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LIVRE D'OR DE L'EXPOSITION

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cédé en quantités innombrables. Rien de plus facile que
de mettre le cylindre enregistreur dans une boîte et d'ex-
pédier.
Ses applications sont déjà très nombreuses et devien-
dront infinies.
I) peut servir de sténographes parfaits. It peut rempla
cer la copie d'imprimerie, et dicter directement au com-
positeur. Il peut servir à l'enregistrement des discours
importants, à faire répéter les rôles aux acteurs pour cor-
riger l'articulation et la prononciation, à conserver la voix
des personnes chères, etc. ; enfin à la PYcp/mooi/rop/MC, ou
transmission à distance, suivie d'inscription phonographi-
que. D'ailleurs tantqu'Edison sera là, attendons-nous tou-
jours aux plus merveilleuses découvertes.
S. PA VI ÈRE.

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Spéciaiement recommandé pour ses qualités rafraîchissantes, sanitaires et antiseptiques
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9, boul. des Capucines, Paris. —96, Strand, Londres.

par un motif central composé d'une grande palette, de
pinceaux et entouré de lauriers.
Que nos aquarellistes aient voulu rappeler leurs succès
par ces lauriers — le mot ne rime plus seulement avec
guerriers — c'est fort bien, mais je crois qu'ils auraient
mieux fait de les mettre à la portée de tout le monde, en
supprimant le tourniquet placé à la porte de leur exposi-
tion et qui n'a pas dû laisser passer des masses de visiteurs,
même à cinquante centimes.
Payer pour voir des aquarelles c'est dur, quand tout à
côté on peut voir des milliers de tableaux — R y a des
aquarelles aussi — pour rien.
Je sais bien qu'on y attrape des torticolis, mais le tor-
ticolis est un souvenir de l'Exposition, presque obligatoire
pour les visiteurs qui n'ont pas le temps de digérer leur
admiration, en voyant peu de choses à la fois.
JUSTIN C.ARDIER.
LES BEAUX-ARTS A L'EXPOSITION
SECTION DES ÉTATS-UNIS
111

PAVILLON DES AQUABELL1STES


UTANT le Pavillon des Pastellis-
tes est élégant, pimpant, déluré,
autant le Pavillon des Aquarel-
listes est lourd, prétentieux et
maussade.
Et il le parait d'autant plus
qu'il est voisin de celui-ci et peu
éloigné du Pavillon de Monaco,
qui est très élégant et d'aspect
fort gai.
On se demande comment des
aquarellistes de talent et de goût
— car nos aquarellistes sont loin
d'être les premiers venus, — ont pu accepter le plan d'un
édifice pareil, pour abriter leurs œuvres.
Mais voilà! ils n'ont pas dû être consultés; c'est l'ad-
ministration de la société qui doit être coupable; peut-être
même ne faut-il pas du tout s'en prendre à l'architecte, qui
a fait ce qu'on lui demandait, et c'est pour cela que je ne
le nommerai pas.
En tout cas, il a fait une chose fort laide, quia plus l'air
d'une halle aux grains, pour une sous-préfecture de troi-
sième ordre, que d'un pavillon d'Exposition.
C'est une grange, ou, pour mieux dire, ce sont deux
granges, édifiées bout à bout et reliées entre elles par un
massif quadrangulaire en avant-corps, coiffé d'un dôme peu
élevé et par cela même très lourd.
C'est dans la façade de cet avant-corps que s'ouvre le
portique, sous un arc en plein cintre, qui monte jusqu'à
la hauteur de l'étage et qui est encadré en carré, d'une
lourde guirlande d'ornements, interrompue en son milieu

E dois commencer par réparer
" un oubli; en parlant dans mon
dernier article des tableaux
d 'histoire, assez rares dans l'Ex-
position américaine, je n'ai
rien dit du DorP/ deM. Dodge,
qui se recommande pourtant
par de sérieuses qualités et
surtout par l'entente de la com-
position, qualité toute fran-
çaise du reste, car presque tous
nos artistes composent bien.
Cela tient à ce que je ne l'avais pas vu, placé comme il
est en haut de l'escalier, que l'on ne prend pas indispensa-
blement pour pénétrer dans les galeries.
Je me demandais l'autre jour pourquoi le grand tableau
de M. Story n'avait pas trouvé place dans les salles. Je me
l'explique maintenant, c'est qu'on voulait exposer l'histoire
sur le carré.
C'est une idée comme une autre, et qui indique suffisam-
ment qu'il n'y avait pas de peintre d'histoire dans le jury
de la section, mais, revenons aux peintres de marines ou
de paysages maritimes.
Un vrai mariniste, c'est M. Eugène Vail, un jeune qui
débute bien. Cependant il ne peint pas la mer pour la mer,
mais pour mettre quelque chose dessus.
Et naturellement ce quelque chose est un bateau.
Dans Porc ô r:rcr, qui valut à l'artiste une troisième
médaille au Salon de 1888, ce bateau dont on ne voit que
l'arrière, est monté par trois robustes pêcheurs.
Dans S%r P/. Tourne, le bateau qui n'est qu'un tout petit
canot, est monté par trois enfants, seulement la scène a
beau se passer à Londres, ces enfants-là ne sont pas plus
anglaisque lepeintre n'est américain,ilssont de Saint-Malo
comme lui.
 
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