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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 12.1887

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Bazin, Hippolyte: L’Hercule romain et l’Hercule gallo-romain de Vienne (Isère)
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https://doi.org/10.11588/diglit.25011#0206

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L’HERCULE ROMAIN ET L’HERCULE GALLO-ROMAIN

DE VIENNE (ISÈRE)
(Planche 26.)

Les deux bronzes que nous plaçons sous les yeux des lecteurs de la Gazette ont été
trouvés en 1866, à Vienne en Dauphiné, par M. Brousse, dans les fondations de sa maison,
et signalés aussitôt par le savant M. Allmer1 avec deux Mercures et différents autres
objets faisant partie de la même trouvaille. Dans un appendice qui a paru à la suite du
tiré à part de son intéressant article de la Revue archéologique, M. Flouest2 a
donné une reproduction au trait de nos charmantes statuettes; mais, outre que. leur
caractère artistique n’est pas exactement rendu, il a fait à l’une d’elles un ajout qui
dénature sa signification et modifie son attribution d’une façon absolue.

Aussi avons-nous cru bien faire de les étudier de nouveau, en mettant à profit
l’excellente photographie que nous devons à l’obligeance de M. Brousse et le dessin que
M. Allmer a bien voulu nous communiquer.

La première mesure 0m 26 de hauteur; elle offre l'image d’un personnage barbu, de
grand air, entièrement nu. La peau de lion qui couvre sa tète, le scyphus qu’il tient à la
main, le désignent comme un Hercule3. N’était ce signe caractéristique, on le prendrait
volontiers pour Jupiter lui-même, tant il y a de beauté dans sa figure, tant son port est
noble et majestueux. Ce ne sont pas les formes massives, l’ossature puissante, les
muscles saillants, les traits à la fois énergiques et fatigués du fils d’Alcmène dans l’accom-
plissement de ses douze travaux; le visage respire, au contraire, le calme et la sérénité :
le dieu manifeste dans tout son corps une force maîtresse d’elle-même et qui s’exerce
sans effort. Il s’appuie sur la jambe droite, tandis que la gauche légèrement ramenée
en arrière repose à peine sur le sol ; son torse en reçoit une inflexion des plus gra-
cieuses. L’un des bras, levé à la hauteur de l’œil et complètement étendu pour tenir
le sceptre du commandement, donne à la poitrine tout son développement et toute
son ampleur, tandis que le droit, légèrement replié au niveau de la hanche, varie
agréablement le jeu des muscles.

1. Allmer, Découverte à Vienne de quatre belles sta-
tuettes antiques d'Hercule et de Mercure et de divers autres
objets. Vienne, Savigné, impr., 1866.

2. Flouest, Deux stèles de laraire, mémoire extrait,

après révision, de la Revue archéologique, suivi d’un

appendice inédit et d’une note sur le signe symbolique en
S, avec dix-neuf planches, Paris, Leroux, 1885.

3. On voit de fréquentes représentations d’Hercule avec
1 e scyphus, particulièrement dans les peinturesde Pompei,
Ilelbig, Wandergemaelde, 27, 69, 69 b, 77.
 
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