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L’EXPOSITION DE PARIS
Y Union de Lublin, qui lui valut la croix
de la Légion d’honneu r au Salon de 18 70, et
le Baptême de la cloche Sigismond (Salon
de 1875). Il ne nous reste plus guère,
cela fait, que quelques scènes de genre à
signaler, telles que la Gare deM. Cari Kar-
gen, Y Enterrement de M. Kurzbauer, un
portrait équestre du Général Landon[\759),
de M. L’Allemand,
les animaux deM. van
Thoren, les paysages
de M. Eugène Jettel,
de M11* Blau, etc.; —
peu de chose, mais
quelque chose.
H. Gamilly.
(A suivre.)
PETITE CHRONIQUE
Le congrès littéraire
international, dont nous
n’avons pas cru devoir
suivre assidûment les
travaux , intéressants
seulement pour une très-
faible partie de nos lec-
teurs, a, dans sa séance
de clôture, constitué le
comité de la Société in-
ternationale des gens de
lettres. Ont été désignés
pour faire partie du co-
mité d’honneur :
MM. Victor Hugo,
président; Ed. About,
Tourguéneff, Mendès -
Léal, Torrès - Caïcedo,
E. Castelar, Mauro-
Macchi, de Laveleye,
Jules Simon, baron
Taylor, Silveira, Mar-
tins, Emmanuel Gonza-
les, Jenkins et Hard-
mann.
Le comité exécutif
sera composé de 45 mem-
bres, 30 étrangers et
15 français dont voici les noms : MM. P. Zac-
cone, H. Malot, Ratisbonne, Dentu, Hachette,
Àudebrand, Lermina, Celliez, Joliet, La Pom-
ruoraye, Cortambert, F. Thomas, Pagès, L. Fi-
guier, Larnaude.
Un projet excellent, et qui semble décidément
prendre corps, est celui qui consisterait àtrans-
lormer en musée permanent des Eaux et Forêts,
après l’Exposition, les pavillons affectés à ce
service au Trocadéro, dans lesquels on réunirait
aux objets qui y sont exposés ceux de la salle
sylvicole du Champ-de-Mars. On compléterait
ces séries à l’aide des spécimens de bois de toutes
essences, et des modèles d’exploitation de tous
genres, qu’on obtiendrait par voies d’échanges
ou de dons des commissions étrangères et des
particuliers.
Dans la galerie des productions forestières, on
remarque deux magnifiques chênes-lièges qui se
dressent à une grande hauteur. L’écorcé seule
existe. 11 y a là de quoi faire quelques bouchons.
Voici les prix qu’ont été payés divers objets
à la fin de l’Exposition. Le montant de ces billets
serait destiné à acheter des produits exposés par
l’industrie et parles beaux-arts à l’Exposition,
produits qui seraient répartis par la voie du ti-
rage au sort entre les porteurs de billets. Ces
billets seraient fabriqués par les soins du minis-
tère des finances, sur le modèle des tickets.
A chaque porte des salons étrangers de la ga-
lerie des beaux-arts est accrochée une pan-
carte en interdisant l’ac-
cès aux fauteuils rou-
lants. La mesure est
excellente ; aussi se gar-
de-t-on bien de l’imiter
dans la section fran-
çaise.
Le fauteuil roulant
est très-agréable, sans
aucun doute, pour celui
qui s’y prélasse; il l’est
beaucoup moins pour
celui qui, absorbé par
la contemplation d’une
œuvre d’art, le reçoit
dans les jambes. Pour-
quoi le laisse-t-on cir-
culer dans ces galeries
encombrées et pas dans
celles qui n’ont aucune
chance de l’être jamais?
Remarquez qu’il n’y
a pas à craindre d’indis-
poser l’amateur le
moins intéressant. Ja-
mais amateur de ta-
bleaux ne s’avisera de
se faire ainsi brouetter
dans une galerie, hors
de portée.
On comprendrait en-
fin qu’on reculât de-
vant une initiative à
prendre ; mais il ne
s’agit que d’un bon
exemple à suivre. — Et
vous verrez qu’on ne le
suivra pas.
C’est dans les envi-
rons de Paris qu’il sera
procédé à l’essai des
machines agricoles qui
figurent à l’Exposition.
Le directeur des sections d’agriculture et d’hor-
ticulture, sur l’avis des comités d’admission et
de commissions spéciales, désignera les ma-
chines qui pourront prendre part au concours.
Chaque exposant devra se pourvoir à ses frais
et à sa guise du personnel, des attelages, du
combustible et de3 autres moyens nécessaires
aux frais de transport et au fonctionnement des
machines.
