L’EXPOSITION DE PARIS
JOURNAL HEBDOMADAIRE
Prix du numéro : 50 centimes
Abonnements. — Paris et départements : 20 francs
Rédacteur en chef : Adolphe BITARD
N» 35.
BUREAUX
7, RUE DU CROISSANT, PARIS
Prix du numéro : 50 oentimes.
LA PUBLICATION SERA COMPLÈTE EN 40 NUMÉROS
Adresser les mandats à Vordre de l'administrateur.
LE PAVILLON AGRICOLE DE L’ESPAGNE
Le pavillon que le commissaire géné-
ral de la section espagnole, M. Emilio de
Santos, a eu l’heureuse idée d’élever dans
le parc du Champ-de-Mars, se trouve dans
cette partie du parc qui s’étend de la porte
de Grenelle au pont d’Iéna tout près du
pavillon de la principauté de Monaco et
devant l’exposition particulière de la So-
ciété de secours aux blessés. Construit et
aménagé sous la direction de M. Albert
de Quintana, qui en a voulu faire une pe-
tite merveille et y a pleinement réussi, le
pavillon espagnol n’a été ouvert qu’assez
tard au public (il a été inauguré le
21 juin), lequel s’est rattrapé comme
il a pu en y faisant des visites réitérées
dont il répandait ensuite dans son propre
sein la relation enthousiaste.
DU PAVILLON AGRICOLE ESPAGNOL DANS LE PARC
Dans une galerie extérieure sont ex-
posés divers objets ressortissant plus ou
moins à l’agriculture, des travaux de
sparterie, des cordages, des échantillons
des produits forestiers, et surtout des
échantillons nombreux des minerais di-
vers dont le ‘pays est si riche encore,
bien que l’exploitation laisse à désirer.
Mais le visiteur s’arrête peu dans cette ga-
lerie. Les bois, les cordages, les minéraux,
cela se voit un peu partout ; mais on lui a
parlé des merveilles de l’intérieur, et il a
hâte d’en jouir pour en rendre témoignage
à l’occasion.
L’intérieur du pavillon est divisé, non
pas précisément en deux salles, mais en
deux parties distinctes. Dans la première
sont exposés les produits miniers et sur-
tout agricoles proprement dits, toutes ces
richesses d’un sol qui ne demanderait
qu’à être mieux travaillé pour devenir un
des plus fertiles du monde. Les céréales
et l’olivier y poussent presque sans le
secours de l’homme. Amandes, bois de
réglisse, drogueries et mille autres pro-
duits nous viennent aussi de la péninsule
ibérique. Tous ces produits de l’Espagne,
et ceux de ses colonies aussi, produits de la
Catalogne, de l’Andalousie, de TExtrema-
dura, desiles Baléares ; produits des mines
de San-Juan de las Abadesas ; produits
divers des Canaries, des Philippines, de
Cuba et de Porto-Rico, sont rangés dans
la première partie du pavillon, dans un
ordre parfait pour l’élude des richesses
agricoles de ce pays, et d’une façon pitto-
JOURNAL HEBDOMADAIRE
Prix du numéro : 50 centimes
Abonnements. — Paris et départements : 20 francs
Rédacteur en chef : Adolphe BITARD
N» 35.
BUREAUX
7, RUE DU CROISSANT, PARIS
Prix du numéro : 50 oentimes.
LA PUBLICATION SERA COMPLÈTE EN 40 NUMÉROS
Adresser les mandats à Vordre de l'administrateur.
LE PAVILLON AGRICOLE DE L’ESPAGNE
Le pavillon que le commissaire géné-
ral de la section espagnole, M. Emilio de
Santos, a eu l’heureuse idée d’élever dans
le parc du Champ-de-Mars, se trouve dans
cette partie du parc qui s’étend de la porte
de Grenelle au pont d’Iéna tout près du
pavillon de la principauté de Monaco et
devant l’exposition particulière de la So-
ciété de secours aux blessés. Construit et
aménagé sous la direction de M. Albert
de Quintana, qui en a voulu faire une pe-
tite merveille et y a pleinement réussi, le
pavillon espagnol n’a été ouvert qu’assez
tard au public (il a été inauguré le
21 juin), lequel s’est rattrapé comme
il a pu en y faisant des visites réitérées
dont il répandait ensuite dans son propre
sein la relation enthousiaste.
DU PAVILLON AGRICOLE ESPAGNOL DANS LE PARC
Dans une galerie extérieure sont ex-
posés divers objets ressortissant plus ou
moins à l’agriculture, des travaux de
sparterie, des cordages, des échantillons
des produits forestiers, et surtout des
échantillons nombreux des minerais di-
vers dont le ‘pays est si riche encore,
bien que l’exploitation laisse à désirer.
Mais le visiteur s’arrête peu dans cette ga-
lerie. Les bois, les cordages, les minéraux,
cela se voit un peu partout ; mais on lui a
parlé des merveilles de l’intérieur, et il a
hâte d’en jouir pour en rendre témoignage
à l’occasion.
L’intérieur du pavillon est divisé, non
pas précisément en deux salles, mais en
deux parties distinctes. Dans la première
sont exposés les produits miniers et sur-
tout agricoles proprement dits, toutes ces
richesses d’un sol qui ne demanderait
qu’à être mieux travaillé pour devenir un
des plus fertiles du monde. Les céréales
et l’olivier y poussent presque sans le
secours de l’homme. Amandes, bois de
réglisse, drogueries et mille autres pro-
duits nous viennent aussi de la péninsule
ibérique. Tous ces produits de l’Espagne,
et ceux de ses colonies aussi, produits de la
Catalogne, de l’Andalousie, de TExtrema-
dura, desiles Baléares ; produits des mines
de San-Juan de las Abadesas ; produits
divers des Canaries, des Philippines, de
Cuba et de Porto-Rico, sont rangés dans
la première partie du pavillon, dans un
ordre parfait pour l’élude des richesses
agricoles de ce pays, et d’une façon pitto-