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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 12.1887

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Schweisthal, Martin: L’image de Niobé et l’autel de Zeus Hypatos au mont Sipyle
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https://doi.org/10.11588/diglit.25011#0264
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232 l’image de niobé et l'autel de zeus hypathos.

que nous reproduisons (pl. 29), et qui est décrite comme « une femme assise sur
un rocher aux formes tourmentées, le corps tourné à gauche, la main droite basse et
appuyée sur la draperie, le pied droit croisé par-dessus l’autre. Tunique talaire serrée
au dessous des seins, himation enroulé autour des jambes. Coiffure à côtes avec cou-
ronne en forme de bourrelet, placée en arrière sur le sommet de la tête. Hauteur
0 m 18. » Aussi longtemps que fleurirent les traditions de la grande époque de l’art,
les Grecs ne furent pas assez « réalistes » pour indiquer, dans leurs œuvres, une
douleur trop violente et une attitude attristée; le caractère matronal, la couronne
funéraire ou tout autre insigne du deuil, un rocher figurant le Sipylus, ou un tombeau
devaient leur suffire pour reconnaître Niobé.

Puisque, chez les anciens, les vases étaient souvent destinés à enrichir les tombeaux
et portaient des peintures en rapport avec cette destination, il n'est pas impossible
qu’on puisse trouver aussi sur ces monuments des représentations de l’héroïne du
Sipylus. Aussi croyons-nous reconnaître Niobé dans la description que M. Furtwængler
donne du n° 3864 du catalogue des vases du Musée de Berlin. La peinture de ce vase
offre « une femme complètement voilée, vue de face, assise sur un siège de pierre coupé
à angles droits, la main droite touchant la joue, à côté du voile, la main gauche repo-
sant sur les genoux. Femme en deuil près d’un tombeau? « Il est à noter que ce vase
provient de Nola, et que presque toutes les représentations de Niobé, connues jusqu’à
ce jour, ont été trouvées en Italie, où le mythe devait être très populaire. Mais il faudrait
une étude très développée pour approfondir ces questions : nous nous contenterons
d’avoir simplement appelé l’attention des archéologues sur l’iconographie de Niobé,
assurément incomplète, malgré les importants travaux auxquels elle a déjà donné lieu.

Martin SCHWEISTHAL-
 
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