4 L'ECOLE D
un novice. —Quoi qu'il en soi!, nous engageons cha-
cun a tenter l'aventure ; on y trouvera toujours le pro-
fit d'un joli croquis a faire au crayon et d'un bon
exercice de dessin, si l'on ne peut pas aller plus loin
que l'esquisse. — Quant a ceux qui se sentiront assez
forts pour s'élever jusqu'à l'ébauche, nous les enga-
geons à commencer par des teintes très-légères et
très-fondues, sans courir de prime abord après la
vigueur du ton, ce qui demande trop d'expérience et
de sûreté de main. Ils reviendront ensuite avec d'au-
tant plus de franchise sur ce premier travail qu'il les
aura familiarisés avec leur modèle, et qu'ils sauront
d'avance où porter l'effort de la couleur, et dans
quelles limites ils devront étendre et restreindre cha-
cune de leurs teintes. — Passant au détail de la pa-
lette , on comprend bien que devant un dessin aussi
avancéque celui que, nous avons icisousles yeux, nous
ne pouvons pas tout prévoir, tout deviner ni tout dire;
force nous est bien de nous contenter de donner seu-
lement quelques indications générales. — Le ciel et
les fonds sont faits avec le cobalt, la teinte neutre,
l'ocre jaune et le minium; les falaises avec la teinte
neutre, ï'ocre jaune et glacées de cobalt vers le bas;
les terrains avec les deux ocres et le bran de Van
Jïyck et la sépia pour les vigueurs ; si ce dernier ton
n'était pas assez chaud, on pourrait y introduire une
pointe de terre de Sienne brûlée. La barque se fait avec
le brun de Van Dyck et la teinte neutre; la voile avec
le même ton glacé de brun rouge. Le groupe du second
plan s'ébauche en vigueur avec le même bran de
Van-Dijck, que l'on recouvre ensuite avec de l'ocre de
M, de Y outremer mélangé d'indigo et de la laque car-
minée, selon que le ton est jaune, bleu ou rouge. Les
carnations se font avec Vocre jaune, le vermillon et
la laque; leurs ombres avec le brun de Van Dyck et
un mélange de cobalt et de terre de Sienne brûlée pour
les demi-teintes. Toutes les ombres des vêtements
s'indiquent d'abord avec le brun de Van Dyck, mélangé
de teinte neutre, de sépia, de laque, de Sienne brûlée
ou à'ocre de Rû, selon la vigueur ou la qualité du ton.
La jupe se fait avec le cobalt, l'outremer et Yindigo ;
la camisole avec la laque et le brun rouge réchauffés
d'un peu de terre de Sienne brûlée ; le fichu avec le
E DESSIN.
jaune indien mêlé cYocre ; le petit chien avec la sépia
et Yindigo, auquel on ajoute, dans les plus grandes
vigueurs, une poinlc de terre de Sienne brûlée; les
clairs s'obtiennent par des enlevés au mouchoir.....
— Nous nous arrêtons ici par l'impuissance où nous
sommes de pouvoir tout dire ; c'est a nos élèves déjà
avancés de chercher le reste au bout de leur pinceau
et dans les teintes de leur palette, en multipliant
les essais. —Nous leur souhaitons dans cette voie
courage et bonne chance !
Pl. 18*2. — Un Moulin à eau, étude de paysage,
par Hubert. — Nous ne trouvons dans ce spirituel
croquis aucune occasion d'ajouter à nos précédentes
leçons sur des modèles presque identiques sortis du
même crayon ; — nous passons donc.
PL 183. — Étude de tête, lithographiée par ma-
dame J. Ducollet, d'après Dorcy. — Renvoi pur et
simple à nos leçons des 12e, 15e et 14e livraisons. Nos
élèves y trouveront tout ce qui leur est nécessaire pour
les guider dans l'exécution de ce nouveau modèle.
Pl. 184. — Croquis de figures, par Bellangé. —
Nous sommes tiers d'ajouter à la liste des artistes qui
veulent bien nous prêter l'appui de leur talent, le
nom d'un homme aussi populaire, aussi justement
renommé dans les arts que M. Bellangé. Nous pla-
çons avec confiance ce charmant modèle sur le pupitre
de nos élèves, et nous espérons bien qu'ils sauront
en tirer bon parti ; car tout est simple ici et franc
d'exécution, quoique très-achevé; c'est tout uniment
dessiné sur la pierre comme l'artiste l'aurait pu faire
sur le papier, sans trace de l'emploi d'aucun procédé
secret et particulier; tout le monde peut y voir clair.
— Quant à la manière de conduire la copie, voyez les
leçons qui accompagnent les pl. 53, 64, 77 et 95,
dans les 9e, Ùe, 13e et 16e livraisons.
Pl. 185. — Brick du commerce, marchant au plus
près du vent, étude de marine, par Morel Fatio, —
Tâchez de reproduire fidèlement l'attitude et le mou-
vement de ce navire, étudiez avec soin le jeu des
lames de cette mer houleuse, et, pour le reste, voyez
nos leçons sur les pl. 89 et 120.
