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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 12.1887

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Odobesco, Alexandru Ionescu: Plateau antique en argent et sarcophage en pierre ornés de sujets de chasse trouvés en Roumanie
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https://doi.org/10.11588/diglit.25011#0092

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PLATEAU ANTIQUE EN ARGENT ET SARCOPHAGE EN PIERRE

ORNÉS DE SUJETS DE CHASSE , TROUVES EN ROUMANIE

( Planches 8 et 9. )

Parmi les grands vases antiques en métaux précieux, qui ont été découverts de nos
jours dans les contrées orientales de l’Europe, il faut placer en première ligne un
plateau (voy. pl. 8) rond, en argent, d’un diamètre de 0m 56, c’est-à-dire égal à celui du
grand disque en or de Pétrossa, en Roumanie, et découvert dans le même pays. Au
commencement de ce siècle, entre les années 1806 et 1812, il a été retiré d’une
tombe somptueuse à Contzesti, sur les bords du Pruth, au nord de la Moldavie. Les
armées russes occupaient alors les deux anciennes principautés roumaines. L’amiral
Tchitchagofï parvint heureusement à se faire attribuer par les personnes avides et
ignorantes, entre les mains desquelles ce trésor était tombé, trois des pièces qui en
faisaient partie. Il les fit déposer au Musée de l’Ermitage impérial, où, seules d’entre
toutes les richesses de la trouvaille, elles ont été conservées jusqu’à ce jour.

Le plateau était fortement endommagé, et ce n’est pas sans peine que l’on est
parvenu à fixer sur une armature en argent sa circonférence toute bosselée, toute
fracturée et rongée par la rouille en mains endroits. Comme le disque d’or de Pétrossa ,
celui en argent trouvé à Contzesti n’est décoré que dans sa partie centrale et sur son
marli (voy. pl. 8). La rosace du milieu a 0,n 165 de diamètre; un bourrelet peu saillant, à
doubles filets latéraux, l’enveloppe. A l’intérieur, elle est formée par une petite rose
dont les huit pétales commandent toute sa fine décoration; celle-ci est composée de
deux rangées concentriques de légers rinceaux s’enroulant en volutes fleuronnées.
Dans la première rangée, les huit tiges partant, deux par deux, des bords de la rose
centrale, composent un cercle d’autant de volutes symétriquement opposées et conte-
nant chacune une feuille à cinq pétioles. Ce premier cercle de volutes est circonscrit
dans un octogone formé lui-même par l’intersection de huit tiges droites, dont les
extrémités se recourbent également pour constituer un second cercle de seize volutes,
pareillement opposées et renfermant chacune un dessin varié; ce sont deux feuilles à

Notre collaborateur, M. Odobesco, professeur d’ar-
chéologie à l’Université de Bucarest, qui publie actuel-
lement à Paris (librairie J. Rotschild) un grand ouvrage
sur le Trésor de Pétrossa et sur l’orfèvrerie des anciens,

a bien voulu en détacher, pour la Gazette archéologique,
le passage suivant dans lequel il décrit deux monuments
découverts dans sa patrie et restés presque inédits jusqu’à
ce jour. (Note de la Rédaction.)
 
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