L'ÉCOLE
2, section de la ligne H h sur C c, menez A 2, pro-
longée en e sur a V, et abaissez la verticale e E, qui
coupera A N en E. — La grandeur C E sera perspec-
tiveraent égale a A C. — Tirez ensuite la ligne C 5
prolongée en d sur a V, et abaissez la verticale il G.
— La grandeur E G sera de même perspectivement
égale a celle C E ou a celle A C. — Poursuivez ainsi
l'opération, tant qu'elle est praticable, pour le sur-
plus des grandeurs équivalentes que vous désirez
obtenir.
A. Barbier.
. PIfïï fSllillllii
DE
I,A LA.\(iCE DES ARTISTES.
AVANT-PROPOS.
Chaque métier a son argot, chaque profession son
patois, son dialecte, si l'on veut. Il y a la langue des
affaires, la langue du Palais, la langue de la Bourse, la
langue littéraire, la langue scientifique, etc., etc. ; il
y a aussi la langue des beaux-arts, que les amateurs et
les artistes comprennent, que la plupart des gens
du monde balbutient sans la comprendre, et dont
les termes, sans avoir une grande précision gramma-
ticale, sont cependant expressifs, pittoresques, mar-
qués presque tous d'un cachet d'originalité incontes-
table, et parfaitement appropriés aux idées qu'ils
sont appelés à rendre. Cette langue tout a part mérite
donc de fixer l'attention, pour si peu que l'on s'inté-
resse, soit par goût, soit par devoir de profession, aux
choses qui sont du domaine de l'art. D'ailleurs, dans
nos fréquentes causeries avec nos lecteurs, nous som-
mes souvent entraînés a la parler, car elle a des mots
qui ne peuvent être remplacés par aucun autre du
langage ordinaire, ni même par la plus savante péri-
phrase ; mais alors il nous reste un doute à l'esprit,
à savoir : si nous avons toujours été bien compris.
C'est pour nous affranchir de ce scrupule, et plus
encore pour rendre nos leçons plus faciles et plus pro-
DESSIN. 5
jitables à ceux qui nous lisent, que nous avons entre-
pris ce Petit vogardlaire de la langue des artistes. Ils
y trouveront, avec des définitions aussi claires que
possible, une foule de notions essentielles et prati-
ques, dont ils ne tarderont pas, nous l'espérons, a re-
connaître l'utilité et à tirer avantage pour leur avan-
cement dans l'étude du dessin.
Académie. — On appelle ainsi tous les établisse-
ments publics dans lesquels on enseigne aux jeunes
gens tout ce qui est relatif aux arts du dessin. Plu-
sieurs maîtres y sont attachés avec le titre de profes-
seur. Ils sont chargés spécialement d'enseigner le
dessin de la figure humaine, base essentielle de la pra-
tique de l'art pour'le peintre comme pour le graveur
et le sculpteur. — Le premier exercice des élèves est
d'abord de copier des figures ou des fragments de li-
gures d'après des dessins bien faits ou de bonnes
estampes. Ensuite on les fait passer à la bosse, c'est-
à-dire au dessin d'après des plâtres moulés sur les
meilleures sculptures antiques et modernes. Après,
viennent les modèles vivants. L'un des professeurs
place sur une estrade élevée,et sous une vive lumière,
un homme nu, de belle proportion, dans une attitude
qu'il doit garder un certain espace de temps : c'est
ce qu'on appelle pose?1 le modèle. Les élèves, rangés à
l'cnlour, s'exercent, sous la direction du maître, a
saisir le trait, Y ensemble, le mouvement elYeffet de la
figure qu'ils ont sous les yeux. Le plus communé-
ment, ce travail s'exécute au crayon noir et à l'es-
tompe, sur papier demi-teinte, avec des touches de
crayon blanc pour les lumières. C'est spécialement à
ces études que les peintres donnent le nom d'Acadé-
mies. — On dit dans les écoles : Peindre, dessiner
l'académie, pour exprimer l'action de peindre ou de
dessiner d'après le modèle vivant. On y dit encore :
Une bonne, une belle académie, en parlant d'une
figure nue, entière, dans une attitude quelconque,
correctement dessinée. — Par manière de moquerie,
et faisant allusion aux figures informes dont les polis-
sons couvrent les murs, on appelle bonhomme une
académie mal faite.
