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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 12.1887

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Molinier, Émile: Le reliquaire de la vraie croix de la vrai Croix au trésor de Gran
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https://doi.org/10.11588/diglit.25011#0277
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LE RELIQUAIRE DE LA VRAIE CROIX

AU TRÉSOR DE G R V,\

(Planche 32.)

Les reliquaires de la vraie Croix constituent une des séries les plus nombreuses parmi
les monuments d’orfèvrerie byzantine parvenus jusqu’à nous. Soit qu’ils aient été
envoyés en présents à des princes ou à des églises d’Occident par les empereurs d’Orient,
soit qu’ils appartiennent au butin fait par les Croisés à Constantinople, en 1204, leur
caractère sacré a contribué à les préserver delà destruction; quelques-uns, il est vrai,
ne nous sont pas parvenus dans leur état primitif, et ont été plus ou moins bien
restaurés par les orfèvres occidentaux; mais d’autres, en assez grand nombre, sont
aujourd’hui presque aussi bien conservés que le jour où ils sortirent de la boutique de
l’orlèvre byzantin.

Ces reliquaires affectent généralement la forme de croix ou de tableaux, plus ou moins
grands, avec ou sans volets, au centre desquels est enchâssée une croix à double traverse
faite de la relique retrouvée par sainte Hélène. Je parlerai seulement ici, très succinc-
tement d’ailleurs, des objets affectant la forme de tableaux à propos du reliquaire de
l’église primatiale de Gran. On connaît environ une douzaine de ces monuments byzan-
tins. Le plus ancien, mais aussi le plus petit, est le reliquaire de Poitiers, envoyé par
l’empereur Justin à sainte Radegonde (vie siècle)1; puis vient le reliquaire de Lim-
bourg-sur-la-Lahn, qui date de Constantin Porphyrogénète (xe siècle)1 2; je mentionnerai
également sans les décrire ou chercher à les dater, ce qui serait fort long, ceux que
possèdent ou possédaient le trésor de Saint-Pierre, à Rome3, le Musée de Sigmaringen4,
l’église de Saint-Vit, à Prague5, la cathédrale de Namur6, la cathédrale de Brescia7, le
trésor deSaint-Marc, à Venise8, l’église Sainte-Marie, à Cologne9; de ce dernier, il ne

1. Texier, Essai sur les émailleurs et les argentiers de
Limoges, pl. il — X. Barbier de Montault, Le Trésor de
Sainte-Croix de Poitiers, pl. i.

2. Aus’m Weerth, Dus Siegeshreuz der byzantinischen
Kaiser Constanlinus VII Porphyrogenitus und Romanus II.

3. Connu sous le nom d’encolpium de Constantin ; publié

dans Bock,Iileinodien des rœmischen Reiches, pl. 20, n° 28.

Bock attribue ce reliquaire au xue siècle; C. de Linas

(Orfèvrerie cloisonnée, t. I, p. 352 et s.) au yiic et au xie

siècle; M. Barbier de Montault (Trésor de S. Croix de

Poitiers, p. 257), au vme ou au ix siècle

4. Lehner, Verzeichniss der Emailwerke, 1872, p. 1.

5. Bock, Mittheilmgen der KI(. Central-Commission,
Wien, 1870, t. XV, p. 16.

6. Weale, Catalogue des objets d’art religieux, Bruxelles,
1864, p. 88.

7. A. Valentini, Le Santissime croci di Brescia, Brescia,
1882, in-8°.

8. Pasini, Tesoro di San Marco, pl. xxm.

9. Aus’m Weerth, ouv. cité, p. 12-13.
 
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