Planche XV
COUPE EN BRONZE
Coupe à parois légères, ornée, sur sa face interne, de gravures au trait, d’ancien style corinthien. Les
gravures sont exécutées avec une sûreté de main et une patience remarquables.
Au centre, un fleuron géométrique, à six pétales, est inscrit dans un cercle. Les interstices entre les pétales
sont ponctués, à l’exception d’un segment près de la périphérie, segment qui a exactement la forme d’un des pétales
du fleuron. Le cercle a pour bordure un rang de folioles découpées, entre lesquelles se dressent six bustes de
griffons, le bec ouvert. Voir Furtwângler dans Roscher, Lexicon der Mythologie, p. 1764 — 67.
Autour du bord de la coupe se développe, entre deux doubles traits perlés, une frise d’animaux, se dirigeant
vers la gauche. Deux cerfs paissants sont suivis de deux panthères, de deux bouquetins, dont l’un fait comme les
cerfs, puis de deux lions à la langue pendante et de deux sphinx. Près de l’orifice, deux petits trous ont été percés
pour fixer la poignée du vase.
On a trouvé à Olympie un fragment de coupe identique à celle-ci, qui vient de Sovana (Étrurie) et qui
date peut-être du VIII e siècle.
Patine verte rugueuse. — Diam., 24 eentim.
Planche XVI
BAS-RELIEF ARCHAÏQUE EN MARBRE
L’inscription gravée sur ce précieux morceau de sculpture archaïque n’a que deux mots: xoqolç ^coxiaç. Une
femme, appelée Sotias, a consacré le bas-relief, qui représente trois xoqcu ou Nymphes, à je ne sais quelle divinité,
probablement aux Nymphes elles-mêmes. Le verbe àvé&tjxs est sous-entendu; il n’y a pas d’autre interprétation possible.
Les Nymphes sont debout, à droite, sur trois plans différents, mais si près l’une de l’autre que leurs corps
se confondent et qu’il faut une certaine attention pour les distinguer. Sans le vouloir, on pense au triple Géryon
des vases peints. Ce serrement de corps avait sa raison d’être et signifie que les trois jeunes filles sont trois soeurs,
inséparables ; autrement, l’art archaïque ne se serait pas gêné pour juxtaposer trois figures absolument pareilles.
La seule différence qu’on remarque est dans les accessoires, chaque Nymphe tenant à sa main droite un
attribut, comme font les Charites. La première tient un collier (orné de son coulant), la seconde une pomme de
grenade, la troisième une fleur. Sur le bas-relief de Thasos, qui prête à la comparaison, mais qui est d’un art
beaucoup plus avancé, les Nymphes portent aussi des colliers à la main.
Le dessin est d’une raideur toute primitive et qu’on retrouve surtout dans les sculptures archaïques de
Sparte. La phototypie que nous publions permet de l’examiner par le menu. J’appelle l’attention sur la coiffure,
qui est assez originale. Les cheveux sont noués à l’épi et retombent en arrière comme une queue de cheval ou un
cimier de casque. Cette mode n’a son analogie, et encore très affaiblie, que sur de petites monnaies d’argent de
Corinthe, postérieures d’au moins trois siècles à ce bas-relief.
Marbre blanc, trouvé en Grèce. II a une patine jaune foncé; la sculpture a séjourné dans l’eau ou a été
lavée par les eaux d’une fontaine pendant des siècles.
Haut., 27 centim. Larg., 205 millim.
COUPE EN BRONZE
Coupe à parois légères, ornée, sur sa face interne, de gravures au trait, d’ancien style corinthien. Les
gravures sont exécutées avec une sûreté de main et une patience remarquables.
Au centre, un fleuron géométrique, à six pétales, est inscrit dans un cercle. Les interstices entre les pétales
sont ponctués, à l’exception d’un segment près de la périphérie, segment qui a exactement la forme d’un des pétales
du fleuron. Le cercle a pour bordure un rang de folioles découpées, entre lesquelles se dressent six bustes de
griffons, le bec ouvert. Voir Furtwângler dans Roscher, Lexicon der Mythologie, p. 1764 — 67.
Autour du bord de la coupe se développe, entre deux doubles traits perlés, une frise d’animaux, se dirigeant
vers la gauche. Deux cerfs paissants sont suivis de deux panthères, de deux bouquetins, dont l’un fait comme les
cerfs, puis de deux lions à la langue pendante et de deux sphinx. Près de l’orifice, deux petits trous ont été percés
pour fixer la poignée du vase.
On a trouvé à Olympie un fragment de coupe identique à celle-ci, qui vient de Sovana (Étrurie) et qui
date peut-être du VIII e siècle.
Patine verte rugueuse. — Diam., 24 eentim.
Planche XVI
BAS-RELIEF ARCHAÏQUE EN MARBRE
L’inscription gravée sur ce précieux morceau de sculpture archaïque n’a que deux mots: xoqolç ^coxiaç. Une
femme, appelée Sotias, a consacré le bas-relief, qui représente trois xoqcu ou Nymphes, à je ne sais quelle divinité,
probablement aux Nymphes elles-mêmes. Le verbe àvé&tjxs est sous-entendu; il n’y a pas d’autre interprétation possible.
Les Nymphes sont debout, à droite, sur trois plans différents, mais si près l’une de l’autre que leurs corps
se confondent et qu’il faut une certaine attention pour les distinguer. Sans le vouloir, on pense au triple Géryon
des vases peints. Ce serrement de corps avait sa raison d’être et signifie que les trois jeunes filles sont trois soeurs,
inséparables ; autrement, l’art archaïque ne se serait pas gêné pour juxtaposer trois figures absolument pareilles.
La seule différence qu’on remarque est dans les accessoires, chaque Nymphe tenant à sa main droite un
attribut, comme font les Charites. La première tient un collier (orné de son coulant), la seconde une pomme de
grenade, la troisième une fleur. Sur le bas-relief de Thasos, qui prête à la comparaison, mais qui est d’un art
beaucoup plus avancé, les Nymphes portent aussi des colliers à la main.
Le dessin est d’une raideur toute primitive et qu’on retrouve surtout dans les sculptures archaïques de
Sparte. La phototypie que nous publions permet de l’examiner par le menu. J’appelle l’attention sur la coiffure,
qui est assez originale. Les cheveux sont noués à l’épi et retombent en arrière comme une queue de cheval ou un
cimier de casque. Cette mode n’a son analogie, et encore très affaiblie, que sur de petites monnaies d’argent de
Corinthe, postérieures d’au moins trois siècles à ce bas-relief.
Marbre blanc, trouvé en Grèce. II a une patine jaune foncé; la sculpture a séjourné dans l’eau ou a été
lavée par les eaux d’une fontaine pendant des siècles.
Haut., 27 centim. Larg., 205 millim.