Numonius Yaala et les deniers de Mussidius Longus, sur lesquels on
voit le buste ailé de la Victoire, dans lequel Duchalais (i) a voulu éga-
lement reconnaître les traits d’Octavie. Mais je laisse de côté pour le
moment ces pièces, me proposant d’examiner, dans une autre occasion,
toutes les monnaies romaines qui, à l’époque de Sylla, de Pompée,
de César et d’Auguste, portent pour type le buste ailé de la Victoire.
Je reviens au camée reproduit dans la planche 3i. Ce chef-d’œuvre
de l’art grec, n’ayant jamais été reproduit par la gravure, était resté
inédit jusqu’à nos jours. Il se trouve dans la magnifique collection de
pierres gravées de M. le baron Roger, qui, avec une obligeance dont
nous ne saurions assez le remercier, a bien voulu permettre qu’il fût
publié dans notre recueil. M. le duc de Massa, beau-fils de M. le baron
Roger, l’avait photographié lui-même avec un soin tout particulier, et
bien peu de personnes avaient eu la faveur d’obtenir une épreuve de
cette belle photographie. La gravure à l’eau-forte que nous offrons au
public est due à la main savante de M. Jules Jacquemart, qui a su re-
produire, avec un rare bonheur et une grande fidélité, ce superbe ca-
mée, et dont la pointe expressive montre ici une face nouvelle de son
talent. La tâche était difficile, car ce qui ajoute singulièrement au
charme de cette sublime œuvre de l’art grec, c’est surtout cette teinte
douce et laiteuse de la couche blanche qui tranche sur le fond noir,
sans avoir rien de dur ni de heurté, et qui produit un effet des plus
ravissants, quand on a l’original sous les yeux.
On ne connaît pas I histoire de ce délicieux camée; on ignore à
quelle collection il a appartenu avant d’être apporté en France ; peut-
être était-il autrefois conservé dans le trésor de quelque monastère.
Tout ce que l’on sait, c’est que le père de M. le baron Roger l’avait
acquis, dans les premières années de ce siècle, de marchands ambulants
à la foire de Leipzig.
J. DE WITTE.
(1) Revue numism., 18.jü, p. 5i et pl. m, nos 6
et 7. Cf. Th. Mommsen, Histoire de la monnaie
romaine, traduction française, t. III, p. 550 et
554.
voit le buste ailé de la Victoire, dans lequel Duchalais (i) a voulu éga-
lement reconnaître les traits d’Octavie. Mais je laisse de côté pour le
moment ces pièces, me proposant d’examiner, dans une autre occasion,
toutes les monnaies romaines qui, à l’époque de Sylla, de Pompée,
de César et d’Auguste, portent pour type le buste ailé de la Victoire.
Je reviens au camée reproduit dans la planche 3i. Ce chef-d’œuvre
de l’art grec, n’ayant jamais été reproduit par la gravure, était resté
inédit jusqu’à nos jours. Il se trouve dans la magnifique collection de
pierres gravées de M. le baron Roger, qui, avec une obligeance dont
nous ne saurions assez le remercier, a bien voulu permettre qu’il fût
publié dans notre recueil. M. le duc de Massa, beau-fils de M. le baron
Roger, l’avait photographié lui-même avec un soin tout particulier, et
bien peu de personnes avaient eu la faveur d’obtenir une épreuve de
cette belle photographie. La gravure à l’eau-forte que nous offrons au
public est due à la main savante de M. Jules Jacquemart, qui a su re-
produire, avec un rare bonheur et une grande fidélité, ce superbe ca-
mée, et dont la pointe expressive montre ici une face nouvelle de son
talent. La tâche était difficile, car ce qui ajoute singulièrement au
charme de cette sublime œuvre de l’art grec, c’est surtout cette teinte
douce et laiteuse de la couche blanche qui tranche sur le fond noir,
sans avoir rien de dur ni de heurté, et qui produit un effet des plus
ravissants, quand on a l’original sous les yeux.
On ne connaît pas I histoire de ce délicieux camée; on ignore à
quelle collection il a appartenu avant d’être apporté en France ; peut-
être était-il autrefois conservé dans le trésor de quelque monastère.
Tout ce que l’on sait, c’est que le père de M. le baron Roger l’avait
acquis, dans les premières années de ce siècle, de marchands ambulants
à la foire de Leipzig.
J. DE WITTE.
(1) Revue numism., 18.jü, p. 5i et pl. m, nos 6
et 7. Cf. Th. Mommsen, Histoire de la monnaie
romaine, traduction française, t. III, p. 550 et
554.