L’emplacement sur lequel chaque machine
devra manœuvrer sera désigné par voie de ti-
rage au sort.
Inigo Small.
La vente de l’EXPOSITION DE PARIS. —
Le Journal se trouve en vente chez tous les
Libraires de Paris et des départements, ainsi
que chez les vendeurs de l’Exposition au
Champ-de-Mars et au Trocadéro. Les abon-
nements doivent être adressés à l’éditeur
G. Decaux, 7, rue du Croissant.
Le gérant : A. Bitard.
Sceaux. — lmp. Crarairi et Fils.
de la section japonaise, par des amateurs dont
les noms sont inscrits, pour la peine, sur les
cartes roses de la section :
Un paravent, 60,000 fr. ; un vase en bronze
d’une délicatesse exquise de détails, avec anses
forméesdebranchesd’arbresfeuillées, 10,000fr. ;
petit cabinet tournant en laque, 10,000 fr. ; ca-
binet en laque dorée, 9,000 fr. ; bahut, 6,500 fr. ;
divers vases, 5,000 fr. ; cloisonnés, 10,000 fr. ;
CONCOURS DES ANIMAUX VIVANTS. — Vacue de race limousine.
candélabres ayant la forme d’oiseaux imaginai-
res, montés sur des tortues, 7,500 fr. ; écrans,
2,500 et 3,000 fr ; grands vases en porcelaine,
2,000 fr.
Puis, à des prix inférieurs, une quantité de
vases, cannes, potiches, coffrets, plats, cabarets,
assiettes, théières, guéridons, tableaux, plaquet-
tes, cuvettes, groupes, flambeaux, etc.
On remarque dans la section anglaise une jo-
lie statuette de Mercure, debout sur un rocher
d’où s’échappe un ruisseau du métal auquel, in-
volontairement sans doute, le dieu du commerce
et de l’industrie a donné son nom. Ce flot de mer-
cure, courant de rocher en rocher pour aller se |
perdre (pas tout à fait) dans un bassin, produit
un effet étrange, de sorte que ce petit Mercure
allégorique est la pièce curieuse de la section an-
glaise.
M. le ministre de l’agriculture et du commerce
a décidé, suivant approbation du conseil des mi-
nistres, qu’une vaste loterie, comprenant deux
millions de billets à 50 centimes, serait organisée
L’EXPOSITION DE PARIS
Y Union de Lublin, qui lui valut la croix
de la Légion d’honneu r au Salon de 18 70, et
le Baptême de la cloche Sigismond (Salon
de 1875). Il ne nous reste plus guère,
cela fait, que quelques scènes de genre à
signaler, telles que la Gare deM. Cari Kar-
gen, Y Enterrement de M. Kurzbauer, un
portrait équestre du Général Landon[\759),
de M. L’Allemand,
les animaux deM. van
Thoren, les paysages
de M. Eugène Jettel,
de M11* Blau, etc.; —
peu de chose, mais
quelque chose.
H. Gamilly.
(A suivre.)
PETITE CHRONIQUE
Le congrès littéraire
international, dont nous
n’avons pas cru devoir
suivre assidûment les
travaux , intéressants
seulement pour une très-
faible partie de nos lec-
teurs, a, dans sa séance
de clôture, constitué le
comité de la Société in-
ternationale des gens de
lettres. Ont été désignés
pour faire partie du co-
mité d’honneur :
MM. Victor Hugo,
président; Ed. About,
Tourguéneff, Mendès -
Léal, Torrès - Caïcedo,
E. Castelar, Mauro-
Macchi, de Laveleye,
Jules Simon, baron
Taylor, Silveira, Mar-
tins, Emmanuel Gonza-
les, Jenkins et Hard-
mann.
Le comité exécutif
sera composé de 45 mem-
bres, 30 étrangers et
15 français dont voici les noms : MM. P. Zac-
cone, H. Malot, Ratisbonne, Dentu, Hachette,
Àudebrand, Lermina, Celliez, Joliet, La Pom-
ruoraye, Cortambert, F. Thomas, Pagès, L. Fi-
guier, Larnaude.
Un projet excellent, et qui semble décidément
prendre corps, est celui qui consisterait àtrans-
lormer en musée permanent des Eaux et Forêts,
après l’Exposition, les pavillons affectés à ce
service au Trocadéro, dans lesquels on réunirait
aux objets qui y sont exposés ceux de la salle
sylvicole du Champ-de-Mars. On compléterait
ces séries à l’aide des spécimens de bois de toutes
essences, et des modèles d’exploitation de tous
genres, qu’on obtiendrait par voies d’échanges
ou de dons des commissions étrangères et des
particuliers.
