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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 13.1888

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Nr. 1-2
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Bazin, Hippolyte: Hypnos, dieu du sommeil: ses representations dans les musées et collections du sud-est
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https://doi.org/10.11588/diglit.25603#0036
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*26 HYPNOS , DIEU DU SOMMEIL.

mis à nous la communiquer sa bonne grâce habituelle1. Bien conservée, elle est d’une
grande élégance et d’une remarquable linesse; sa hauteur est de 01,1 23 (planche 6,
n° 2). La deuxième statuette du Musée de Lyon, d’une belle patine vert foncé, est d’un
travail moins bon : elle provient de Neuville-sur-Ain et mesure 0m 14 de hauteur (môme
planche, n° 3). Le Musée de Vienne en Dauphiné possède, lui aussi, une statuette
d’Hypnos de 0m 12, trouvée dans le pays, mais très altérée ; elle a dû subir les atteintes
d’un incendie; le bronze en a été fondu en plusieurs endroits. Nous nous dispenserons
de la reproduire.

Sans-être très rares, les représentations d’Hypnos sont bien moins communes que
celles d’autres divinités. A part la statuette trouvée à Laneuveville (Vosges) et dessinée
par Baulieu, celle du Musée de Besançon1 2, et encore celle de la collection A. Danicourt3,
les quatre exemplaires dont il est question ici sont, croyons-nous, les seuls qui existent
en France. Aussi y a-t-il lieu d’être quelque peu surpris qu’ils se soient rencontrés ainsi
en aussi grand nombre dans la région. C’est un des motifs pour lesquels nous avons cru
devoir appeler l’attention des lecteurs de la Gazette sur cette intéressante série.

Aucun de nos Hypnos de la vallée du Rhône n’est complet; tous ont les bras cassés
en totalité ou en partie ; aucun n’a conservé ses attributs caractéristiques. Mais il est
facile de les leur rendre par la pensée, à l’aide des représentations analogues d’autres
Musées. Ce sera pour nous l’occasion de passer en revue les principaux monuments rela-
tifs au dieu du Sommeil.

Le plus instructif à ce point de vue, c’est le cippe funéraire du Musée Pio-Clementino
sur lequel est sculpté le mariage de Bacchus et d’Ariadne4 : sur le côté, on voit un jeune
homme nu, à la tète ailée, qui s’avance d’une allure rapide, mais avec circonspection;
il tient une branche de pavots dans ia main gauche, ramenée en arrière, et une corne
dans la main droite qu’il porte en avant.

Sur le bas-relief de Claudia Fabulla5, (pii est au Louvre, est figurée une jeune femme
endormie; son enfant se penche tristement vers elle et Hermès Psychopompe, qui la
contemple, se dispose à lui faire cortège. Hypnos arrive d’un pas rapide : de la main
gauche, il tient une branche de pavots; de la droite, il devait verser à la moribonde le
breuvage narcotique; la corne a disparu.

Le sarcophage du Musée de Pise° nous montre Diane qui est descendue de son char

1. Elle a été publiée en 1869 parM. T. Desjardins dans
son intéressante notice sur les Antiquités du village de Vieu
en Val-Romey (Ain).

2. Castan, Catalogue des Musées de Besançon, 1879, in-
12, p. 158.

3. Publiée par M. Danicourt lui-même dans un article
substantiel et précis de la Revue archéologique, jan-
vier, 1882.

4. O. Jalin, Dionysos, Ariadne und Hypnos, dans l'Ar-

chàologische Zeilung, 1860, pl. cxli.

5. Frœhner, Notice de la sculpture antique du Musée
impérial du Louvre, Paris, 1870, p. 453, n° 495. — Cf.
Archàologische Zeilung, 1862, p. 224, pl. eux et Raoul
Rochette, Monuments inédits, 5.

6. Flasch, Hypnos der Schlaffgott, dans Y Archàologische
Zeitung, 1862, p. 222, pl. eux. — Cf. Lasinio, Scult. del
Campo Santo, 63.
 
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