas! cette année. L'Odéon restera fermé. On le remanie â
l'intérieur...
0 maçons inhumains, architectes barbares, tapissiers fé-
roces ! allez-vous donc nous faire attendre de longs mois la
reprise de la Maîtresse légitime, — une comédie qui a pour
moi le grand attrait, qu'on y trouve un huissier qui s'appelle
Legifflé : soufflet moral appliqué par M. Louis Davy) sur la
joue d'une corporation à laquelle l'imprimeur Poupart a dû
plus d'une nuit d'insomnie!...
Mais ne parlons pas des huissiers!...
Quand on parle du loup, on en voit les quenottes.
XX
A défaut de cœur, les huissiers, ont pourtant, de l'esprit...
quelquefois.
Rarement, — oh ! très-rarement !
Mais, enfin, ça s'est rencontré — dans la succession des
âges... comme le siècle de Périclès ou celui de Jules II.
Exemple :
XX
Il y a, sur la rive droite du boulevard Montmartre,—
entre le passage Jouffroy et la rue Drouot, —un pan de
terrain en pente qui reste plongé tous les soirs dans une
quasi-obscurité, — les magasins qui le bor lent se fermant de
bonne heure : cet endroit a été baptisé la Coulisse par les ha-
bitants du quartier.
Entre pipe et bock, l'autre soir, le poëte lyrique X... y
coudoya une demoiselle en quête d'un mariage... sérieux.
X... posa incontinent sa candidature, qui fut agréée in-
continent.
Oui, mais, le lendemain, la demoiselle, retrouvant X...
devant le café de Madrid, l'apostropha avec la dernière
violence...
Et, sa carte à la main, réclama son salaire...
La carte du souper des fiançailles, — probablement!...
La jeune personne ne menaçait rien moins que d'avoir re-
cours à l'huissier...
Lors, Me Z..., lequel prenait un grog en attendant la pe-
tite Y... des Variétés, — qui s'acquitte par à-comptes, —
Me Z..., dis-je, se levant:
— Mademoiselle, ce n'est point moi qui vous prêterai le
concours de mon ministère. Nous en serions pour nos frais.
En matière d'opérations de bourse, la loi ne reconnaît pas
les marchés contractés dans la coulisse.
* Poésies fugitives.
J'ai parlé, la semaine passée, de l'incomparable Jenneval...
On m'envoie de Cette un journal où il est fort question de
ce « rival » de Frédérick. La chise remonte à plusieurs an-
nées; mais elle n'en est pas moins curieuse. Clarisse Miroy
vivait encore et avait quitté Gennaro, Ruy-Blas et Kean
pour s'associer au roman Comique de Mandrin. La feuille
méridionale débute par fin acrostiche en son honneur...
La main aux dames !
premier acrostiche
n harmer le spectateur, électriser son âme,
f e tenir subjugué sous un charme puissant,
> lors qu'il est épris du talent d'une femme
53 ayonnante d'attraits, au cœur compatissant;
«h nspirer tour à tour bonheur, espoir, ivresse,
m éduisante Clarisse, EST ton art merveilleux!
& urtout lorsque, voulant nous navrer de tristesse,
M n te voyant pleurer, on a des pleurs aux yeux!
'zZ erci.de tes accents, toi que la foule admire!
« 1 faudrait, pour te peindre, en un chant consacré,
» essentir les transports d'un sublime délire,
O u, puisant dans le cœur un feu toujours sacré,
H trouver, comme toi, le génie inspiré!
XX
deuxième acrostiche
Inspiré par l'enthousiasme.
s- adis le grand Talma, puis Frédérick Lemaitre,
M t tant d'autres acteurs d'un talent sans rival,
2; e .se sont point éteints pour ne plus reparaître
v, on ! car je vois encor se montrer Jenneval.
M mule des héros de la scène française,
<i ous trouverez en lui l'esprit, le sentiment;
>- rdent, terrible ou calme, il entraine, il apaise;
f 'avenir lui prépare un triomphe éclatant.
XX
Est-ce assez joli?
Heureux pays où les acrostiches fleurissent !
Ici, nos mirlitons n'en veulent plus.
Tribunaux étrangers.
A Londres, la fille Effie Watson accuse — devant le juge
Jédédiah Russell — sir Amyas Flamborough d'être le père
naturel de son,enfant.
Le juge interroge le prévenu :
— Milord, qu'avez-vous à répondre ?
— J'affirmerai à Votre Honneur que la plaignante a eu
quatre amanis en même temps que moi.
— Pouvez-vous en fournir la preuve ?
— Ils sont ici. Questionnez-les.
Quatre individus se présentent à la barre et confirment les
paroles du noble lord.
Le juge les adjure en ces termes :
— Ainsi, vous soutenez, sous la foi du serment, avoir été,
à la même époque, aimés delà fille Watson?
— Sous la foi du serment, oui, Votre Honneur.
— Alors, je vous condamne ious les cinq : Vous payerez
chacun cinq livres pour l'éducation de l'enfant.
Curieuse enseigne.
Lu à Montmorency :
GAILLARD PATISSIER
COCHON DE LAIT TOUS LES JOURS.
Petits dialogues parisiens.
dans un magasin de gants
Le client. — Cette nuance gris-perle me paraît un peu
claire...
La gantière. — Oh! monsieur, je puis vous assurer
qu'elle devient foncée à l'usage!...
