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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 12.1887

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Linas, Charles de: Le reliquaire de Pépin d‘Aquitaine au trésor de l'abbaye de Conques en Rouergue, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25011#0327
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LE RELIQUAIRE DE PEPIN D’AQUITAINE

AU TRÉSOR DE i/ABBAYE DE CONQUES , EN ROUERGUE 1

(Planches 37, 38).

(Suite et fin.)

VI.

Le reliquaire de Pépin d’Aquitaine affecte la forme d’un édifice ou d’un coffret rectan-
gulaire surmonté d’un toit ou couvercle à quatre rampants, à pente extrêmement raide,
terminé par une arête formant plate-forme. En voici les principales dimensions : Hau-
teur totale : 0,178. Hauteur du coffre : 0,110; hauteur du toit : 0,068. Longueur de la
base : 0,186; longueur du sommet : 0,110; longueur du rampant : 0, ,078. Largeur de
la base : 0,090. Largeur de barète du toit : 0,023.

J e commencerai par donner la description des diverses faces du reliquaire en indi-
quant l’âge approximatif des fragments d’ornementation qui les recouvrent; puis j’es-
sayerai de rapprocher les parties les plus caractéristiques de cette ornementation des
monuments similaires. Je terminerai par la description des pierres gravées antiques qui
sont fixées sur les bandeaux d’orfèvrerie qui contournent les angles de la châsse.

Face antérieure. L’ornementation de cette face, caisse et toit, forme un ensemble
complet qu’il est impossible de sectionner en deux parties comme cela peut avoir lieu
pour les autres côtés. Au centre, une'figure en or repoussé, le Christ barbu, les cheveux
longs, les yeux ouverts, vêtu d’un périzonium, nimbé d’un nimbe crucifère, cloué par
quatre clous sur une croix bordée d’un rang de perles fines'2 enchâssées au rabattu, placé
entre deux fils de métal filigrané. Le nimbe est également filigrané et rehaussé de quatre

U Nous avons publié, dans le premier numéro de la
Gazette archéologique de cette année, le commencement
d’un travail de notre regretté maître et ami Charles de
Linas. Il nous avait depuis longtemps promis la primeur
d’un monument de première importance pour l’histoire de
notre orfèvrerie nationale, et c’est avec joie que nous
avions imprimé un article qui nous faisait si bien augurer
d’une étude que lui seul pouvait mener à bonne fin.
Charles de Linas est mort sans pouvoir le terminer et c’est
sur ses notes que nous avons dû rédiger le fragment qui

paraît aujourd’hui. Nous nous sommes bornés presque
exclusivement à une description du monument, sans for-
muler des conclusions trop absolues auxquelles Charles de
Linas n’aurait peut-être pas souscrit. Tout ce qui semble
ressortir de la première partie de son travail, aussi bien
que des entretiens nombreux que nous avons eus avec lui
à ce sujet, c’est qu’il considérait l’œuvre comme française.
(E. Molinier.)

2. Quelques-unes des perles ont disparu et ont été en
partie remplacées par de vulgaires perles de verre.
 
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