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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 12.1887

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Revillout, Eugène: Une statue de chien au musée égyptien du Louvre
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https://doi.org/10.11588/diglit.25011#0276
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244 UNE STATUE DE CHIEN AU MUSEE ÉGYPTIEN DU LOUVRE.

Comme il faut en finir, signalons seulement encore la planche 134 représentant, à la
lettre A, la revue d’un corps d’infanterie et le transport d’un colosse qu’une multitude
d’hommes traîne, conformément aux ordres de l’architecte, debout sur les genoux de la
statue *, et à la lettre B, le portrait de cet architecte, ayant en mains le fouet et le bâton,
symboles de son autorité, et sous sa chaise, une petite chienne de l’espèce des bassets.

Je ne suivrai pas l’histoire du chien dans la littérature égyptienne, depuis les contes et
les récits populaires les plus antiques jusqu’à celui du prince prédestiné, auquel les
Hathors avaient annoncé à sa naissance plusieurs crises funestes, détournées par sa
femme, et qui devait mourir par l’imprudence du caniche élevé par lui.

Véritablement, en voilà assez sur ce sujet. On pourrait finir par croire que je veux
offrir pour idéal à mes lecteurs cette prescription d’un rituel démotique de la salle à
colonnes :

« Se transformer en chien. — Est-ce que l’Osiris Imouth ne s’est pas transformé en
« chien? etc. »

Je termine donc en leur présentant notre chien du Louvre dans l’héliogravure ci-
contre.

Ce chien domestique, récemment acquis, est le seul jusqu’à présent dont on connaisse
une statue, ce qui semblerait nous conduire à la période de l’ancien empire, pendant
laquelle le chien jouait un si grand rôle. Malheureusement, nous n’avons pas de terme
de comparaison. Nous ne hasarderons donc aucune attribution précise.

Dans tous les cas, si Ton excepte le devant du cou, non achevé, notre chien est d’une
bonne facture. Nous signalerons surtout les lignes bien comprises de la croupe et du dos,
les courbes puissantes du poitrail, les attaches vigoureuses des membres. On ne peut en
juger par les reproductions photographiques qu’on a prises et qui, mal posées, mal
éclairées d’un jour trop cru, déforment l’œuvre, en faisant disparaître l’harmonie des
contours.

Il faut aller voir ce monument lui-même à l’entrée de la salle historique, au premier
étage du Musée égyptien du Louvre.

Eugène REVILLOUT. I.

I. Le récit hiéroglyphique de ces travaux eu accompagne la représentation.
 
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