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Memorandum on the subject of the Earl of Elgin's pursuits in Greece — London, 1811

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https://doi.org/10.11588/diglit.801#0082
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pour couvrir le nu, mais non pas pour le cacher
entièrement; il doit se faire sentir à travers les
yetêmens. Les figures singulièrement habillées du
vase de M. Hope, les unes comme dans un sac, les
autres de tuniques et de peplw sans aucun pli, nous
ont fait voir comment les premiers artistes exécutè-
rent les draperies, sans leur donner aucun mouve-
ment; ceux qui imaginèrent de figurer les plis que
font faire aux draperies la situation des membres,
les mouvemens du corps, l'effet de la course et du
vent, les représentèrent d'abord longs, ondulés, uni-
formes, et enfin avec une rudesse qu'on a regardée
d'abord comme particulière au style Etrusque, mais
qui, comme on le sait aujourd'hui, est le caractère
de l'ancien style Grec : on en trouve des exemples
dans les bas-reliefs du musée Capitolin et de la villa
Albani. Ce magnifique bas-relief nous fait voir
comment les Grecs ont abandonné cette manière
trop dure, et ont porté l'art des draperies à sa per-
fection, ainsi qu'on le remarque sur plusieurs vases
peints, et sur les monumens de la sculpture Grecque.
Personne ensuite n'a surpassé les Grecs dans l'art
des draperies : ils ont excellé principalement dans
celles des femmes ; mais ce beau bas-relief prouve
qu'ils ne drapoient pas moins habilement les figures
d'hommes. Les Romains ornoient leurs figures de
draperies assez belles, mais trop amples et trop
lourdes, et qui étoient bien loin de réunir la grâce
 
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