Dans la galerie des productions forestières, on
remarque deux magnifiques chênes-lièges qui se
dressent à une grande hauteur. L’écorcé seule
existe. 11 y a là de quoi faire quelques bouchons.
Voici les prix qu’ont été payés divers objets
à la fin de l’Exposition. Le montant de ces billets
serait destiné à acheter des produits exposés par
l’industrie et parles beaux-arts à l’Exposition,
produits qui seraient répartis par la voie du ti-
rage au sort entre les porteurs de billets. Ces
billets seraient fabriqués par les soins du minis-
tère des finances, sur le modèle des tickets.
A chaque porte des salons étrangers de la ga-
lerie des beaux-arts est accrochée une pan-
carte en interdisant l’ac-
cès aux fauteuils rou-
lants. La mesure est
excellente ; aussi se gar-
de-t-on bien de l’imiter
dans la section fran-
çaise.
Le fauteuil roulant
est très-agréable, sans
aucun doute, pour celui
qui s’y prélasse; il l’est
beaucoup moins pour
celui qui, absorbé par
la contemplation d’une
œuvre d’art, le reçoit
dans les jambes. Pour-
quoi le laisse-t-on cir-
culer dans ces galeries
encombrées et pas dans
celles qui n’ont aucune
chance de l’être jamais?
Remarquez qu’il n’y
a pas à craindre d’indis-
poser l’amateur le
moins intéressant. Ja-
mais amateur de ta-
bleaux ne s’avisera de
se faire ainsi brouetter
dans une galerie, hors
de portée.
On comprendrait en-
fin qu’on reculât de-
vant une initiative à
prendre ; mais il ne
s’agit que d’un bon
exemple à suivre. — Et
vous verrez qu’on ne le
suivra pas.
C’est dans les envi-
rons de Paris qu’il sera
procédé à l’essai des
machines agricoles qui
figurent à l’Exposition.
Le directeur des sections d’agriculture et d’hor-
ticulture, sur l’avis des comités d’admission et
de commissions spéciales, désignera les ma-
chines qui pourront prendre part au concours.
Chaque exposant devra se pourvoir à ses frais
et à sa guise du personnel, des attelages, du
combustible et de3 autres moyens nécessaires
aux frais de transport et au fonctionnement des
machines.
L’emplacement sur lequel chaque machine
devra manœuvrer sera désigné par voie de ti-
rage au sort.
Inigo Small.
La vente de l’EXPOSITION DE PARIS. —
Le Journal se trouve en vente chez tous les
Libraires de Paris et des départements, ainsi
que chez les vendeurs de l’Exposition au
Champ-de-Mars et au Trocadéro. Les abon-
nements doivent être adressés à l’éditeur
G. Decaux, 7, rue du Croissant.
Le gérant : A. Bitard.
Sceaux. — lmp. Crarairi et Fils.
de la section japonaise, par des amateurs dont
les noms sont inscrits, pour la peine, sur les
cartes roses de la section :
Un paravent, 60,000 fr. ; un vase en bronze
d’une délicatesse exquise de détails, avec anses
forméesdebranchesd’arbresfeuillées, 10,000fr. ;
petit cabinet tournant en laque, 10,000 fr. ; ca-
binet en laque dorée, 9,000 fr. ; bahut, 6,500 fr. ;
divers vases, 5,000 fr. ; cloisonnés, 10,000 fr. ;
CONCOURS DES ANIMAUX VIVANTS. — Vacue de race limousine.
candélabres ayant la forme d’oiseaux imaginai-
res, montés sur des tortues, 7,500 fr. ; écrans,
2,500 et 3,000 fr ; grands vases en porcelaine,
2,000 fr.
Puis, à des prix inférieurs, une quantité de
vases, cannes, potiches, coffrets, plats, cabarets,
assiettes, théières, guéridons, tableaux, plaquet-
tes, cuvettes, groupes, flambeaux, etc.
On remarque dans la section anglaise une jo-
lie statuette de Mercure, debout sur un rocher
d’où s’échappe un ruisseau du métal auquel, in-
volontairement sans doute, le dieu du commerce
et de l’industrie a donné son nom. Ce flot de mer-
cure, courant de rocher en rocher pour aller se |
perdre (pas tout à fait) dans un bassin, produit
un effet étrange, de sorte que ce petit Mercure
allégorique est la pièce curieuse de la section an-
glaise.
M. le ministre de l’agriculture et du commerce
a décidé, suivant approbation du conseil des mi-
nistres, qu’une vaste loterie, comprenant deux
millions de billets à 50 centimes, serait organisée