Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 4.1878

DOI Artikel:
Chanot, E. de: Statues iconiques du temple d'Athienau, dans l'île de Cypre
DOI Artikel:
Lenormant, François: [Note rectificative au sujet de deux terres-cuites]: [publié dans les planches IV et XXVII]
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.24674#0207
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
— 201

les statues-portraits, que les écoles grecques de l’ancien style avaient
déjà exécutées en grand nombre avant l’âge où la plastique prit son
suprême essor d’imitation libre et vivante de la nature.

E. de CHANOT.

Rien n’est plus difficile que d’arriver à des renseignements exacts et certains
sur la provenance des terres-cuites qui sont envoyées de Grèce en Occident et ne
sortent de ce pays que subrepticement, grâce à l’absurde loi qui régit et prétend
prohiber le commerce des antiquités dans le royaume hellénique. Ainsi, quand la
belle figure d’Aphrodite, publiée dans la planche 27 de cette année, est parvenue
à Paris, elle était donnée comme trouvée à Corinthe , et c’est sous ce titre que
nous l’avons présentée au public. Mais l’indication était fausse. Il paraît aujourd’hui
certain que le lieu de la trouvaille a été Pagæ de Mégaride, et ceci nous paraît
beaucoup mieux s’accorder avec la fabrique de la statuette, avec l’analogie qu’il
nous était impossible de ne pas signaler entre elle et d’autres terres-cuites
provenant formellement de Mégare

De même, des constatations plus précises au sujet de l’origine du joli groupe
de terre-cuite dorée de la collection de M. Camille Lécuyer, qui a été publie
dans notre pl. 4 et exposé au Palais du Trocadéro , ont permis de s’assurer de
ce fait qu’il n’était pas de provenance béotienne, comme on l’avait annoncé
d’abord, quand il était arrivé à Paris. En réalité, il vient d’Asie-Mineure et appar-
tient cà la classe des terres-cuites dites d'Ephèse , ce qui concorde beaucoup mieux
qu’une origine béotienne avec son style et avec la présence de la dorure , carac-
téristique de toutes les figurines de la même classe. Il faut donc renoncer à y voir
le sujet emprunté aux traditions locales de la Béotie, que M. S. Trivier avait cru
y reconnnaître. On n’a pas à y chercher autre chose que le symplegma d’Hercule et
d’Omphale, sujet qui est particulièrement à sa place dans un monument de
l’Asie-Mineure.

Notons, du reste , que M. O. Rayet, si particulièrement au courant de toutes
les découvertes d’antiquités des pays helléniques, conteste l’exactitude de. la dési-
gnation de terres-cuites dÈphèse. Il a de fortes raisons de penser que tous les
monuments authentiques de cette espèce , qui sont arrivés depuis deux ans en
Occident, sortent d’une même trouvaille , faite à Smyrne, auprès des bords du
Mêles.

Je dis tous les monuments authentiques, car en ce moment la terre-cuite dite

27
 
Annotationen