36 L'ECLIPSE, REVUE COMIQUE ILLUSTREE 29 Juillet 1877.
— Qu'est-ce que l'on dit, Totor? fait Miette en-
s'adressant au petit garçon.
MaisTotor ne veut pas remercier, et comme petite
mère insiste il conclut ainsi en désignant monsieur :
— Les monsieurs comme lui sont faits pour don-
ner de belles robes aux madames et de gros sacs de
bonbons à Totor.
— 11 est adorable, glapit monsieur, émerveillé de
tant de mutinerie et d'intelligence.
Et pendant qu'il regarde Totor avec admirntion,
Totor lui saute brusquement sur le dos en criant :
— Jouons au cheval, veux-tu?
Et voilà le bébé à califourchon sur le dos de mon-
sieur, le frappant de ses deux petits poings fermés et
hurlant à tue-tête : 1
— Hue! hue donc! hue donc! veux-tu marcher?
*
* *
Et monsieur se met à faire le tour du salon à qua-
tre pattes, portant M. Totor en croupe pendant
que M"0 Miette rit de bon cœur dans son fau-
teuil.
— Il est dé... dé... délirant, fait monsieur tout
essoufflé.
— Hue donc! vilaine bête, hue donc ! crie toujours
Totor.
lït monsieur, épuisé, hébété, la face cramoisie et la
tête en feu, recommence à quatre pattes le tour du
salon. ,
Cependant Miette a sonné. La bonne paraît et
emmène le bouillant Hector.
— Oh ! les enfants, dit alors monsieur en es-
suyant son pantalon avec son mouchoir de poche :
oh ! les enfants, je les adore, madame.
—Eh bien! monsieur, dit-elle devenant tout à coup
sérieuse, avez-vous pensé à votre amie?
— Si j'y ai pensé, chère belle ! exclame monsieur;
en doutez-vous?
Et il tire de sa poche un volumineux portefeuille.
Miette l'ouvre et recompte deux fois les vingt-
cinq billets de mille qu'il contient. Elle se lève, va à
son secrétaire, y dépose le portefeuille, et reve-
nant à monsieur qui attend son arrêt à deux genoux
et les mains jointes :
— Gros fat, lui dit-elle avec son plus doux sourire,
vous savez bien que l'on vous aime. . . . . .
Et monsieur avait raison de le dire tout à l'heure
chez lui, à sa femme : « Ne m'attendez pas ce soir,
ma chère, je ne rentrerai que demain. »
FIN DU SECOND TABLEAU
G. P.
LE POULET (fin)
— Fais bien attention, Zélie, ne fais pas d'impru-
dence. Tu te blesseras pour sur... Le tiens-tu?
— Oui!...
— Ne l'échappe pas !...
— Sapristi! elle ne revient pas; évidemment, il lui
est arrivé quelque chose. Un malheur est si...
Nous voilà, Auguste, nous voilà..
— Qu'est-ce que l'on dit, Totor? fait Miette en-
s'adressant au petit garçon.
MaisTotor ne veut pas remercier, et comme petite
mère insiste il conclut ainsi en désignant monsieur :
— Les monsieurs comme lui sont faits pour don-
ner de belles robes aux madames et de gros sacs de
bonbons à Totor.
— 11 est adorable, glapit monsieur, émerveillé de
tant de mutinerie et d'intelligence.
Et pendant qu'il regarde Totor avec admirntion,
Totor lui saute brusquement sur le dos en criant :
— Jouons au cheval, veux-tu?
Et voilà le bébé à califourchon sur le dos de mon-
sieur, le frappant de ses deux petits poings fermés et
hurlant à tue-tête : 1
— Hue! hue donc! hue donc! veux-tu marcher?
*
* *
Et monsieur se met à faire le tour du salon à qua-
tre pattes, portant M. Totor en croupe pendant
que M"0 Miette rit de bon cœur dans son fau-
teuil.
— Il est dé... dé... délirant, fait monsieur tout
essoufflé.
— Hue donc! vilaine bête, hue donc ! crie toujours
Totor.
lït monsieur, épuisé, hébété, la face cramoisie et la
tête en feu, recommence à quatre pattes le tour du
salon. ,
Cependant Miette a sonné. La bonne paraît et
emmène le bouillant Hector.
— Oh ! les enfants, dit alors monsieur en es-
suyant son pantalon avec son mouchoir de poche :
oh ! les enfants, je les adore, madame.
—Eh bien! monsieur, dit-elle devenant tout à coup
sérieuse, avez-vous pensé à votre amie?
— Si j'y ai pensé, chère belle ! exclame monsieur;
en doutez-vous?
Et il tire de sa poche un volumineux portefeuille.
Miette l'ouvre et recompte deux fois les vingt-
cinq billets de mille qu'il contient. Elle se lève, va à
son secrétaire, y dépose le portefeuille, et reve-
nant à monsieur qui attend son arrêt à deux genoux
et les mains jointes :
— Gros fat, lui dit-elle avec son plus doux sourire,
vous savez bien que l'on vous aime. . . . . .
Et monsieur avait raison de le dire tout à l'heure
chez lui, à sa femme : « Ne m'attendez pas ce soir,
ma chère, je ne rentrerai que demain. »
FIN DU SECOND TABLEAU
G. P.
LE POULET (fin)
— Fais bien attention, Zélie, ne fais pas d'impru-
dence. Tu te blesseras pour sur... Le tiens-tu?
— Oui!...
— Ne l'échappe pas !...
— Sapristi! elle ne revient pas; évidemment, il lui
est arrivé quelque chose. Un malheur est si...
Nous voilà, Auguste, nous voilà..
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Le poulet (fin)
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
S 25 / T 6
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
L' Eclipse: journal hebdomadaire politique, satirique et illustré, 10.1877, S. 2_036
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg