Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Epictetus
Manuel D'Épictete, Et Extrait De Ses Autres Ouvrages — Dresde, 1799 [VD18 13767356]

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.31281#0107
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
H7

pourra me condamner. Mets-toi bien rlans la
tête que la peine n’est jatnais qu’où est le pe'-
ché. II est irnpoïïible que ces deux choses
soient séparées. Ne te regarde donc point
conime malheureux. Qui fut le plus tnalheu-
reux, à ton avis, de Socrate, ou de ceux qui
le condarnnerent ? Le danger n’est donc point
pour toi; il est tout entier pour tes juges: car
tu ue peux jamais mourir coupable, et ils peu-
vent faire mourir un innocent.

56.

Comme la me'decine ordonne de chauger
d’air à ceux qui ont des maladies chroniques,
la Philosophie l’ordonne de méme à ceux qui
ont des habitudes invétére'es, que les iieux où
elles sont nées ne peuvent que fortifîer.

37-

Comment ne ferions-nous pas de faux ju-
gernens? C’est ce qu’on nous enseigne dès no-
tre enfance. Notre nourrice qui nous fait
marcher, si nous venons à heurter contre une
pierre et à crier, au-lieu de nous gronder, elle
se met à battre la pierre. Eh! mon Dieu, qu’a
fait cette pauvre pierre? étoit-ce à elle à devi-
ner que nous la heurterions, et à changer de
place? Quand nous sornmes grands, si, lors-
que nous venons du bain, nous ne trouvons
pas notre souperprét, nous nous emportons,
nous tempêtons, et notre pédagogue, au-lieu
de réprimer cette fougue, se met à gronder
aulïïde son côté, et à battre méme le cuisinier.
Mon ami, t’a-t-on pris pour étre le pédagogue
du cuisinier, et non pas celui de l’enfant?Mo-
dère donc tes emportemens, et corrige les im-
patiences de ton disciple. Quand nous soin-

G iij
 
Annotationen