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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 12.1887

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Odobesco, Alexandru Ionescu: Plateau antique en argent et sarcophage en pierre ornés de sujets de chasse trouvés en Roumanie
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https://doi.org/10.11588/diglit.25011#0093
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PLATEAU ANTIQUE EN ARGENT ET SARCOPHAGE EN PIERRE. 73

cinq pétioles, comme précédemment, puis, quatre rondelles à nervures strigilées, quatre
oiseaux d’aspect différent, enfin trois amphores à deux anses et trois seaux ou paniers
ornés de pointillages; ces seize petits objets alternent irrégulièrement. Autour de ces
arabesques fort délicates, mais d’un dessin assez imparfait, court une bande où, entre
deux postes, on voit un cordon de losanges munis d’un petit cercle au centre et de bor-
dures intérieures et extérieures, formées de petits points. Cette rosace, repoussée et
ciselée, occupe la portion la mieux conservée du plateau.

Il n’en est pas de même du marli dont la surface plane et très peu élevée au dessus
de la cuve n’a que 0m 075 de largeur. Il offre, comme la superficie du disque, plus
d’une lacune. Néanmoins on voit clairement que le dessin continu , dont il est recouvert,
se trouve partagé en six sections égales séparées par autant de petits médaillons ronds ;
chacune de ces rondelles, dont le circuit est bordé à l’intérienr par les mêmes petits
crochets formant postes, contient une tète de jeune homme, dans des poses variées.
Ce sont tantôt des adolescents à la chevelure ondulée, la tête gracieusement penchée,
tantôt des faces robustes de gladiateurs à cheveux ras et à oreilles détachées du crâne.
Ces visages, comme du reste toutes les figures ressorties en fin relief sur le marli, sont
disposés en sens divergent du centre, c’est-à-dire que leur portion inférieure est dirigée
vers la circonférence. Les postes, qui forment les six médaillons, bordent également
les deux extrémités du marli; mais l’orle extérieur est, de plus, garni d’une dentelure
que forment des olives alternant avec deux petites perles, le tout creusé dans la masse
à l’emporte-pièce.

Venons maintenant aux sujets qui remplissent les six sections du rebord. Ce sont tous
des scènes de chasse, les unes réelles, les autres mythiques. L’orfèvre s’est plu à alter-
ner ces figures, dont les reliefs ont une saillie différente; de sorte que, à la suite d’un
corps assez distinct, l’on en aperçoit toujours un autre ayant des contours plus vagues
et plus confus. Pour ceux qui ont le plus de proéminence, les détails intérieurs sont
exécutés en creux, tandis que pour les autres ils ressortent encore moins, sur le fond,
que les silhouettes qui les contiennent. Cette alternance régulière produit un effet
étrange qui, entre autres particularités, rend toujours les cavaliers moins distincts que
leur monture, et la partie humaine des centaures beaucoup plus trouble que leur portion
chevaline. Cependant nous tâcherons de suivre pas à pas ces représentations variées
qui, toutes grossières qu’elles sont, ne manquent ni d’animation, ni d’un certain
intérêt. Commençons par celle où l’on croit reconnaître, d’abord, un chasseur accroupi
se défendant avec son épieu et son bouclier contre un sanglier, pendant qu’un lion se
précipite au devant d’un cavalier également armé; derrière celui-ci un léopard tourne
vers lui son mufle altier, en laissant passer un bœuf qui s’enfuit tête basse; enfin un
second cavalier lance son cheval au galop, traqué qu’il est, de dos et de face, par deux
autres fauves. Dans la série suivante c’est un centaure, la lance en arrêt et une grande
branche de sapin sur le bras; il se trouve également entre un léopard et un tigre qui
 
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