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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 4.1878

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Trivier, S.: Tête de chef Libyen: bronze de Cyrène
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Chanot, E. de: Deux terres-cuites de Tanagra
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https://doi.org/10.11588/diglit.24674#0068
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62 —

Ampéliotes (1), qui tiraient leur nom de la ville d’Ampélos (2), leur
capitale , ville à Fappellation purement hellénique , Lien qu’habitée
par des indigènes. En signe d’adoption du culte des dieux gi’ecs et
d’alliance intime avec l’hellénisme, les Libyens Ainpéliotes avaient
dédié solennellement une offrande célèbre dans le temple de Del-
phes (3). Ceci montre chez eux une dévotion toute particulière à
Apollon, et par suite, en rencontrant les débris de la statue d’un chel
libyen érigée dans le sanctuaire du même dieu à Cyrène, il y a quelque
vraisemblance que la tribu sur laquelle ce chef dominait ait été celle
des Ainpéliotes.

S. TRIVIER.

DEUX TERRES-CUITES DE TANAGRA

(Planches 9 et 10.)

On a reproduit dans ces planches , par un procédé photographique , deux déli-
cieuses figurines de terre-cuite , provenant de la nécropole de Tanagra , qui ont
passé récemment en vente publique à Paris, et qui peuvent être à bon droit
comptées parmi les productions les plus exquises de ces coroplastes béotiens dont
la renommée s’est réveillée après tant de siècles d’oubli. Ces deux statuettes se
faisaient aussi remarquer par les nombreux restes de coloration parfaitement au-
thentique qu’elles présentaient encore. C’est à la gracieuse libéralité de M. Hoffmann
que nous devons de pouvoir les publier.

La première (planche 9) nous offre une de ces Joueuses d’osselets sur lesquelles
M. A. S. Murray a disserté ici même (4) et dont M. Ileuzey s’est également oc-
cupé (S). La jîune fille, à demi-agenouillée , est vêtue d’un chiton sans manches,
échancré sur la poitrine et fixé sur les épaules au moyen de deux fibules. Sa main
droite est posée de manière à porter les osselets (qui ont disparu) sur son revers et
à les faire sauter. La tète est légèrement penchée, pour observer le coup. Les che-
veux, peints en rouge foncé, retombent en deux nattes sur la nuque. La tunique
est revêtue d'un enduit blanc, et une grande partie de la coloration des chairs est

(1) Tbrige, Res Cyren., p. 121 et 284.

(2) Steph. Byz., s. v. ; voy. Barth, Wanderungen,
p. 488.

(3) Suid., v. Bxttw <riÀ<pm et Si'açioi; Favorin ,
v. Barra ; Schol. ad Aristophan., Plut., 926.

(4) 1876, p. 95-99.

(5) Monuments grecs publiés par l’Association
pour l'encouragement des études grecques, fasc. 5
(1876), p. 10-19. — M. Heuzey conteste la signi-
fication symbolique attribuée à ces figures par
M. Murray. Celui-ci a depuis défendu son inter-
prétation : The Academy, 2 mars 1878, p. 195.

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