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Héron de Villefosse, Antoine: La pyxis de Vaison
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24674#0116
— 110 —
LA PYXIS DE VAISON
( Planches 19 et 20. )
Au mois de septembre 1876 , j’eus la bonne fortune de voir à Vai-
son, chez un amateur d’antiquités, M. Leydier, une curieuse pyxis
décorée d’un sujet qui attira mon attention ; je remarquai en même
temps la richesse de la matière et le soin de l’exécution. Désireux de
posséder un dessin du monument, je le demandai à M. E. Raspail,
de Gigondas, sur l’album duquel je l’avais entrevu de nouveau. Avec
son obligeance habituelle, M. Raspail m’adressa une copie de son
dessin , et je songeais à la communiquer à la Gazette archéologique,
quand M. Leydier me fit parvenir, de son côté, une bonne reproduc-
tion de la pyxis, reproduction qu’il avait fait exécuter à Avignon , et
qu’il mit à la disposition des directeurs de la Gazette avec le plus
gracieux empressement.
M. Allmer, qui recherche et publie avec tant de soin les monuments
antiques du midi de la France, a déjà donné une description et une
explication de la scène qui décore la pyxis de Vaison; mais comme il
n’a pu mettre sous les yeux de ses lecteurs l’image même de l’objet,
et que le Bulletin dans lequel a paru son travail est une publication
locale (1), difficile à trouver, il me permettra de présenter de nouveau
au public cet intéressant monument sur lequel il a le premier appelé
l’attention.
Comme on pent le voir sur la pl. xix, la charmante pièce antique
de M. Leydier est ici reproduite cle la grandeur même de l’original,
qui mesure 0,045 de hauteur ; elle a la forme d’un petit cylindre en
bronze, décoré de dix figures.
Au centre, Vénus est assise sur le bord d’un thalamus; un manteau
couvre la partie inférieure de son corps, laissant tout le buste à dé-
couvert; son bras droit est appuyé, tandis que de la main gauche
ouverte et avancée, elle semble inviter un des Amours à s’approcher
d’elle. — A ses côtés sont debout deux acolytes ou servantes ; il est
facile d’y reconnaître deux Grâces, fidèles compagnes de Vénus. L’une
d’elles étend une ombrelle au-dessus de la tête de la déesse (2); elle
est placée entre deux colombes; une troisième colombe se voit devant
(1) Bulletin delà Soc. départent. d’Archéol. et de
Statist. de la Drôme, 1876, 38e livr., p. 300.
(2) Une des Grâces, portant l’ombrelle, se voit
aussi surla grande amphore de Gorgoglione, dont le
sujet se rapporte au mythe d’Adonis (Btdlett. dell’
Instit. di corr. arch., 1853, p. 161.)
LA PYXIS DE VAISON
( Planches 19 et 20. )
Au mois de septembre 1876 , j’eus la bonne fortune de voir à Vai-
son, chez un amateur d’antiquités, M. Leydier, une curieuse pyxis
décorée d’un sujet qui attira mon attention ; je remarquai en même
temps la richesse de la matière et le soin de l’exécution. Désireux de
posséder un dessin du monument, je le demandai à M. E. Raspail,
de Gigondas, sur l’album duquel je l’avais entrevu de nouveau. Avec
son obligeance habituelle, M. Raspail m’adressa une copie de son
dessin , et je songeais à la communiquer à la Gazette archéologique,
quand M. Leydier me fit parvenir, de son côté, une bonne reproduc-
tion de la pyxis, reproduction qu’il avait fait exécuter à Avignon , et
qu’il mit à la disposition des directeurs de la Gazette avec le plus
gracieux empressement.
M. Allmer, qui recherche et publie avec tant de soin les monuments
antiques du midi de la France, a déjà donné une description et une
explication de la scène qui décore la pyxis de Vaison; mais comme il
n’a pu mettre sous les yeux de ses lecteurs l’image même de l’objet,
et que le Bulletin dans lequel a paru son travail est une publication
locale (1), difficile à trouver, il me permettra de présenter de nouveau
au public cet intéressant monument sur lequel il a le premier appelé
l’attention.
Comme on pent le voir sur la pl. xix, la charmante pièce antique
de M. Leydier est ici reproduite cle la grandeur même de l’original,
qui mesure 0,045 de hauteur ; elle a la forme d’un petit cylindre en
bronze, décoré de dix figures.
Au centre, Vénus est assise sur le bord d’un thalamus; un manteau
couvre la partie inférieure de son corps, laissant tout le buste à dé-
couvert; son bras droit est appuyé, tandis que de la main gauche
ouverte et avancée, elle semble inviter un des Amours à s’approcher
d’elle. — A ses côtés sont debout deux acolytes ou servantes ; il est
facile d’y reconnaître deux Grâces, fidèles compagnes de Vénus. L’une
d’elles étend une ombrelle au-dessus de la tête de la déesse (2); elle
est placée entre deux colombes; une troisième colombe se voit devant
(1) Bulletin delà Soc. départent. d’Archéol. et de
Statist. de la Drôme, 1876, 38e livr., p. 300.
(2) Une des Grâces, portant l’ombrelle, se voit
aussi surla grande amphore de Gorgoglione, dont le
sujet se rapporte au mythe d’Adonis (Btdlett. dell’
Instit. di corr. arch., 1853, p. 161.)