iai
( 44-
On t’a condamné à l’exil. Y a-t-il tin lieu
au-delà du monde oi'i l’on puiise m’envoyer?
Et partout où j’irai, n’y trouverai-je pas un
ciel, un soleil, une lune, deS etoiles? N’y au-
rai-je pas des songes, des augures? Ne pour-
rai-je pas y entretenir un comrnerce aveG
Dieu?
45-
Un insolent demanda un jour a Diogene:
jEs-bu ce Diogène qùicroib qu’il iiy a poiutde
JDieux? Je juis ûiogène, lui repondit-il; et
je crois Ji bien qiiil y a des IDieux, que je
Juis br 'es-pei juade qiiiis be haijjeub.
46.
Si tu considères bien les grandes ■ vues du
véritable Philosophe et les lumières de son
esprit, tu le trouveras bic-n clairvoyant. Ar-
gus Iui-niême auprès delui, avec tous sesyeux,
ne te paroitra qu’un aveugle.
47-
L’école du Philosophe est comme la bouti-
que du Médecin. On n’y va point pour avoir
du plaisir, mais pour y sentir uné douleur sa.-
lutaire. L’un a une épaule dérnise, l’autreun
abscès; celui-là y porte une sistule, celui-ciune
plaie à la tête. Le plaiilr les guérira-t-il?
4».
Dieu a cree tous ies hommes afin qu’ils
soient heureux, ils ne sont malheureux que
par lcur faute.
49-
Ton ami, ton fils esl parti ; il t'a quitte', et
tu pleures? Ne savois-tu pas que l’homme est
G v