Pl. 186. — Voir notre article Perspective de ce
jour. A. Barbier.
un novice. —Quoi qu'il en soi!, nous engageons cha-
cun a tenter l'aventure ; on y trouvera toujours le pro-
fit d'un joli croquis a faire au crayon et d'un bon
exercice de dessin, si l'on ne peut pas aller plus loin
que l'esquisse. — Quant a ceux qui se sentiront assez
forts pour s'élever jusqu'à l'ébauche, nous les enga-
geons à commencer par des teintes très-légères et
très-fondues, sans courir de prime abord après la
vigueur du ton, ce qui demande trop d'expérience et
de sûreté de main. Ils reviendront ensuite avec d'au-
tant plus de franchise sur ce premier travail qu'il les
aura familiarisés avec leur modèle, et qu'ils sauront
d'avance où porter l'effort de la couleur, et dans
quelles limites ils devront étendre et restreindre cha-
cune de leurs teintes. — Passant au détail de la pa-
lette , on comprend bien que devant un dessin aussi
avancéque celui que, nous avons icisousles yeux, nous
ne pouvons pas tout prévoir, tout deviner ni tout dire;
force nous est bien de nous contenter de donner seu-
lement quelques indications générales. — Le ciel et
les fonds sont faits avec le cobalt, la teinte neutre,
l'ocre jaune et le minium; les falaises avec la teinte
neutre, ï'ocre jaune et glacées de cobalt vers le bas;
les terrains avec les deux ocres et le bran de Van
Jïyck et la sépia pour les vigueurs ; si ce dernier ton
n'était pas assez chaud, on pourrait y introduire une
pointe de terre de Sienne brûlée. La barque se fait avec
le brun de Van Dyck et la teinte neutre; la voile avec
le même ton glacé de brun rouge. Le groupe du second
plan s'ébauche en vigueur avec le même bran de
Van-Dijck, que l'on recouvre ensuite avec de l'ocre de
M, de Y outremer mélangé d'indigo et de la laque car-
minée, selon que le ton est jaune, bleu ou rouge. Les
carnations se font avec Vocre jaune, le vermillon et
la laque; leurs ombres avec le brun de Van Dyck et
un mélange de cobalt et de terre de Sienne brûlée pour
les demi-teintes. Toutes les ombres des vêtements
s'indiquent d'abord avec le brun de Van Dyck, mélangé
de teinte neutre, de sépia, de laque, de Sienne brûlée
ou à'ocre de Rû, selon la vigueur ou la qualité du ton.
La jupe se fait avec le cobalt, l'outremer et Yindigo ;
la camisole avec la laque et le brun rouge réchauffés
d'un peu de terre de Sienne brûlée ; le fichu avec le
E DESSIN.
jaune indien mêlé cYocre ; le petit chien avec la sépia
et Yindigo, auquel on ajoute, dans les plus grandes
vigueurs, une poinlc de terre de Sienne brûlée; les
clairs s'obtiennent par des enlevés au mouchoir.....
— Nous nous arrêtons ici par l'impuissance où nous
sommes de pouvoir tout dire ; c'est a nos élèves déjà
avancés de chercher le reste au bout de leur pinceau
et dans les teintes de leur palette, en multipliant
les essais. —Nous leur souhaitons dans cette voie
courage et bonne chance !
Pl. 18*2. — Un Moulin à eau, étude de paysage,
par Hubert. — Nous ne trouvons dans ce spirituel
croquis aucune occasion d'ajouter à nos précédentes
leçons sur des modèles presque identiques sortis du
même crayon ; — nous passons donc.
PL 183. — Étude de tête, lithographiée par ma-
dame J. Ducollet, d'après Dorcy. — Renvoi pur et
simple à nos leçons des 12e, 15e et 14e livraisons. Nos
élèves y trouveront tout ce qui leur est nécessaire pour
les guider dans l'exécution de ce nouveau modèle.
Pl. 184. — Croquis de figures, par Bellangé. —
Nous sommes tiers d'ajouter à la liste des artistes qui
veulent bien nous prêter l'appui de leur talent, le
nom d'un homme aussi populaire, aussi justement
renommé dans les arts que M. Bellangé. Nous pla-
çons avec confiance ce charmant modèle sur le pupitre
de nos élèves, et nous espérons bien qu'ils sauront
en tirer bon parti ; car tout est simple ici et franc
d'exécution, quoique très-achevé; c'est tout uniment
dessiné sur la pierre comme l'artiste l'aurait pu faire
sur le papier, sans trace de l'emploi d'aucun procédé
secret et particulier; tout le monde peut y voir clair.
— Quant à la manière de conduire la copie, voyez les
leçons qui accompagnent les pl. 53, 64, 77 et 95,
dans les 9e, Ùe, 13e et 16e livraisons.
Pl. 185. — Brick du commerce, marchant au plus
près du vent, étude de marine, par Morel Fatio, —
Tâchez de reproduire fidèlement l'attitude et le mou-
vement de ce navire, étudiez avec soin le jeu des
lames de cette mer houleuse, et, pour le reste, voyez
nos leçons sur les pl. 89 et 120.
Pl. 186. — Voir notre article Perspective de ce
jour. A. Barbier.