Cette légèreté et cette ténuité de parois n’ont leur analogie que dans les vases de Sotadès et d’Hégésiboulos
décrits au catalogue de la collection van Branteghem (No. 159—167), et qui viennent de la même trouvaille, faite
à Athènes en 1890. Du reste, la poterie aux parois fînes et minces était pour les anciens déjà un sujet d’étonnement.
Erythris in templo, dit Pline 35, 161, hodieque ostenduntur amphorae duae propter tenuitatem
consecratae discipuli magistrique certamine, uter tenuiorem humum duceret.
Le revers est enduit d’un vernis brun, et des filets noirs décorent le pied et les bords de l’orifice. Le
dessous des anses est peint en noir, et sur chacune d’elles s’élève un bouton conique, rouge, enjolivé de secteurs noirs.
Diam., 156 millim. Haut., 57 millim.
Planche XIII
TÊTE DE BRONZE
Tête imberbe (d’Apollon) en fonte pleine, ayant fait partie d’une statue de demie grandeur nature. C’est un
ouvrage grec, à peu près de la même époque que les frontons d’Egine. Les yeux sont façonnés en amandes et
posés presque obliquement; leurs contours, aussi bien que les arcades sourcilières, ont un relief de forte saillie. La
bouche est petite, le menton assez développé, le front bas, encore raccourci par les longues mèches bouclées qui le
surplombent et ne s’écartent un peu qu’au milieu. I.es cheveux, ceints d’un strophium, se dirigent de l’épi vers le
front, toujours ondulés et s’allongeant à mesure qu’ils se rapprochent des oreilles. Sur la nuque s’arrondit un chignon
enroulé, une espèce de bourrelet très gros, qui se relève derrière les oreilles, en s’amincissant. Les ondulations des
cheveux sont marquées au moyen de stries, et, de distance en distance, il y a une strie plus profonde que les autres.
Nous connaissons des têtes chypriotes, en terre peinte, qui ont pu servir de prototype à celle-ci, pour le visage,
non pour la coiffure, un peu féminine. Mais les éléments nécessaires pour déterminer l’origine du bronze nous manquent.
M. Furtwângler (50 tes Winckelmannsprogramm, p. 126) attribue les ouvrages de ce genre à l’école d’Argos,
prématurément, car la figurine qu’il publie pour soutenir sa thèse, et d’autres qu’il cite comme venant de l’Argolide,
viennent, en réalité, de fouilles clandestines faites à Olympie après le départ de la mission allemande. Une inscription
gravée sur un rebord de vase et trouvée avec ces figurines (Rôinische Mitteilungen IV, 171) le prouve
jusqu’à l’évidence. On y lit: . . . \avs\0exs Al Kqovlovl Fatua ....
Cuivre jaune, patine verte. — Lésion sur le haut du crâne et quelques entailles sur le col. — Haut., 15 centim. (la
tête sans le col, 11 centim.)
Planche XIV
VASE D E BRONZE
On ne verra pas souvent une chytra de bronze étrusque de cette dimension et de cette beauté. Elle doit
remonter au V e siècle; sa forme, ce corps pansu, ce large goulot tréflé, cette anse surélevée, puis le médaillon ((ui
amortit le bas de l’anse, sont de style archaïque. Toute la surface du vase est couverte d’ornements en relief, d’un
goût exquis et d’une finesse de travail digne d’un orfèvre. Une large bande de palmettes et de spirales règne au
milieu de la panse, entre deux rangs de godrons allongés, dont l’un, le rang inférieur, s’appuie sur une frise de
feuillage. Le rebord de l’orifice est ciselé; la base du pied et les contours de l’anse, avec sa nervure, ont pour
décor des lignes perlées. Quant au médaillon, il représente une déesse courant vers la gauche, en déployant ses ailes.
Le bras droit sur la hanche, la main g. retroussant le chiton, la tête tournée en arrière, elle remplit tout le champ
du disque. La ciselure est d’une délicatesse telle cpi’on distingue jusqu’à la bandelette qui entoure les cheveux
de la figurine.
Trouvé en 1891.
