CHAPITRE 111.
LE SYNOECISMIi.
(464-459).
On ne sait dans quelle mesure les Mantinéens participèrent
aux campagnes des Péloponnésiens entre 479 et 431. S'ils suivi-
rent leurs mailies. ce tut sans doute à contre-cœur, avec le
secret désir de s'émanciper pour ne plus suivre que leur propre
inspiration el leurs sympathies. Ils en trouvèrent enfin l'occa-
sion, quelques années après les guerres médiques. Ils cessèrent
des lors de figurer comme comparses dans le drame qui se
jouai! autour d'eux et purent aspirer aux premiers rôles. Les
événements, qui donnèrent à leur puissance une assiette solide
el des garanties sérieuses à leur autonomie, ouvrent une ère
nouvelle dans l'histoire de cette cité. Ils se résument en un
mot : le synœcisme.
essynœcismes Les Grecs désignaient d'ordinaire par ce terme le passage de
en générai, la vie x<o[*,7|8dv ou xzxà or^o'j; à la vie urbaine, le groupement
des bourgs ouverts en une agglomération dans une vaste
enceinte tortillée. C'était la centralisation politique, religieuse et
matérielle de toutes les forces d'un État. Les communes rurales
jusqu'alors disséminées autour de la tttoàiç émigraient eu un
point choisi du territoire, généralement s'absorbaient dans la
plus importante d'entre elles. En elïet, il y en avait toujours une
que sa situation désignait comme chef-lieu (1) : c'était souvent
le marché situé au carrefour des principales routes. On s'était
habitué à s'y rendre de tous les points de la contrée pour les
échanges et les approvisionnements. Cet endroit devenait peu a
peu le groupe le plus populeux du pays. Parfois la présence d'un
(I) KaJuioftiiXti;
LE SYNOECISMIi.
(464-459).
On ne sait dans quelle mesure les Mantinéens participèrent
aux campagnes des Péloponnésiens entre 479 et 431. S'ils suivi-
rent leurs mailies. ce tut sans doute à contre-cœur, avec le
secret désir de s'émanciper pour ne plus suivre que leur propre
inspiration el leurs sympathies. Ils en trouvèrent enfin l'occa-
sion, quelques années après les guerres médiques. Ils cessèrent
des lors de figurer comme comparses dans le drame qui se
jouai! autour d'eux et purent aspirer aux premiers rôles. Les
événements, qui donnèrent à leur puissance une assiette solide
el des garanties sérieuses à leur autonomie, ouvrent une ère
nouvelle dans l'histoire de cette cité. Ils se résument en un
mot : le synœcisme.
essynœcismes Les Grecs désignaient d'ordinaire par ce terme le passage de
en générai, la vie x<o[*,7|8dv ou xzxà or^o'j; à la vie urbaine, le groupement
des bourgs ouverts en une agglomération dans une vaste
enceinte tortillée. C'était la centralisation politique, religieuse et
matérielle de toutes les forces d'un État. Les communes rurales
jusqu'alors disséminées autour de la tttoàiç émigraient eu un
point choisi du territoire, généralement s'absorbaient dans la
plus importante d'entre elles. En elïet, il y en avait toujours une
que sa situation désignait comme chef-lieu (1) : c'était souvent
le marché situé au carrefour des principales routes. On s'était
habitué à s'y rendre de tous les points de la contrée pour les
échanges et les approvisionnements. Cet endroit devenait peu a
peu le groupe le plus populeux du pays. Parfois la présence d'un
(I) KaJuioftiiXti;