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Froehner, Wilhelm
La collection Tyszkiewicz: choix de monuments antiques avec texte explicatif — Munich, 1892

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https://doi.org/10.11588/diglit.31513#0045
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Planche XLI

ARYBALLE À DECOR PL ASTIOUE

Sur les planches 25 et 26, nous avons publié un vase dont les figures, en relief, rappelaient la frise
de Phigalie; ici, c’est aux fresques de Pompéi que nous renvoie le sujet de la décoration, sujet moins sévère,
moins passionné, quoique aussi dramatique.

11 représente, disposée en deux registres, l’aventure de Phrixos et Hellé. Dans le haut, le jeunè Phrixos
est assis de face sur un bélier qui traverse à la nage le détroit de l’Hellespont. La chlamyde soulevée par la
brise, il s’accroche à l’une des cornes du bélier, allongeant le bras droit comme un désespéré. Au-dessous du
bélier, on voit Hellé qui vient de tomber à la mer. Le buste seul émerge des flots, et les bras s’abaissent
comme pour lutter contre le courant. Frère et sœur sont coiffés d’énormes diadèmes qui, dans la pensée de
l’artiste, devaient indiquer le rang ou l’origine divine des personnages. Le diadème de Phrixos est une véri-
table pièce d’orfèvrerie, formée de trois lignes de perles et d’annelets, et se détachant sur un grand croissant
peint en bleu. Hellé porte un collier à pendeloques.

Le groupe a pour base un calice de fleur ; des rinceaux et des rosaces en pastillage doré l’entourent
de tous les côtés.

Trouvé dans l’Attique.

Haut., 14 centim — Le bélier et le feuillage de la base sont coloriés en bleu; traces de couleur rose sur les fonds. Au
revers, un groupe de palmettes et de rinceaux peints (rouge sur noir).

Planche XLII

PATÈRE EN TERRE CUITE

Un groupe en haut-relief, de très beau style et d’un modelé superbe, décore le fond de cette patère,
qui n’a pas plus de profondeur qu’une de nos assiettes. On y voit un Satyre adolescent, assis en plein air, sur
un rocher, en face d’une jeune fille qui semble sortir du bain. II a déposé sa houlette et, le bras tendu vers
la baigneuse, il veut l’attirer à lui. Tremblante, les genoux ployés, elle cherche à résister et à se couvrir de
son manteau. Derrière le groupe, un cippe est chargé d’une aiguière et paré d’une bandelette.

A première vue, le sujet a peu d’intérêt, mais il n’est pas défendu d’y chercher un sens moins banal.
En effet, je crois que l’artiste a voulu représenter une scène mythologique tout autre que la rencontre d’un
Satyre et d’une nymphe; il a pensé à Antiope séduite par Jupiter qui lui était apparu sous les traits d’un
Satyre. Le relief, vraisemblablement, avait servi de modèle pour une pièce d’argenterie, et nous savons que les
orfèvres grecs, pour décorer leurs vases, choisissaient volontiers les amours de Jupiter. Chiones Antiopesve
calix, dit Martial (I, 92, 6); dans une inscription de Rome (Orelli 2515) il est question de deux figurines en
cire, représentant le Satyre et Antiope (ceriolaria duo Saturi et Antio[p]es).

L’ornementation du marli est très riche. Entre deux rangs de perles, des têtes de bouc décharnées
alternent avec des rosaces ; on connaît ce motif par les vases d’Arezzo. Une ligne de godrons forme le rebord
de la patère.

Trouvée à Argos Amphilochicum.

Diam., 213 millim. — Terre pâle.

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