A. Barbier.
2, section de la ligne H h sur C c, menez A 2, pro-
longée en e sur a V, et abaissez la verticale e E, qui
coupera A N en E. — La grandeur C E sera perspec-
tiveraent égale a A C. — Tirez ensuite la ligne C 5
prolongée en d sur a V, et abaissez la verticale il G.
— La grandeur E G sera de même perspectivement
égale a celle C E ou a celle A C. — Poursuivez ainsi
l'opération, tant qu'elle est praticable, pour le sur-
plus des grandeurs équivalentes que vous désirez
obtenir.
A. Barbier.
. PIfïï fSllillllii
DE
I,A LA.\(iCE DES ARTISTES.
AVANT-PROPOS.
Chaque métier a son argot, chaque profession son
patois, son dialecte, si l'on veut. Il y a la langue des
affaires, la langue du Palais, la langue de la Bourse, la
langue littéraire, la langue scientifique, etc., etc. ; il
y a aussi la langue des beaux-arts, que les amateurs et
les artistes comprennent, que la plupart des gens
du monde balbutient sans la comprendre, et dont
les termes, sans avoir une grande précision gramma-
ticale, sont cependant expressifs, pittoresques, mar-
qués presque tous d'un cachet d'originalité incontes-
table, et parfaitement appropriés aux idées qu'ils
sont appelés à rendre. Cette langue tout a part mérite
donc de fixer l'attention, pour si peu que l'on s'inté-
resse, soit par goût, soit par devoir de profession, aux
choses qui sont du domaine de l'art. D'ailleurs, dans
nos fréquentes causeries avec nos lecteurs, nous som-
mes souvent entraînés a la parler, car elle a des mots
qui ne peuvent être remplacés par aucun autre du
langage ordinaire, ni même par la plus savante péri-
phrase ; mais alors il nous reste un doute à l'esprit,
à savoir : si nous avons toujours été bien compris.
C'est pour nous affranchir de ce scrupule, et plus
encore pour rendre nos leçons plus faciles et plus pro-
DESSIN. 5
jitables à ceux qui nous lisent, que nous avons entre-
pris ce Petit vogardlaire de la langue des artistes. Ils
y trouveront, avec des définitions aussi claires que
possible, une foule de notions essentielles et prati-
ques, dont ils ne tarderont pas, nous l'espérons, a re-
connaître l'utilité et à tirer avantage pour leur avan-
cement dans l'étude du dessin.
Académie. — On appelle ainsi tous les établisse-
ments publics dans lesquels on enseigne aux jeunes
gens tout ce qui est relatif aux arts du dessin. Plu-
sieurs maîtres y sont attachés avec le titre de profes-
seur. Ils sont chargés spécialement d'enseigner le
dessin de la figure humaine, base essentielle de la pra-
tique de l'art pour'le peintre comme pour le graveur
et le sculpteur. — Le premier exercice des élèves est
d'abord de copier des figures ou des fragments de li-
gures d'après des dessins bien faits ou de bonnes
estampes. Ensuite on les fait passer à la bosse, c'est-
à-dire au dessin d'après des plâtres moulés sur les
meilleures sculptures antiques et modernes. Après,
viennent les modèles vivants. L'un des professeurs
place sur une estrade élevée,et sous une vive lumière,
un homme nu, de belle proportion, dans une attitude
qu'il doit garder un certain espace de temps : c'est
ce qu'on appelle pose?1 le modèle. Les élèves, rangés à
l'cnlour, s'exercent, sous la direction du maître, a
saisir le trait, Y ensemble, le mouvement elYeffet de la
figure qu'ils ont sous les yeux. Le plus communé-
ment, ce travail s'exécute au crayon noir et à l'es-
tompe, sur papier demi-teinte, avec des touches de
crayon blanc pour les lumières. C'est spécialement à
ces études que les peintres donnent le nom d'Acadé-
mies. — On dit dans les écoles : Peindre, dessiner
l'académie, pour exprimer l'action de peindre ou de
dessiner d'après le modèle vivant. On y dit encore :
Une bonne, une belle académie, en parlant d'une
figure nue, entière, dans une attitude quelconque,
correctement dessinée. — Par manière de moquerie,
et faisant allusion aux figures informes dont les polis-
sons couvrent les murs, on appelle bonhomme une
académie mal faite.
A. Barbier.