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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 7.1881-1882

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Lenormant, François: Les tombes des juifs et celles des égyptiens
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https://doi.org/10.11588/diglit.25013#0088
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dont se servent parfois les Rabbins dans le même sens, ni celui de rma, usité dans
toute la période du moyen âge jusqu'à nos jours inclusivement. Le mot^n; (âme),
observe J. Levy dans son Neuhcbræisches Wœrterbuch à ce mot, « est emprunté à la
ùx/rj, dans le sens littéral de papillon (Schmetterling), que les Grecs figuraient sur les
tombes comme symbole de la vie et de l’immortalité, à cause de son évolution de
l’état de chenille. » Certains de ces monuments étaient clos, puisque la Mischnâ (1)
parle de la rraim ©33, « un monument fermé auprès de la tombe, » c’est-à-dire sans
porte d’entrée. D'autres fois (2), on y avait ménagé un accès : nu 'ru un©m©s;i Dn©3
mn « Les ponts et les monuments funèbres qui ont une habitation» (ou : une guérite
pour le gardien). Enfin, ce même terme est cité dans le Midrasch : Rabbci sur Genèse,
section 82 (f. 80 c) ; Pesikla sur l’Exode, ch. XIY, au commencement (f. 79 b).

Cette dénomination, du reste, est commune à toutes les épigraphes sémitiques pour
désigner un tombeau, comme le comte do Vogué l’a démontré dans son interpréta-
tion des inscriptions araméennes, dont quelques-unes commencent par la formule
n©33, cette tombe (3). A. Levy l’a signalée le premier sur les épitaphes palmyré-
niennes de l’Algérie (4), et M. de Vogüé l’a retrouvée dans les inscriptions nabatéen-
nes (5). D’autre part, ce mot a été expliqué avec le même sens dans la langue himya-
rite. C’est ce qu’a exposé M. Fr. Lenormant : dans la séance du 20 septembre 1867, le
savant archéologue lisait déjà devant l’Académie des inscriptions et belles-lettres (6),
une Note sur trois inscriptions funéraires himyarites. Le premier, il faisait remar-
quer à l’Académie quels étaient les termes de la formule initiale commune à chacune
de ces inscriptions, contenant toutes les mots ■api ©33, cippe et tombe (soit dans cet
ordre, soit à l’inverse : tombe et cippe.) Enfin, c’est aussi le premier mot des deux
plus anciennes épitaphes juives de la Crimée, celles qui portent les nos I et IX du
recueil de M. Chwolsohn (Achtzehn hebræische Grabschriften, (Saint-Pétersbourg,
1865). A quel moment est-on revenu exclusivement au mot primitif et biblique
msn? Nous ne saurions le préciser. Cependant celui-ci est seul employé en phé-
nicien (A. Levy, Phœnizisches Wœrterbuch, s. v., d’après Gesenius, Monumenta, p.
353), et on le trouve déjà presqu’identique, au moins par l'assonance, dans les textes
hiéroglyphiques.

En Égypte, au dire de Mariette, la Mastaba se divisait en trois parties : la cham-
bre extérienre avec un serdab ou couloir, le puits, enfin la chambre mortuaire.

Or, sur le premier des curieux passages mischniques précités, il y a un développe-

(1) Tr. Oholoth, VII, I.

(2) Babli, tr. Èroubin, f. 53 a.

(3) Syrie centrale; Inscriptions sémitiques pu-
bliées avec traduction et commentaire (Paris,
1868, fol.), n° 3i, p. 38 et no 63, p. 47.

(4) P. 109.

(5) Syrie centrale, Haouran, n° 1.

(G) Comptes rendus, nouw série, III, p. 256

261.
 
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