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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 2.1876

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Nr. 2
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Chanot, E. de: Caystros et Cilbis – Hélène et Canobos: peintures d’un manuscrit de Nicandre
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Trivier, S.: Statues découvertes à Aptéra de Crète
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https://doi.org/10.11588/diglit.25049#0044
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— 36 —

lé-y.c, c’est-à-dire les collines qui, au fond de la vallée, réunissent les
deux chaînes parallèles de montagnes et où le Gaystre a son point de
départ. Le jeune homme, également nimbé, assis en face d’elle, doit
être nommé Caystros ; c’est le fleuve lui-même, figuré auprès de sa
source , dont le bassin sépare les deux personnages. La montagne,
grossièrement indiquée dans le fond du tableau, était certainement le
Tmolos dans la pensée du premier auteur de cette composition.
Quant au temple in antis qui s’élève sur les pentes de la montagne et
auprès duquel est assis Caystros, on éprouve plus d’embarras à lui
trouver une désignation précise. Est-ce l’Héroon de Gygès, auquel
Nicandre semble faire allusion, ou bien celui que mentionne Stra-
bon (i), et qui était dédié aux héros Asios et Caystrios, ce dernier fils
d’Achille et de Penthésilée (2)? On pourrait aussi penser à un sanc-
tuaire consacré au fleuve Caystre près de sa source.

E. de CPIANOT.

STATUES DÉCOUVERTES A ALTÉRA DE CRÈTE.

(Planche 12.)

Notre recueil doit à une généreuse communication de M. Carra de
Vaux, consul de France à La Canée, les belles photographies repro-
duites dans cette planche. Elles représentent deux statues décou-
vertes en décembre 1874 au milieu des ruines d’Aptéra dans l’île
de Crète, et dont la trouvaille fut signalée à l’Académie des Inscrip-
tions par des lettres de M. de Vaux et de M. Émile Burnouf, dans
les premières séances de l’année 187b. Les photographies ont
été prises quand les statues se trouvaient à La Canée chez Réouf-
Pacha, gouverneur turc de l’île. Elles ont été depuis envoyées à
Constantinople, où elles ont été s’enterrer dans ce capharnaüm sans
ordre et presque inaccessible, que l’on décore du nom de musée de
Sainte-Irène. Toutes deux sont d’une dimension légèrement au-dessus
de la nature.

Celle que l’on voit à gauche dans la planche 12, exécutée en mar-
bre cipollin des carrières de la Crète même, est une œuvre romaine,
mais fine et d’un bon travail, du premier siècle de l’ère chrétienne.
Elle représente une jeune femme de vingt à vingt-cinq ans, au profil
gracieux, vêtue d’une tunique talaire et enveloppée dans un ample
manteau. La nature iconique de la statue ne saurait être douteuse, et

(I) XIV, p. 60O.

(2) Serv. ad Virg., Æneid., XI, v, 66 i.
 
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