XX
sur le boulevard.
— Vous mariez-vous ?
— Ciel de Dieu ! non !
— Pourquoi cela?
— Parce que je me ferais un mauvais sang !...
— A quel propos?
— Dame ! je serais si jaloux !...
— Et pourquoi seriez-vous jaloux?...
— Parce qu'il est évident que ma femme me tromperait.
— Pourquoi, diable, vous tromperait-elle?
— Parce que je mériterais d'être trompé.
— Comment cela ?
— Puisque j'aurais été assez bête pour ne pas rester gar-
çon !
XX
au faubourg saint-antoine.
Premier gavroche. — Veux-tu qUe j'te dise, Polyte?
Eh ben ! j't'em.....!
Deuxième gavroche. — As pas peur, va! T'as pas'
affaire à un ingrat !
STAR.
EN VENTE CHEZ TOUS LES LIBRAIRES
io centimes le numéro hebdomadaire
LES FEUILLETONS ILLUSTRÉS
qui publient
LES
MUSCADINS
GRAND ROMAN HISTORIQUE
Par JULES CLARETIE
ET LES
ESCLAVES DE PARIS
Par ÊMILE GABORIAU
PETITE GAZETTE
Pas de crédit ! 15 0?0 d'esc. Nous recommandons
aux économes Savignt, tailr,47, r.Neuve-des-Petits-Champs.
^ Dimanche dernier, plus de cinq mille personnes ont visité
l'exposition des lots de la tombola organisée, au Palais
de l'Industrie, au profit des œuvres philanthropiques
de la Marine. La France est véritablement le pays de la
Charité. Les souscriptions pour les inondés ne sont pas
encore closes et déjà de nombreuses demandes de billets
affluent au bureau du comitA des œuvres de la Marine.
Dans la seule journée du dimanche il a été vendu 1.800 bil-
lets à un franc et 220 à cinq francs. Le succès de la Tombola
de l'Exposition internationale de 1875 est désormais assuré.
— L'exposition des lots est visible tous les jours, dans le
grand salon sud-ou?st du Palais de l'Industrie. — Vendredi
8 octobre, grande fMe au profit de l'œuvre.
THEATRE HISTORIQUE. — Les Muscadins. — Biogra-
phie de M11" Rousseil, par A. Saint-Léger, avec photogra-
phie par Disdéri. — En vente chez l'éditeur de Nos Actri-
ces, 10, rue Taibout. — 30 cent, la livraison sous enveloppe
parfumée. Envoi fr mco, 60 cent.
WILLIAM SHAKESPEARE
L\ PLEIADE FRANÇOISE
Librairie Alphonse Lemerre, éditeur, passage Choiseul, 31.
IflfTAP IIITA ,<euvres complètes). Volumes petit
f 11/1 U« IIL'UU in-12 (format des elzévirs) imprimés
sur papier vélin teinté. Chaque volume, 6 fr.
Le 6e volume : Les Contemplations, vient de paraître.
(œuvres complètes),
traduiies par Fran-
çois-Victor Hugo. — 12 vol. petit in-12, papier vergé.
Chaque vol. 5 fr.
(xvie siècle). Ron-
sard, du Bellay,
Remi Belleau, Jodelle, Baie, Doratet PontusdeTyarp,
avec notes et glossaire par Ch. Marty Laveaux, 15 vol.
in-8° écu, portraiis. Chaque vol., tiré à 250exemplaires, 25 f.
Rabelais, La Bruyère, Montaigne, Agrippa d'Aubigne,
Mathurin Régnier, Molière, Lafontaine (œuvres com-
plèies). Volumes in-8° écu, imprimés Sur papier de Hollan-
de, 10 fr. le volume.
OEuvres de Théodore de Banville, André Lemoyne,
Joséphin Soulary, Sully Prudhomme, Auguste Bri-
zeux, André Chénier, Léon Gozlan, Edmond et Jules de
Goncourt, Barbey d'Aurevilly, Gustave Flaubert, etc.
— Volumes petit in-12 (format des elzévirs), imprimés sur
papier vélin teinté. Chaque volume, orné d'un portrait
gravé à l'eau-forte, 5 et 6 fr.
En venté chez E CHATOT, éditeur,
19, rue JNeuvé-des-Petits-Champs.
Adine, mazurka, \
Le Colibri, grande valse, / Compositions
Qeorgette, polka, > de
Paris-Gazette, grande mazurka \M. Paul FRESTEL
de salon. /
du mêmb auteur :
Souvenir d'Uriage, schottisch.
Capricieuse, valse.
Insensibilisateur Duchesne.— (Juérlson, «traction 65
pose de dents sans douleur, 45, rue Lafayette.
PARFUMERIE DES FÉES
Diplôme de mérite à l'Exposition universelle de Vienne 1873.
EAU DES FEES
Sarah Félix
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Dix années de succès et une vente considérable ont prouvé
l'incontestable supériorité de ce produit sur ceux du même
genre, ainsi que sa parfaite innocuité.
L'emploi des autres produits de la Parfumerie des Fées
avecl'Eau des Fées, est vivement recommandé.
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Fées.
Eau db Poppéb pour nettoyer la tête.
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lette et les bains.
Paris, 43,r«e Richer, et dans toutes les parfumeries de l'univers.
Le Gérant : lb révérend.
Pari».— Imp. f. DEBONS et C", 16, ru« du Croissant.