Patine vert foncé, luisante. — Haut., 24 centim.
décrits au catalogue de la collection van Branteghem (No. 159—167), et qui viennent de la même trouvaille, faite
à Athènes en 1890. Du reste, la poterie aux parois fînes et minces était pour les anciens déjà un sujet d’étonnement.
Erythris in templo, dit Pline 35, 161, hodieque ostenduntur amphorae duae propter tenuitatem
consecratae discipuli magistrique certamine, uter tenuiorem humum duceret.
Le revers est enduit d’un vernis brun, et des filets noirs décorent le pied et les bords de l’orifice. Le
dessous des anses est peint en noir, et sur chacune d’elles s’élève un bouton conique, rouge, enjolivé de secteurs noirs.
Diam., 156 millim. Haut., 57 millim.
Planche XIII
TÊTE DE BRONZE
Tête imberbe (d’Apollon) en fonte pleine, ayant fait partie d’une statue de demie grandeur nature. C’est un
ouvrage grec, à peu près de la même époque que les frontons d’Egine. Les yeux sont façonnés en amandes et
posés presque obliquement; leurs contours, aussi bien que les arcades sourcilières, ont un relief de forte saillie. La
bouche est petite, le menton assez développé, le front bas, encore raccourci par les longues mèches bouclées qui le
surplombent et ne s’écartent un peu qu’au milieu. I.es cheveux, ceints d’un strophium, se dirigent de l’épi vers le
front, toujours ondulés et s’allongeant à mesure qu’ils se rapprochent des oreilles. Sur la nuque s’arrondit un chignon
enroulé, une espèce de bourrelet très gros, qui se relève derrière les oreilles, en s’amincissant. Les ondulations des
cheveux sont marquées au moyen de stries, et, de distance en distance, il y a une strie plus profonde que les autres.
Nous connaissons des têtes chypriotes, en terre peinte, qui ont pu servir de prototype à celle-ci, pour le visage,
non pour la coiffure, un peu féminine. Mais les éléments nécessaires pour déterminer l’origine du bronze nous manquent.
M. Furtwângler (50 tes Winckelmannsprogramm, p. 126) attribue les ouvrages de ce genre à l’école d’Argos,
prématurément, car la figurine qu’il publie pour soutenir sa thèse, et d’autres qu’il cite comme venant de l’Argolide,
viennent, en réalité, de fouilles clandestines faites à Olympie après le départ de la mission allemande. Une inscription
gravée sur un rebord de vase et trouvée avec ces figurines (Rôinische Mitteilungen IV, 171) le prouve
jusqu’à l’évidence. On y lit: . . . \avs\0exs Al Kqovlovl Fatua ....
Cuivre jaune, patine verte. — Lésion sur le haut du crâne et quelques entailles sur le col. — Haut., 15 centim. (la
tête sans le col, 11 centim.)
Planche XIV
VASE D E BRONZE
On ne verra pas souvent une chytra de bronze étrusque de cette dimension et de cette beauté. Elle doit
remonter au V e siècle; sa forme, ce corps pansu, ce large goulot tréflé, cette anse surélevée, puis le médaillon ((ui
amortit le bas de l’anse, sont de style archaïque. Toute la surface du vase est couverte d’ornements en relief, d’un
goût exquis et d’une finesse de travail digne d’un orfèvre. Une large bande de palmettes et de spirales règne au
milieu de la panse, entre deux rangs de godrons allongés, dont l’un, le rang inférieur, s’appuie sur une frise de
feuillage. Le rebord de l’orifice est ciselé; la base du pied et les contours de l’anse, avec sa nervure, ont pour
décor des lignes perlées. Quant au médaillon, il représente une déesse courant vers la gauche, en déployant ses ailes.
Le bras droit sur la hanche, la main g. retroussant le chiton, la tête tournée en arrière, elle remplit tout le champ
du disque. La ciselure est d’une délicatesse telle cpi’on distingue jusqu’à la bandelette qui entoure les cheveux
de la figurine.
Trouvé en 1891.
Patine vert foncé, luisante. — Haut., 24 centim.