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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 12.1887

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Flouest, Edouard: Le dieu gaulois au marteau
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https://doi.org/10.11588/diglit.25011#0342

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LE DIEU GAULOIS AU MARTEAU

Lettre à MM. les Secrétaires de la Gazette archéologique.

M. Hippolyte Bazin a publié, dans le dernier fascicule de la Gazette archéologique,
un article où je suis mis en cause. Décrivant deux statuettes de bronze trouvées à
Vienne en 1866, l’auteur veut bien rappeler que je les ai déjà étudiées en 1885 et
démontre (tel est du moins son avis) que mon interprétation de leur caractère est
complètement erronéeh II a peut-être raison, bien que je n’en reste pas convaincu;
mais nous ne pouvons être bons juges l’un de l’autre et son mémoire ne provoquerait
de ma part aucune observation, s’il n’attribuait à une supercherie éminemment
condamnable le principe de mon argumentation.

A l’en croire : Dans ma « ma préoccupation cle retrouver dans une de ces statuettes,
Dis Pater, le père des Gaulois, signalé par César, je lui aï donné des attributs

qu'elle n'a jamais eus;.j’y ai fait un ajout qui dénature sa signification et

modifie son attribution dé une façon absolue ».

Avec toute raison, M. Hippolyte Bazin déclare que c’est là « un fait grave », et c’est
évidemment le sentiment de cette gravité qui le porte à ajouter aussitôt que j’y suis
« sans doute resté complètement étranger »; son imputation ne doit atteindre que
« Vinexatitude du dessinateur ».

Quelque généreuse que puisse être la condescendance avec laquelle il veut bien tenter
d’amener au moins un doute à mon profit dans l’esprit de ses lecteurs, je me dois à moi-
même, je dois aux amis qui partagent ma manière de voir, de n’y point souscrire en
gardant le silence. Les nombreux lecteurs de la Gazette pourraient-ils traiter comme
une simple inexactitude de dessin la supposition d’un objet qui n’aurait jamais existé?
En tout cas, si le dessinateur s’est permis d’agencer, en dehors de toute réalité, un attri-
but fort complexe de sa nature, ne suis-je pas devenu complice de sa tentative de mysti-
fication, en laissant passer son œuvre dans mon livre !

La planche xm de mes « Deux stèles de Laraire2 » est consacrée, vous le savez, à
la belle statuette qu’à son tour, M. Bazin reproduit au côté gauche de la planche 26 de la

1887, Pag. 178 et s.

2. Paris, 1885, Ernest Leroux, éditeur.

1. V. L’Hercule romain et l'Hercule gallo-romain de
Vienne (Isère), Gazette archéologique, 13e année, n° 7-8 ;
 
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